Chapitre 12 - Grace

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Je suis morte. Je n'arrive toujours pas à réaliser. Je suis aux Enfers. Et je n'imaginais pas ça ainsi. Avec autant de verdure. Du moins jusqu'à ce que je franchise d'immenses montagnes ou peut être des volcans, à vrai dire je ne sais pas. Je ne sais pas non plus ce qu'il va m'arriver. Même si je crois que c'est ce que tente de me raconter la sublime jeune femme assise en face de moi. Elle a les cheveux roux et rebelles comme la crinière d'une lionne. Sa peau est très claire, des taches de rousseurs parsèment son corps que je peux presque entièrement voir. En effet, elle porte une jupe pourpre, fendu des deux côtés, au tissu transparent de ses cuisses jusqu'à ses pieds nus. La ceinture est en or massif, tout comme les deux serpents qui s'enroulent autour de ses seins plantureux et dont la tête cache tout juste le téton. Elle est belle et séduisante. Je vois ses lèvres bouger. Elle me parle. Mais je n'entends pas. Je n'arrive pas à croire que je suis morte. 

Je savais que ça m'arriverai, mais pas si tôt. Il y a tant de choses que j'aurai aimé découvrir, vivre. Et c'est si rapide la mort. La dernière chose que j'ai vu, c'est de l'or. Je n'en avait jamais vu d'aussi beau. La jeune femme parle toujours. Je crois qu'elle juge mon sort pour ma vie après la mort. Je ne sais pas ce que j'ai fait mais apparemment je le mérite. Et alors qu'on me saisis par les bras après qu'elle est frappé sur l'accoudoir de son siège avec un marteau, comme le font les juges, les battants de la porte s'ouvre violement. 

Je suis aux Enfers. De l'or. Lucifer. Et je reprends mes esprits immédiatement. Dès que mes yeux plongent dans les siens. Sa beauté et sa prestance m'impressionneront toujours. Lorsqu'il entre dans une pièce, on ne peux tous simplement pas l'ignorer. Je me souviens alors de la magnifique jeune femme assise derrière moi et j'ai tout d'un coup l'impression qu'on a balancé de l'acide dans mes entrailles.

— Mon bon Seigneur, que me vaut ta visite, fait la femme de sa délicieuse voix.

Tout chez elle est parfait et cela ne fait que m'énerver plus encore. Et pour ne pas arranger son cas, depuis que Lucifer est entrée, elle s'amuse à respirer plus fort pour faire bouger son pare-chocs. J'ai envie de l'étrangler. Moi, jalouse ? Pas du tout ! 

— Laisse la partir Lilith. Elle n'est pas ce que tu recherches.

— Tu te trompes, pouffe t elle

— Tu sais très bien que non

Je sens que quelque chose m'échappe. Je ne sais pas quoi. Mais il est certain que leurs paroles ont d'autres portées. Quoi qu'il en soit, l'échange est terminé et Lucifer s'approche de moi. Il pose sa main sur ma joue, m'incitant à le regarder dans les yeux. 

— Suis moi. Il faut qu'on parte. 

J'obéis. On sort de ce qui semble être une immense villa. Les gens s'inclinent sur notre passage, ou plutôt son passage. 

Un sublime étalon se tient devant l'entrée. De la fumée sort de ses naseaux, sa crinière semble fait de cendres qui s'éparpillent au vent et il a la couleur du charbon. Il est irréel. Tout comme son propriétaire qui lui caresse l'encolure avec respect.  

— Je te présente Altaïr. Aussi rapide que le feu qui se propage. Tu sais monter à cheval il me semble ? 

Je deviens rouge cramoisi sous son regard en coin et cela semble bien le faire rire. 

Par je ne sais quel miracle, il arrive à me faire grimper sur le dos de l'animal. Je suis très concentrée sur le fait de ne pas tomber à la renverse, mais Lucifer réduis tout mes efforts à néant en se plaçant derrière moi. Comment voulez vous que je me concentre s'il se colle à moi ? Je suis tendu comme un arc. 

— Détends toi, plus tu seras tendu plus il le sentira, m'explique t il en passant son bras autour de ma taille pour me tenir contre lui. 

— Tu m'aides pas vraiment là, mâchonné je

Lucifer in LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant