Lucifer nous a ramenés au palais et on est respectivement retourner se coucher. J'ai encore dans la tête la sensation de planer et la vue magnifique des Enfers. Ou bien le moment où Lucifer nous a fait nous écraser dans un champs de coquelicot. Qu'est ce que j'ai rigolé lorsque j'ai vu son corps recouvert de pétales ainsi que ses yeux. Enfin, les rôles se sont inversés dés qu'il m'a fait chuter dans un joli roulé boulé. D'ailleurs j'en ai mis pleins partout dans la chambre.
Au moment où je ferme les yeux, quelque chose gratte à ma porte. Je n'y prête pas attention et me retourne dans mon lit. Mais les grattements ne cessent alors je vais ouvrir en râlant. le miaulement d'un gros chat me fait baisser les yeux. Je tombe directement dans son or.
— Lucifer ! Si tu voulais me voir, tu pouvais toquer ou juste attendre demain.
La panthère me regarde dans les yeux, assise, mais ne semble pas comprendre ce que je lui dis. Je me demande s'il est conscient. Il m'a un jour expliqué qu'il peut différencier l'animal en lui de l'homme et qu'il arrive que le premier prenne sur l'autorité du second. Le félin finit par me pousser avec sa grosse tête plate pour rentrer. Je soupire mais ferme la porte. De toute façon, je n'ai aucune chance face à lui si j'essaie de le faire sortir.
Quand je me retourne, je vois qu'il est allongé sur mon lit.
— Ah non par contre là ça va pas être possible ! Allez descends, fais je en le poussant du matelas.
Il retombe sur ses pattes en miaulant. Je m'allonge sur le ventre mais à peine ma tête a t elle touchée l'oreille qu'une masse me plaque au sol.
— Grmph Lucifer !
Il me laisse juste me retourner avant de fourrer son museau entre mes seins. Ca me fait rire de le voir si doux si tendre. Et c'est bercé par son or que je m'endors.
***
Le bout de papier dans ma main, ça fait deux fois que je le relis.
Désolée pour hier soir.
C'est lui qu'il l'a écrit sans aucun doute mais je ne vois pas de quoi il s'excuse parce que pour moi la soirée d'hier était juste... géniale. Je le déchire et le glisse en boule dans la poche de mon jean. Dans tout les cas, Lucifer a l'air d'avoir disparu de son propre palais.
Je suis dans la cour arrière. Je m'approche d'un long bâtiment bruyant. Plus j'approche et plus je me rends compte que c'est une écurie. Je rentre dans l'édifice. Ça sent fort et ça grouille de chevaux mais ça ne me dérange pas. J'avance le long de l'allée centrale jusqu'à ce que je me face poussé légèrement. Je tourne la tête et je rencontre celle plus longue et plus douce d'Altaïr. Je lui caresse le chanfrein et rearrange son toupet.
— Bah alors mon grand, papa il te délaisse hein ? T'en a marres de poursuivre les grands méchants pas beaux, hein ?
Je gagatise complètement en le câlinant.
— Boujour Votre Eminence, laissez moi faire s'il vous plaît, m'interpelle un palefrenier.
Je ne souligne pas le titre et hoche la tête sans trop comprendre la portée de ses paroles. Il entre dans le box et fait sortir Altaïr. Je n'avais pas remarqué qu'il était si grand. Ou que j'étais si petite.
Le jeune homme donne un ordre au cheval qui vient alors plier son antérieur.
— Si vous voulez bien vous donner la peine.
— De ?
— Eh bien monter.
Il semble gênée alors je m'approche d'Altaïr mais il est bien trop haut pour que j'arrive à grimper sans montoir. Je m'appuie donc sur la jambe repliée d'Altaïr et me retrouve sur son dos. A crue. J'enroule immédiatement mes mains à la base de ses crins.
— Vous n'avez qu'à lui demander où vous voulez aller et il vous y emmènera.
— Merci.
Le jeune homme fait une révérence avant de partir comme il est venu.
La cité de lumière. Asphodèle.
Altaïr est déjà en train d'avancer au pas. Je presse mes mollets sur ses flancs et il part immédiatement au galop. Il sait où il va. Ça secoue un peu mais je m'accroche et au final la sensation est agréable.
La cité se rapproche plus rapidement que je n'aurai cru. Je ne sais pas ce que je vais y trouver mais je veux aller là bas.
Je passe une grande arche en pierre sur laquelle est gravé le nom de la ville.
Les rues sont pavés mais surtout grouillante de monde. Les enfants sont au balcon des maisons jaunes, roses, bleues ou en train de se poursuivre dans la foule.
Je cherche des yeux un lieu pour laisser Altaïr se reposer. Le comptoir royal. Ça à l'air plutôt chic. Je fais le tour comme indiqué et laisse mon fidèle destrier au main d'une palefrenière.
Dans la rue les gens m'évite et dès que j'essaie de leur parler ils fuient en toute hâte.
Je me retrouve donc seule, assis e sur le rebord d'une fontaine au milieu d'une place. J'observe le monde avancé sans moi pendant quelques instants.
— Ils ont peur de toi.
C'est une femme d'un certain âge qui me parle. Elle est installée un peu plus loin sur la pierre. Sa peau est très peu ridée et son visage exprime une continuelle espièglerie. Ses yeux sont très clairs, comme ses cheveux et elle porte un ensemble à fleurs.
— Ils ont peur de ce que tu es, de qui tu es... pour lui, ajoute t elle en pointant d'un doigt recourbé le palais royal
— Je ne suis personne
— Mensonge, rigole t elle. Il ne donne pas à tous la possibilité de rentrer dans sa maison ou de chevaucher ses chevaux. Il ne s'envole pas avec n'importe quelle âme ni ne lave l'honneur de n'importe qui.
— Mon honneur ?
— Il ne te l'a pas dit n'est ce pas ? Alors ce que tu cherches est au cœur des rumeurs et vie dans celui du Tartare.
La vieille femme se lève et s'éloigne vers un marchand d'antiquités.
***
Le cœur du Tartare.
C'est ce que j'ai murmuré à l'oreille d'Altaïr et il m'y a emmené. Et je suis horrifiée par les cris et tous ce qui s'étale sous mes yeux. Je ne peux rien faire d'autres que regarder chaque supplicié. Certains brûlent vifs, d'autres ce font poursuivre et tuer. Et à chaque fois que le cycle se finit, il recommence inlassablement. A l'infini.
J'avance en caressant Altaïr pour me rassurer jusqu'à ce que je tombe sur une place publique où un homme au visage déchiré se fait torturer et violer par des ombres noirs. J'ai envie de détourner les yeux mais ses traits défigurés me rappellent d'autres traits défigurés par la haine et le désir malsain. Cet homme me rappelle Hunter.
Mais c'est impossible. Hunter est vivant. Il a une femme et deux enfants. Il ne peut pas être ici.
— GRACE !
C'est lui. Maintenant j'en suis sûre. Il a crié mon nom avant que son cycle recommence. Et je sais qui l'a emmené ici. Par contre je ne sais pas pourquoi. Mais j'ai envie de vomir même si je sais que ce qu'Hunter vit est ce qu'il m'a fait vivre. Personne ne devrait subir un viol pas même lui.
Je commence à voir flou. Ma tête tourne et mon buste s'écrase sur l'encolure d'Altaïr.
— Ramène moi, chuchotai je
Vite
__________
Chapitre un peu plus court que ce que j'aurais voulu mais au final je pense couper au bon moment. Normalement le chapitre suivant sera du point de vue de Lucifer et sera très court du coup peut être deux chapitres le même jour. On verra si j'ai le temps.
Bref j'espère que ça vous aura plus. Prenez soin de vous, bon week et à dans deux semaines.
Merci d'avoir lu
Kiss
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Lucifer in Love
ParanormalLucifer a quitté les Enfers pour venir sur Terre, dans le monde des mortels. Tous ignorent pourquoi, même Maise, son bras droit. Mais ce qui est sûr c'est que les humains ne doivent en aucun cas apprendre l'existence des démons. Grace est une femme...