Chapitre 14

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Partie 2 : Une mission périlleuse

La tension est palpable. La mission lancée pour récupérer Reims va bientôt débuter. Julien a pu rencontrer très furtivement les autres majors qui sont tout de suite retournés à leur point de départ. L'assaut doit commencer à 19 heures pile et il est 18 heures 47.

Toute la troupe est dans un état de stress second, la mort se trouve dans ses rues occupées par les Allemands. Ils occupent depuis trois jours maintenant. La plupart des soldats ennemis ont repris leur avancé pour essayer de s'avancer dans les terres. Ce qui fait qu'il n'y a qu'une seule base et les quelques citoyens français qui n'avaient pas évacué la grande ville dans un état pitoyable à cause des bombardements incessants :

"Les gars, ça va être plus ardu que prévu."

Ils étaient retranchés dans les abords, cachés derrière les murs. Le plan consiste à attaquer sur trois fronts différents avec des équipes armées jusqu'aux dents, au même moment. Mais des équipes entraînées. Leur troupe était différente de celle qui constitue le front, ils étaient tous entraînés et avaient de l'expérience avec les armes.

Louis lève une dernière fois les yeux vers le soleil qui commence son chemin pour se coucher à l'horizon. Thomas vient déposer chaleureusement sa main sur l'épaule du blond, le faisant presque sursauter :

"Ça va ?

-Oui. Je vais tous les tuer."

La haine de Louis contre ses ennemis n'a cessé de grandir depuis le décès de Jean-Charles. C'était leur faute et le plus jeune compte leur faire payer. Le brun semble un peu sceptique à l'idée de voir son camarade avec autant de colère. Cela peut être bénéfique comme dramatique. Tout dépend de comment le blond va utiliser cette rage :

"Reste près de moi, s'il-te-plait."

La volonté de protéger Louis était plus forte que jamais chez le soldat d'élite. Il craignait le résultat de la mission, la seule chose qu'il voulait c'était de ne pas perdre Louis. Pour cela, il était prêt à faire office de bouclier humain. Il serait capable de parer chaque balle avec son corps s'il le fallait.

Le blond donne pour unique réponse une caresse sur le bras du grand soldat, ce geste accompagné d'un doux sourire :

"D'accord."

Le blond savait qu'il aurait tout autant de chance de faire plus de dégâts dans le camp adverse s'il est auprès du meilleur soldat de sa troupe. Thomas le maintiendrait en vie plus longtemps et donc il aurait la chance de tuer plus de soldats ennemis.

Julien appel discrètement au rassemblement et tous se rejoignent pour s'entendre au mieux sans faire trop de bruit :

"Si jamais c'est un échec, il y a un camp à Château-Thierry, n'allez pas à Châlons-en-Champagne, ils sont en offensives là-bas aussi. il marque un temps de pause, regardant un à un ses soldats. Cela a été un véritable plaisir de combattre à vos côtés."

Ses quelques paroles eurent pour effet de piquer le cœur de certains de la troupe. Pierre semblait abattu, mais pas autant que Marc. L'idée de peut-être se retrouver ainsi pour la dernière fois leur était saugrenue. Irréaliste. William avait peur, peur de terminer comme Jean-Charles. Peur de perdre son meilleur compagnon, son collègue de conduite :

"Restez groupé autant que possible."

Et sur ces derniers mots, Julien se lève et regarde sa montre, elle indiquait que c'était l'heure. Le major soupire doucement et ordonne avec de simple geste à ses soldats d'y aller. Alors que Marc se lève, la boule au ventre, il se demande si les soldats sur le front ont ressenti cela pendant tout ce temps. Tous ces soldats morts à Reims il y a de cela quelques jours. Cette impression de faire un pas vers la mort, vers les enfers.

C'est toi que je ne déteste pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant