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Lundi 08 août, Dubaï Marina Mall, 10h45

1 semaine est passée depuis la rencontre avec les parents d'Élias. En 1 semaine, j'ai pu apprendre à faire le Burek à Wafija. Elle en avait jamais mangé et a été très surprise du goût ! J'ai envoyé un message à Grand-Mère pour lui dire quqe j'ai réussi à en faire sans m'y prendre à 2 fois, mais je n'ai pas eu de réponse. J'espère juste qu'elle va bien... enfin bref. Wafija voulait apprendre à me connaître alors elle m'enmenait faire des magasins de riches. Il faut dire ce qu'il en ait, le prix d'un t-shirt uni blanc était de 120€. Je ne mets pas 120 balles dans un t-shirt ! Surtout si il n'y a rien dessus. Autant que je l'achète à Monoprix, c'est exactement la même chose, mais moins cher. Wafija rigolait de mes expressions mais moi je ne rigolais pas. Ou je rigolais par absurdité. Non, mais, il y a vraiment des gens qui l'achètent en plus ! Et vous me diriez : "Du coup vous êtes sorties les mains vides ?"... même pas. Elle a voulu m'acheter une sorte de kimono. Elle m'a sortie : "Comme je sais que tu aimes la culure japonaise et autre, ce kimono sera parfait !" C'est un kimono de Dubaï. Plus précisément, "Abaya kimono". Il coûte 110,70€ et est en satin noir. Autant dire que je ne vais pas beaucoup le porter ! Pas qu'il n'est pas beau, hein ! Juste que je n'arrive pas à m'imaginer, porter un tel luxe. Voilà, c'est dit. Et après on a parlé, mangé au restaurant, puis balladé avec les garçons. Élias était mort de rire lorsque je lui ai parlé de notre sortie boutique. À sa place j'aurai rigolé aussi, mais je reste quand même choquée.

Élias : ça va aller ?

Moi : oui pourquoi ?

Élias : tu étais dans tes pensées.

Moi : ah. Non t'inquiète. Tout va bien. J'ai pas peur du vide. J'aime les sensations fortes ! Pas toi ?

Élias : si j'aime bien.

Moi : t'as peur ? Tu te chies dessus ? Que se passe-t-il ? Monsieur muscles se ramollit ?

Élias : haha... moque toi, on verra qui va crier comme une tapette !

Moi : jamais je crierais comme une tapette ! Surtout pas pour une tyrolienne !

10 minutes plus tard,

On est d'accord que dire "Jamais" dans une phrase, est tout autant dangereux que de faire l'équilibre au bord du gouffre ? Oui. Parfait. Parce que pour toute information, je suis attachée, scotchéeà l'équipement de sécurité, et surtout j'ai juste à avancer mon pied d'un pas et je suis dans le vide. Sachant que je vais descendre à une vitesse de 80km/h une sorte de pente penchée à 16%... je ne peux qu'imaginer m'écraser contre un mur à cette vitesse. ET ! Dans le code de la route on apprend qu'il n'y a que 0,01% de chances de survie. Donc en tyrolienne sans carosserie pour protéger ou airbag, JE MEURS ! Ça va pour vous ? Parce que moi, je vais très bien ! Mais VRAIMENT ! Inspire... expire... inspire... expire.

Le sécurité man : mademoiselle ? You're ok ?

Moi : yes. Ok. It's normal for me. I'm chie dessus, but after I'm happy. Not inquietude.

Le sécurité man : ok. So ! In 3, you go. Ok ?

Moi : ah hein. Bien sûr. So go !

Il me sourit de pleine dents, mais moi je ne peux pas lui rendre. Élias n'est même pas là pour me rassurer vu qu'il est descendu en premier. Bon, c'est plutôt bien d'un côté...

Le sécuriré man : 1...

... comme ça il ne me voit pas paniquer comme une...

Le sécurité man : 2...

... tappette. Donc c'est cool ! De toute façon c'est pas si haut ? Je me penche un peu pour voir la hauteur et on me pousse.

Le sécurité man : 3 ! Good bye !

Moi : QUOI ?! WOAH LE FUMIER ! J'SUIS PAS PRÊTE À MOURRIR ! AAAAAAH !!

Bah je pleure. Bah c'était sûr en même temps. Pff... faut que je me calme et que je profite de la vue avant de mourrir ! Alors j'ouvre un œil, puis l'autre, avant de me faire sécher les yeux par le vent créé par la vitesse.

Moi : je-- oh, woah...

L'eau est turquoise en-dessous de moi. Les gratte ciel brillent, les rayons du soleil ne m'atteignent même pas tant je vais vite ! Je suis Flash ou plutôt Nora West-Allen.

Quand même... se dire que cette tyrolienne fait 1km et que je suis déjà à la moitié du chemin... bon en même temps, 45 secondes à 80 km/h, c'est rien du tout. Mais c'est impressionnant. Vraiment.

Je continue de profiter de la vue avant de voir la plateforme d'arriver et un Élias présent, debout à côté de la femme de sécurité, filmant mon arrivé avec son téléphone perroquet.

Une fois toute détachée, Élias s'approche de moi.

Élias : t'as pleuré ?

Moi : moi ? Pleurer ? Et puis quoi encore ? J'ai suffisement pleuré cette année.

Je tourne la tête signe de négation. Mais il me redresse la tête en plaçant ses indexs sur mes joues. Il les regarde attentivement.

Élias : alors pourquoi il y a des traces de larmes ici ?

Il tapote mes joues de ses doigts.

Moi : oui bon, ça va. J'ai peut-être pleuré. mais pas longtemps. Mais tu sais pourquoi ?

Élias : non, mais je sens que tu vas me le dire très rapidement.

Moi : ... le mec de la sécurité, ne m'a même pas prévenue ! Il m'a poussé comme ça ! Alors que j'étais en train de réfléchir !

Élias : bah il a dû faire un décompte mais tu n'as pas dû entendre.

Moi : c'est faux... j'entends bien...

Élias : sauf quand tu es dans la lune. Bon allez, viens. On doit aller à la navette avec les autres personnes pour retrouver la voiture. Sauf si tu veux marcher... mais vu ton état, je ne pense pas que tu le veuilles.

Mon état ? Oui. Mon état. J'ai les jambes en Kapla. Pas les Kaplas des pros. Non. Ça, ça tient bien. Moi je parle des Kaplas qu'on faisait en Grande Section et en CP ! Le truc qui ne tenait pas du tout. Bah mes jambes, sont ça. Du coup pour marcher je m'accroche au t-shirt d'Élias.

Une fois dans la navette, on attend les 3 autres personnes qui descendent avant d'y aller. Donc en attendant je mets ma tête sur son épaule gauche et ferme les yeux.

J'entends des gens monter et s'installer derrière nous. Ils parlent. Ce sont 2 mecs. Ils ont l'air d'avoir mon âge à leur voix. Pourquoi je me concentre sur eux, même ? J'en sais rien. Une occupation pour dormir ? Sûrement.

Un mec : t'as vu ? C'est Amaru...

L'autre mec : t'es sûr ?

Un mec : ouais. Regarde sa vieille gueule de pointeur là, tss...

L'autre : ah ouais... il m'dégoûte. Il se cache même pas en plus... en plus il est en couple à ce qu'il paraît...

Un mec : ouais avec une mineure. Une Tik Tokeuse je crois.

L'autre : la honte. Ils font pitiés. Sur la meuf, elle sort avec pour la thune.

Un mec : t'inquiètes même pas qu'il en aura bientôt plus vu la tournure que sa vie prend ! Hein, Amaru ?

Je le vois serrer le poing. Ça me fait mal d'entendre ça. Puis je suis pas mineure vu que j'ai 20 ans. Une Tik Tokeuse ? J'ai dû poster 6 Tik Tok depuis le début, et encore. Apprenez à vous informer au lieu de dire de la merde. Pff...

Alors comme pour redonner de la force, je me redresse, et fais face à mon perroquet pour venir me blottir dans ses bras. Il est surpris mais referme très vite l'étreinte et en m'embrassant le dessus de ma tête. Qui peut nous séparer, hein ? Personne. Et ça, depuis le Z Event.

Une Nouvelle Ère [#2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant