chapitre 27: "Je l'aime"

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DIEGO

Une semaine s'est écoulée. Une semaine depuis que j'ai eu la stupide idée de l'embrasser. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je ne regrette pas pour autant, c'était incroyable, et elle ne semblait pas mal à l'aise ni indifférente, et pourtant elle est partie, soi-disant parce que ses parents voulaient qu'elle rentre à cause de l'heure. Il était seulement 21 h 30. 

Le truc, c'est qu'elle est partie, précipitée, me laissant moi et ma confusion dans ce petit jardin secret. Depuis, je ne l'ai pas revu. Elle ne m'a envoyé aucun message, de mon côté, je n'ai pas osé, et elle n'a pas daigné se montrer au dîner hebdomadaire de nos parents. 

Je ne sais même pas si j'ai envie de la voir. Ce serait trop bizarre.

La vérité, c'est que cela faisait longtemps que j'avais envie de sentir ses lèvres sur les miennes, depuis si longtemps. Et pour cacher mes sentiments, qu'est-ce que j'ai fais ? J'ai joué au con et j'ai préféré les ignorer, voire les faire disparaître en la haïssant. C'était ma meilleure option.

Je l'ai humilié une fois, au collège, pour faire rire mes potes, et puis c'est devenu une habitude, alors qu'elle n'avait rien demandé, avec son joli sourire et son visage angélique. Elle était si innocente, si parfaite, mais j'ai préféré faire le mec débile en l'insultant, en la rabaissant. Tout ça pourquoi ? Tout simplement parce que j'avais peur. Peur d'aimer. 

Je ne crois pas en l'amour, mais au coup d'un soir. C'est une valeur sûre, sans problème, sans perte de temps, sans faux espoirs. Mais Jeanne, si différente, douce et sublime, m'a envoûtée à un point d'avoir seulement eut d'yeux pour elle depuis le collège.

Être hanté par une fille jour et nuit, c'est l'horreur. J'ai beau la détester, mes sentiments persistent, ils ne partent pas, mon cœur crie son nom, mais mon esprit me dit que la solitude vaut mieux qu'être en couple pour finir brisée à la fin. Je ne sais plus quoi faire.

Alors tout ce temps, j'ai préféré écouter ma raison, détester Jeanne, mais mon cœur n'a pas souhaité collaborer. 

Ce baiser avec elle était si intense, si passionné, et j'en veux plus malgré moi. Je veux plus d'elle. Je sent encore son léger parfum et ses yeux d'ange qui me suppliaient de continuer notre long et langoureux baiser. Pourtant, elle est quand même partie. Elle m'a résisté, et c'est ça que je n'arrive pas à comprendre.

Après le lycée, je me suis dit que mon comportement avec elle devait cesser, je me devais d'arrêter d'être un sacré connard avec elle, je devais lui montrer mes bons côtés qu'elle ne connaissait pas, et qu'elle adorerait au fil du temps… Ça a marché, vu là où nous en sommes, je la connais mieux, elle me connaît mieux, et ces derniers mois ont été les meilleurs, seulement grâce à elle.

L'amour nous tombe fatalement dessus, sans nous prévenir, et nous fait faire des choses irrationnelles pour l'être désiré. 

Au lycée, Jeanne était en flirt avec un mec, je ne sais plus son nom, mais il avait l'air sympa et bon pour elle. Égoïste que j'étais, j'ai pensé qu'à moi et j'ai tout fichu entre eux. Non pas que je me pensais meilleur que lui, mais la voir avec un autre c'était insupportable, alors sur un coup de tête j'ai raconté de fausses rumeurs à son flirt pour qu'il ne l'approche plus. Ça a marché à la perfection, mais le regret m'a envahi lorsque j'ai vu Jeanne de plus en plus triste au lycée.

Ce n'était pas la meilleure des idées, oui j'ai mal agi.

Je n'ai jamais osé me le dire, ni en parler à quelqu'un mais là je crois que c'est clair, je l'aime, et je ne peux plus faire marche arrière avec ce foutu baiser que je repasse en boucle dans ma tête depuis une semaine.

𝙒𝙝𝙚𝙣 𝙩𝙬𝙤 𝙬𝙤𝙧𝙡𝙙𝙨 𝙘𝙤𝙡𝙡𝙞𝙙𝙚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant