chapitre 5: découverte de Miguel

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𝘿𝙞𝙚𝙜𝙤

Je me suis réveillé lorsqu'une masse est apparue soudainement sur mon ventre. Je garde les yeux fermés, par peur d'être ébloui par la lumière du jour, mais je sais qu'il s'agit de Bounty, mon chat. C'est en quelque sorte mon réveil puisque chaque matin, il me saute dessus pour me réveiller, c'est devenue une habitude. Petit à petit, j'ouvre les yeux, et j'observe mon animal tacheté aux poils blanc et noir, coller sa tête contre mon ventre plusieurs fois, en guise de caresse.

J'allume mon téléphone pour voir l'heure : 9h30.

—Tu ne m'as pas réveillé tôt aujourd'hui, je dis en lui caressant délicatement le haut de sa petite tête.

Nous restons comme ça un petit moment, puis je décide enfin de me lever, avant de bâiller de fatigue et de m'étirer.

En arrivant dans la cuisine, je trouve mon père, une tasse de café à la main, de l'autre le journal, adossée contre le comptoir. Je bâille à nouveau, ce qui lui fait remarquer ma présence.

—Diego ! Bien dormi ?

—Très bien, très bien, j'affirme en allant chercher un paquet de gâteau dans l'un des multiples grands placards de la cuisine.

Notre cuisine est tellement grande, des fois, je ne sais pas où se trouvent les gâteaux, et il arrive que j'ouvre tous les placards pour les retrouver. D'habitude, on a une cuisinière qui s'occupe de notre petit-déjeuner, du déjeuner et du dîner, mais elle a découvert récemment qu'elle attend un bébé, alors mes parents l'ont laissé se reposer chez elle pour sa grossesse. J'ai dit à ma mère d'en embaucher une autre, mais elle a assuré qu'il n'y a pas besoin, nous pouvons très bien nous servir et nous faire à manger. Vivement que Cora revienne.

—Maman n'est pas là ? je lance, puisque je viens à peine de remarquer son absence.

—Non, elle est partie déjeuner avec une de ses amies.

Mon père change directement de sujet en me lançant le journal que je réceptionne sans grande difficulté, juste un de mes gâteaux qui s'est écrasé sur le sol.

—Qu'est-ce que c'est ?

—Retourne-le.

J'accomplis son souhait. Mes yeux s'écarquillent lorsque je vois la couverture du magazine. On y retrouve moi et elle, Jeanne, nos fronts collés, nos bouches qu'à quelques centimètres, néanmoins devant un splendide paysage, puisqu'il y a un beau coucher de soleil dans l'arrière plan. La légende de la photo dit :" le Palais des sens, le nouveau restaurant à succès !".

—Vous êtes super sur la photo ! dit mon père, avant de boire une gorgée de sa tasse de café.

—Je n'en suis pas si sûr.

—Qu'est-ce que tu racontes ? Larry m'a envoyé toutes les photos hier, et il faut dire que vous êtes beaux ensemble.

Il vient de dire quoi là. Beurk. Jeanne et moi, beaux ensemble ? Je ne crois pas non. Rien que de me dire ça, ça me dégoute. Quand je pense que pleins de gens verront ce magazine. On m'affiche avec cette vulgaire paysanne, la honte. Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté ce shooting photo. Peut-être parce qu'on m'y a forcé.

Si Jeanne croit que ces photos vont me rendre gentil avec elle, elle a tort.

—Qu'est-ce qu'il y a Diego ? Tu as l'air énervé, il me dit en s'approchant de moi pour me caresser doucement les épaules.

—Oui, je ne veux plus faire de projet avec Jeanne. Ce n'est pas parce que vous faites une alliance avec ses parents que je vais devenir tout gentil avec elle. Je veux bien vous aider, mais ça non, je ne le ferai plus.

𝙒𝙝𝙚𝙣 𝙩𝙬𝙤 𝙬𝙤𝙧𝙡𝙙𝙨 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙞𝙙𝙚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant