Chapitre 10 - Grace

160 8 4
                                    

Je suis dans la rue à distribuer des cookies à tous les gamins qui en veulent et comme par hasard, la moitié du quartier s'est ramener.

Ça me fait sourire. Certains étaient hauts comme trois pommes la dernière fois que je les ai vu mais aujourd'hui, ils tous bien grandi.

Soudain, une femme avec deux petiots qui lui ressemblent comme deux gouttes d'eau, s'approche. Les deux garçons tendent leurs mains alors j'y dépose un cookie en souriant doucement.

— Salut les garçons, vous allez au basket à ce que je vois.

Ils me regardent avec de grands yeux, puis l'un des deux, celui qui a le numéro trois sur son petit torse, tappe gentiment sur l'épaule de son frère et bouge ses mains. Son frère répond aussitôt et moi je regarde leur mère. Son visage me dit vaguement quelque chose.

— Maman nous a dit de pas parler aux inconnus, fait numéro trois

Ça mère rigole et je suis déstabiliser par la situation.

— Ce n'est pas tout a fait le cas, Théo.

Les paroles de la mère me perturbe alors je tourne le regard vers elle et l'observe un peu mieux. Son visage me revient mais avec dix ans de moins, ainsi que son nom...

— Vicky ? Victoria, c'est toi ?

Elle hoche la tête affirmativement et je me relève d'un seul coup pour la prendre dans mes bras. Elle rit à gorge déployée pendant que ces petits monstres nous regardent fixement.

— Et ces deux petits sont à toi ? demandé je en m'écartant d'elle

— Oui, ils ont tous les deux sept ans. Excuse Martin, il est sourd.

— Oh pas de soucis. Et qui est l'heureux élu ?

— Tu te souviens de Hunter ?

— Comment ?

Non... C'est pas possible. Ça peut pas être lui. Si c'est lui le père, cela signifie qu'il l'était déjà quand je sortais avec lui. Mes dieux... Il a trompé sa femme, la mère de ses enfants avec l'ancienne meilleure amie de celle ci.

— Mais si tu sais le mec super mignon qui nous embêtait en primaire et qui était à fond sur toi au lycée. Tu t'en souviens pas ? 

Si.

— Non, mentis je

— Bah tu devrais passer à la maison un de ces quatre.

— Oh je suis désolée mais je vais pas rester longtemps dans le quartier. J'ai trouvé un nouveau travail mais il est trop loin d'ici.

Mensonge.

— Pas grave. Vous venez les garçons, fait elle en tendant ses mains pour qu'ils les prennent.

Puis elle s'éloigne, un enfant à chaque bras.

***

Deux semaines sont passées depuis mon entrevue avec Victoria. Je n'arrête pas de postuler à droite à gauche mais pour l'instant je fais choux blanc. Sinon je recrée les liens perdus avec ma mère et apprends à connaître mieux Phil. C'est un homme merveilleux, que je respecte beaucoup pour la guérison qu'il a offert à ma mère alors que sa propre fille l'avait abandonné.

***

Une semaine plus tard, j'ai trouvé un poste pour une petite revue de presse mais c'est toujours ça. Mon travail consiste à écrire les articles quotidiens de la commune.

La plus grosse affaire de la semaine était un féminicide. Un mari violent qui a tué ça femme par strangulation après un coup de sang. Le procès a duré deux mois et a abouti à huit ans de prison ferme. Mais bon ce n'est pas ça qui rendra la vie à cette femme. Quand on pense qu'à une époque on pouvait prendre deux ans ferme pour maltraitance animale et seulement six mois avec sursis si on battait sa femme.

Lucifer in LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant