chapitre 22: l'arroseur arrosé

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Sa salopette obscure épouse parfaitement ses formes, dont son fessier musclé qui attire particulièrement mon œil. Bon sang...

Il pose sa main dans ses cheveux noirs bouclés, et continue de discuter avec mon père, n'ayant toujours pas remarqué ma présence. Et moi, je n'ose pas bouger, je les regarde, ou plutôt le regarde. Son tee-shirt lui colle à la peau, laissant apparaître ses muscles, plutôt impressionnant, je dois dire, et d'où je me trouve, je peux sentir son léger parfum.

—Jeanne ! Te voilà ! S'exclame mon père en remarquant ma présence, alors que je ne l'avais pas vu se retourner, tant j'étais occupée à me rincer l'œil.

Diego se retourne à son tour, m'affichant un sourire léger, ni amical, ni énervé.

Mes joues virent au rose, seulement à cause d'un simple regard, son regard, et me voilà à la fois indifférente face à ses beaux yeux, et gêné lorsque je réalise ce que j'étais en train de faire il y a quelques secondes.

J'ai maté Diego Besson ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Audrey m'a refilé son virus « Diego » mais je n'en veux pas, qu'elle le garde ! C'est le plus gros des connards, même si récemment, il m'a tout de même prouvé qu'une part de gentille réside en lui...

Jamais je ne m'étais rincé l'œil, alors pourquoi aujourd'hui et avec lui ! Il ne m'intéresse pas pourtant. Ce mec est une ordure... là seule explication possible est que j'ai perdu le contrôle de mes yeux pendant un court instant. Ils m'ont joué des tours ces deux-là. Ça me fait mal de l'avouer, mais malgré ses apparences de mecs durs et cruels, il n'est pas si mal...

Son tee-shirt manche courte me permet d'observer ces gros tatouages dessinés sur ses deux bras. Il est tellement passionné par la mythologie égyptienne qu'il se l'est fait graver sur le corps. Plutôt sexy. D'un coup, sa main droite caresse son bras gauche, comme si... bon sang , je ne suis pas discrète ! Je suis littéralement en train de le bouffer du regard depuis toujours à l'heure, et mon regard insistant sur lui, n'a pas l'air de le déplaire, puisqu'il m'offre un sourire malicieux, qui teint mes joues un peu plus rose.

Mes joues sont si chaudes, que mes mains froides ne baissent aucunement la température de mes joues.

Il faut que je sois plus discrète la prochaine fois au lieu de me faire prendre la main dans le sac. J'oubliais, il n'y aura pas de prochaine fois ! Et dire que j'ai rêvé de vouloir toucher des fesses sculptées pour voir si elles sont aussi dures que de la pierre...

D-I-E-G-O B-E-S-S-O-N = mon pire ennemi ! J'ai besoin de me le répéter pour éviter de faire ce genre de chose malaisante, tel que le mater ouvertement, à l'avenir. Jeanne, il t'a harcelé, souviens-toi, ne l'oublie jamais .

Un sourire gêné se dessine sur mes lèvres, tandis que j'avance petit à petit, vers mon père et l'autre énergumène qui semblent m'observer depuis un bon moment, immobile, devant le poulailler.

—Diego va venir travailler deux semaines ici ma puce, c'est super, tu lui tiendras compagnie ! M'annonce mon père de façon enthousiaste.

Non papa, c'est tout sauf super.

—Et pourquoi est-il là ? Les mots sortent tout seuls de ma bouche, affichant un air à la fois confus et dégoûté face à la révélation de mon père.

—Diego s'ennuie chez lui, alors il a eu l'idée de venir nous apporter de l'aide quelque temps, et aussi pour voir comment on s'occupe de nos animaux !

Mon père et moi discutons de Diego comme s'il n'était pas là, alors qu'il est planté à côté de nous, silencieux, le regard dans le vide.

Il s'ennuie ? Pas mon problème, il veut voir comment on s'occupe des animaux ? Qu'il aille dans une autre ferme, et qu'il me lâche la grappe !

𝙒𝙝𝙚𝙣 𝙩𝙬𝙤 𝙬𝙤𝙧𝙡𝙙𝙨 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙞𝙙𝙚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant