Chapitre 4

35 1 4
                                    

Après trois jours d'affilée à évacuer les villages, l'équipe retourne à son camp de base. L'armée ennemie n'avance plus et semble s'être calmée pour le moment. Le major trouve intéressant d'utiliser ce temps de calme afin de terminer la formation des soldats. Bientôt, cette équipe allait servir à reprendre des villages à l'armée ennemie, ils se devaient donc d'être le plus performant possible.

Suite à l'entraînement du matin pour travailler la musculation, le cardio et d'autres capacités essentiels, les 7 soldats sont à bout. L'après-midi ça allait être une formation au combat et au tire donc rien de bien reposant. Le seul entraînement qui fait office de récréation pour le plus performant de tous, Thomas. Julien ne cherche jamais de problèmes à ce grand brun puisqu'il est déjà au top :

"Allons manger, histoire de reprendre des forces."

Tous acquiescent et ils rentrent manger ce qui les attend, la nourriture de l'armée. Ce repas n'avait rien de bon et pourtant, les soldats le dévorent entièrement à chaque fois. Toujours dans une ambiance joviale entre les moqueries, les rires et les discussions. La plupart du temps c'était ainsi et à d'autre moment c'était plus tendu -comme le jour d'arrivée de Louis- entre eux.

Le blond a fini par se faire une place, respecté d'être toujours aussi bien après avoir travaillé avec Thomas des journées entières. Celui-ci ne comprend toujours pas en quoi Thomas était aussi horrible que ça. Certes, il ne parlait pas beaucoup et n'aidait pas mais il était de bonne oreille. Toutes les anecdotes au sujet du grand brun sonnaient fausses, exagérées. Après, Louis en vient à se demander si ce n'est pas juste lui qui est incapable de voir le mauvais côté des choses.

En-dehors des journées d'évacuation, Louis passe son temps avec son meilleur ami. Jean-Charles n'avait pas changé depuis son départ pour l'armée, il est toujours aussi joyeux et agréable à fréquenter. Le fait que les deux soient tout le temps ensemble empêche Pierre de s'en prendre au blondinet. L'envie de se venger est toujours aussi forte et il attend simplement le bon moment. L'insolence de Louis à son égard n'allait pas durer longtemps :

"Et là l'homme m'a regardé et m'a dit : "d'où vous parlez comme ça de ma femme ?!". Julien est directement intervenu et il a descendu le bourgeois en lui disant plein de choses incroyables. Elles étaient tellement incroyables ses paroles que l'autre est restées sans voix et a finalement obéit aux ordres. Sans lui, je me serai sûrement pris un sale coup à ce moment-là.

-Tu aimais faire équipe avec lui, je me trompe ?

-Julien est tellement incroyable, tu n'as pas idée. On est ensemble depuis que j'ai rejoint l'armée, il m'a appris beaucoup de choses.

-Et je dois t'en apprendre encore plusieurs."

La voix derrière les deux amis les fit sursauter. Ils se tournent et Jean-Charles se met à rire doucement. La gêne était marquée à l'encre indélébile sur son visage ce qui amuse discrètement Louis :

"Je suis désolée, je lui racontais juste des anecdotes sur certaines de nos vieilles missions.

-Pas de soucis, en revanche, on va bientôt reprendre l'entraînement alors bougez-vous."

Le major repart avec un sourire fier sur le visage. Le blond est déçu, il adore écouter les histoires de son ami. Le voir parler du chef avec tant d'admiration le faisait frémir et naître une excitation en lui. Il aimerait lui aussi pouvoir parler ainsi de quelqu'un. Jean-Charles et Julien sont assez proches mais ne le montrent pas.

Un soir, Louis les a surpris à discuter ensemble dans le salon, se radotant des événements vieux de plusieurs mois. Dans un sens, il est rassuré que son ami avec qui il a passé son enfance se soit retrouvé entre de si bonnes mains et ne ressent aucune jalousie. Après tout, dès son arrivée Jean-Charles, lui octroie beaucoup plus d'attention qu'il n'en donnait à Julien. Il se sent même mal par rapport à cela.

C'est toi que je ne déteste pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant