chapitre 30: des parents intrusifs

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JEANNE

Je ne savais pas qu'un con au corps d'athlète, les cheveux de jais, et des yeux si profonds, prénommé Diego Besson m'aurait rendue heureuse. Jamais je n'y aurais cru, et pourtant, me voilà désormais aux anges.

Je suis enfin dans une...relation, pour la première fois de ma vie ! Ça ne fait qu'un jour pour l'instant, et je me sens tellement bien.

J'imagine que j'aurais pu le faire ramer un peu, je lui ai rendu la tâche trop facile, mais j'imagine que je ne pouvais pas attendre moi non plus. Et ses mots... "C'est toi, ça a toujours été toi. J'ai toujours voulu être avec toi", mon cœur avait raté un battement, et j'avais envie de crier de joie.

Allongé sur une nappe rose, Diego observe le paysage qui s'offre à nous, les montagnes qui s'élèvent à l'horizon, ainsi que la vue sur notre petite station qui paraît si minuscule de là où nous nous trouvons. J'ingère les fraises à une si grande vitesse qu'il n'y en aura bientôt plus pour Diego.

Nous avons décidé de faire un pic-nique cette après-midi pour discuter de tout et de rien, et de profiter de la nature. Le feuillage nous cache des puissants rayons du soleil de l'après-midi, et des bourdonnements caressent nos oreilles.

Diego plonge son regard dans le mien, son visage s'illumine, et j'envie de lui arracher son beau sourire qui me procure des frissons dans tout mon corps.

–Qu'est-ce qui t'arrive ? l'interrogé-je, esquissant de même une moue radieuse.

–Eh bien, je suis heureux d'être là, avec toi, dit-il de façon si romantique que mon cœur peut exploser à tout moment.

Mes joues se teintent de rouge, tandis que je pose délicatement ma tête sur le bas de son dos. Il va falloir que je m'habitue à ses mots doux, je ne peux pas rougir en permanence

Il passe ses doigts dans mes cheveux tendrement, ce qui m'apaise instantanément. Je ferme les yeux, apaisé, profitant de ce moment magique à ses côtés.

–Hum... Je ne me suis jamais excusé, pour...tu sais, ce que je t'ai fait, lâche-t-il, la voix hésitante et tremblante tout en poursuivant ses massages dans mes cheveux.

–Tu n'as pas besoin, tu as commis des erreurs, mais tu as changé, c'est le principal.

Et je pense ce que je dis. Il a tellement été adorable envers moi ces temps-ci que j'en ai presque oublié mes années de harcèlement. Il est devenu un autre Diego, un Diego prévenant, mature et gentil, il m'a fait oublier son autre facette de lui.

Il dépose un léger baiser sur mon front, tandis qu'une question reste en suspens dans mon esprit. J'ai toujours voulu savoir la réponse, alors j'ajoute :

–Pourquoi tu m'as fait tout ça ?

Ma voix tremble peu, car cette question qui sort enfin de ma bouche, fait surgir des souvenirs que je veux là maintenant faire disparaître de ma mémoire.Ça y est, tout revient, les humiliations en public, les croches pieds visant à me ridiculiser devant tout le monde à la cantine, les petits mots insultants que je retrouvais dans ma capuche ou dans mon casier. Tout revient.

Je réalise que parler du passé n'est pas une bonne chose, ça me fait voir Diego d'une autre manière, même s'il a changé. Toutefois, je tiens à avoir une réponse.

Diego laisse ma question en suspens, cesse ses tendres caresses dans mes cheveux, comme s'il cherchait une réponse à cette question. Il ne doit sans doute pas y en avoir. Après tout, comment expliquer pourquoi il a harcelé quelqu'un qui n'avait rien demandé. C'était simplement de la méchanceté gratuite, et pourtant je persiste à le savoir.

𝙒𝙝𝙚𝙣 𝙩𝙬𝙤 𝙬𝙤𝙧𝙡𝙙𝙨 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙞𝙙𝙚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant