Chapitre 20: des parents peu compréhensifs

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DIEGO

Trouver une fille bien et rester avec elle jusqu'à la fin de mes jours, ou s'amuser à faire des parties de jambe en l'air avec des nanas différentes ? Deux options s'offrent à moi et je suis incapable d'en choisir une.

Ça fait de moi quelqu'un de mauvais ? Sûrement, mais c'est ma manière de voir l'amour. L'amour est éphémère selon moi, et j'ai passé l'âge de croire aux contes de fées.

Pourquoi j'ai cette manière de penser à propos de l'amour ? Je veux dire, ce n'est pas comme si mes parents s'étaient séparés, au contraire, eux ont le droit à leur charmante histoire d'amour.

Mes fréquentations ont influencé mes pensées, et je sais par eux et par expérience, que s'attacher, ce n'est pas bon. Une fois trahi, par la personne que l'on aime, on est brisées et on ne veut plus croire à l'amour. C'est toujours comme ça que ça marche.

Je ne veux simplement pas avoir de faux espoirs en me lançant dans une relation ou l'autre se lassera un jour ou l'autre ou ira voir ailleurs. Les coups d'un soir sont beaucoup plus intéressants, et sans prise de tête.

Parfois, j'aimerais retourner à l'époque de nos parents. Notre génération est trop cruelle, et je peux me compter dans le lot. J'ai fait tant de choses dont je ne suis pas fière....

Tout cela me fait penser à Audrey, qui est justement partie hier, les festivités étant passées. Après notre rendez-vous catastrophique, j'ai eu l'idée stupide de l'embrasser, mes lèvres étaient tant attirées par les siennes, je n'ai pas pu m'en empêcher. Elle me devait au moins ça après m'avoir ennuyé tout le long. Ça n'a duré que quelques secondes de trop, puisqu'elle est tombée amoureuse, ce à quoi je ne m'y attendais pas. C'est si précipité, voilà pourquoi l'amour ne veut plus rien dire de nos jours.

Après le rendez-vous, elle m'a harcelé de messages, ou elle disait vouloir me revoir, mais cette fois-ci, chez moi. Elle avait en tête d'aller plus loin avec moi, je l'ai senti dans son message aux multiples sous-entendus, mais j'ai tout ignoré. On s'est embrassés une seule fois, et la voilà déjà obnubilée par moi. J'ai une sorte d'aimant qui attire les folles.

J'ai également ignoré son message, parce que c'est la cousine de Jeanne. Je veux dire, malgré leur différence, Audrey me fait tant penser à Jeanne... Ce qui est normal, puisqu'elles sont cousines.

Toutefois, après avoir remarqué que j'ignorais ses messages, elle m'a insulté de tous les noms, et a bien insisté sur le fait que je ne la mérite pas. Sur toutes les filles que j'ai fréquentées, celle-ci est la plus culottée. J'ai dû bloquer son numéro, un numéro de plus sur ma longue liste de filles au cœur brisés par ma faute.

Ce que je veux en ce moment, c'est du défi. Une fille qui ne se laissera pas faire si facilement, et qui souhaite se faire désirer. C'est tellement plus sexy qu'une fille qui te saute au cou dès le premier rendez-vous, et qui imagine déjà sa vie avec toi.

Ce sera difficile de trouver ce genre de fille... j'ai fait le tour de notre petite ville, aucune ne représente ce que je désire. À moins que... non non non, pas elle, impossible.

Dans la cuisine, je profite de mon moment de solitude en déjeunant tranquillement, Bounty affalée sur mes cuisses, ronronnant face à mes légères caresses.

En ce moment, mes parents ne cessent de me parler de mon avenir dans leur entreprise. Ils veulent que je sois leur héritier, que je leur succède. Le problème ? C'est que je n'en ai pas envie. Moi, je veux ma liberté, je ne veux pas rester dans cette région jusqu'à la fin de ma vie, forcé à faire un travail qui ne m'intéresse point, à cause de mes parents.

Je veux voyager, vivre de ma passion, même si pour l'instant, je n'ai rien de concret en tête...

J'ai dix-huit ans, et je ne sais pas quoi faire de ma vie. Pathétique non ? On m'a mis en tête depuis petit le métier que je devrais faire, mais il s'avère que ça ne me convient pas, mais ce n'était pas prévu, donc je n'ai pas de plan B. Je n'ai qu'un plan A, reprendre le flambeau de leur entreprise, mais je ne veux pas.

Depuis un certain temps, j'aimerais leur avouer ma réticence à propos de cela, mais je n'en trouve pas la force. Et je connais déjà leur réponse : non, c'est une opportunité pour toi, et tu fais ce que l'on te dit.

J'ai dix-huit ans, en soi, je peux faire ce que je veux désormais, mais, à mes risques et périls. Connaissant mes parents, ils seraient capables de me couper les vivres. Mais si je ne dis rien, je le regretterai et je ne veux pas vivre dans le regret, seulement, car je n'aurais pas eu les couilles de dire la vérité à mes parents. Sans doute seront-ils compréhensifs, ce que j'espère.

— Déjà réveillé mon fils ? Dit soudainement une grosse voix masculine, me faisant sortir de mes pensées.

C'est le moment.

—Oui, oui. Bien dormi ? Dis-je, la voix tremblante.

Je n'y arriverai pas... J'inspire profondément, et profite de l'absence de ma mère pour annoncer :

—Je ne veux pas reprendre l'entreprise familiale.

Ouf, c'est dit. Ce n'était sans doute pas le bon moment mais au moins, me voilà soulagé.

Le visage de mon père se décompose petit à petit, me faisant regretter d'avoir ouvert ma bouche, et il reste immobile au milieu du salon, à attendre que j'ajoute quelque chose.

—Tu rigoles, j'espère ?

—Je ne veux pas rester dans cette ville, éternellement papa, et puis ça demande trop de travail.

Il se décompose de plus belle, avant de mettre sa main sur son visage tout en secouant la tête. Ça sent à plein nez la déception envers son fils aîné.

—Ça demande trop de travail ? Tu ne sais pas ce que c'est le travail, toi visiblement, crache-t-il, le doigt pointé vers moi, les sourcils froncés, en élevant la voix.

Il marque une pause avant de poursuivre :

—Tu vas aller travailler deux semaines chez les Meunier. Tu verras ce que c'est de travailler, et au passage ça te remettra les idées en place.

Il part, me laissant moi et ma colère.

C'est mon père, il est donc censé me comprendre. Au lieu de ça ? Je dois aller jouer au fermier pendant deux semaines chez Jeanne...

Je savais que ça allait mal se passer, mais c'est encore pire que ce que j'imaginais.
________
Coucou !

J'ai écris ce chapitre en ayant un mal de tête de chien puisque je suis littéralement en voiture, alors j'espère que ça vous a tout de même plu !

Je tenais absolument à vous sortir un chapitre aujourd'hui :)

Kisss <3

𝙒𝙝𝙚𝙣 𝙩𝙬𝙤 𝙬𝙤𝙧𝙡𝙙𝙨 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙞𝙙𝙚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant