Suite à son affirmation, il préparait le thé et lui demanda à nouveau la raison de sa venue auquel elle n'avait pas répondu.
Cela faisait quand même des mois qu'il n'avait pas de nouvelles. Peut-être que s'il ne lui en voulait pas, il lui donnerait des nouvelles... Mais sa fierté l'empêchait de se l'admettre.
Jefferson ne réfléchit pas un instant à la grande surprise qui l'attendait.***
L'instant d'après, il sortait de la cuisine avec deux tasses. Dans le contenu de la première tasse se trouvait le thé chaud de sa mère et dans la deuxième, il y avait du café.
Il les déposa au dessus de la table du salon et partit s'asseoir à l'autre extrémité du canapé, loin de sa génitrice.— Hanna, qu'est-ce que tu fais chez moi ? Revendiqua-t-il en croisant les bras contre son buste.
Écouter son enfant l'interpeller de cette façon lui causait un pincement au cœur. Elle fut troublée et craintive devant son premier-né.
— Jeff... Appelle-moi maman, dit-elle en braquant ses yeux sur lui.
Soudain, elle avalait sa salive et tritura ses doigts. Il ne répliquait pas et la regarda avec une expression impartiale. Elle sirotait un coup de thé, prit une longue inhalation et poursuivit.
— Je désire ta présence à la maison car je souhaite que notre dynastie soit réunie. Imagines-tu à quel point tu me manque? Ella parle sans cesse de toi et implore ta présence à maintes reprises et puis ce n'est pas tout, idem pour Michael et Luna.
***
Est-ce une plaisanterie? Si c'est le cas, ce n'est absolument pas marrant, pensa-t-il.
Jefferson avait l'intime conviction qu'une vidéosurveillance était caché dans le mur.Il croyait rêver et avait de vagues souvenirs de ce foyer. Néanmoins, il manqua de rejeter son café et récapitula. Elle désirait sa présence.
— Tu veux que je revienne... Chez toi, articula-t-il.
Il eut un rire nerveux.
— Écoutes, mon chéri, je m'en veux terriblement. C'était une décision difficile à prendre, c'est exact... Seulement... Tu représentais un danger. De toute façon, j'espère que tu as changé. Je n'ai pas été la seule personne décisive, bredouilla-t-elle.
Prestement, Jefferson ouvrit la baie vitrée pour griller une cigarette, sans lui laisser la moindre chance de finir son discours. Hanna voulait mettre la faute sur Henri, son mari en précisant qu'elle l'avait suivie aveuglément parce qu'elle l'aimait. En prime, elle implorait son pardon. Si seulement le passé pouvait être changé, elle l'aurait fait.
À cause de cette terrible histoire, elle eut du mal à trouver le sommeil et fit semblant d'aller bien. Elle ne montrait ses faiblesses pour rien au monde. Au moment où il finit sa cigarette, il l'éteignit dans le cendrier et tourna son regard vers Hanna qui attendait sereinement.
— Je réfléchirai, je ne sais pas encore, exprima-t-il.
Sans tarder, un sourire sincère se dessina sur le visage de la concernée. Cette vision lui était insupportable, il aimerait la brutaliser pour que sa gaieté disparaisse. Rien qu'à l'idée de ses joues violettes, un sourire béat apparut sur son visage.
— Si je fais ça, ce n'est pas pour toi. Je le fais pour mes frères et sœurs. Tu es insignifiante, cracha-t-il.
— Malgré tout, je t'aime, conclut-elle en l'embrassant sur le front.
— Tu es la seule, rétorqua-t-il.Suite au départ de sa mère, il retira une deuxième cigarette de son paquet et regagna le balcon. Fumer était le seul moyen pour le soulager. Désormais, il restait seul avec ses pensées, Die comme unique compagnie.
Avait-il rêvé ? Jeff pesait le pour et le contre de l'annonce de sa mère. Pour : Il passera du temps avec son frère et ses sœurs et en avait toujours rêvé. Contre : Il y aura des embrouilles incessantes entre son père et lui. Les deux individus se détestent et ça peut rendre triste sa jeune sœur, si sensible.
***
Maintenant de retour à Los Angeles, Hanna Gold a le cœur léger. Avoir parlé à son fils aîné lui comblait de bonheur. Son mari remarqua sa bonne humeur et se demanda la raison.
— Mon amour, tu as l'air heureuse ! Puis-je te demander pourquoi, sollicita-t-il.
— Ah, Henri ! Si tu savais, réagit-elle.Je suis prêt à parier qu'elle est allé lui rendre visite, je lui ai pourtant interdit, elle va le payer, songea-t-il.
— Ah, s'exclama-t-il.
— Tu as deviné, malgré ton interdiction, je suis allé à Bakersfield, parler à notre fils, affirma-t-elle sèchement.Brusquement, Henri se mit dans une colère noire et porta la main sur sa femme.
— Tu es sourde ? Comment as-tu pu me désobéir Hanna?! Je te l'ai dit, Jefferson est mort pour nous. Il est inexistant ! Je ne veux ni le revoir et encore moins entendre parler de lui. MORT comme ta mère, vociféra-t-il.
— Espèce d'enflure ! Comment oses-tu? Que tu le veuilles ou non, c'est notre fils, répliqua-t-elle en larmes.Leurs cris et leurs larmes furent tellement puissantes que Ella apparut dans l'embrasure du salon.
— Papa, Maman... Par pitié, arrêtez, gronda-t-elle.
— Qu'est-ce que tu fais là ?! Montes dans ta chambre, c'est une conversation entre ta mère et moi, ordonna-t-il froidement.Sans broncher, elle exécuta l'ordre de son père et monta à toute allure les escaliers jusqu'à sa chambre. Arrivée dans celle-ci, elle sortit son sac de sport du placard et le posa sur le lit. Ensuite, Ella ouvrit la commode, chercha quelques vêtements et les rangea dedans.
Plus tard, elle envoya un message à son petit ami, Justin Mayers. Ils étaient ensemble depuis environ six mois.
Mardi 5 septembre 3:10 p.m
Destinataire : ❤️
Justin, les choses ne vont pas bien avec mes parents... J'en ai marre. Ils se disputent tout le temps. Je vais devenir folle si j'entends tout ! Je peux venir te voir jusqu'à ce que les choses se calment ?Elle relit le message avant de l'envoyer.
Son petit ami ne mit pas longtemps à répondre et il accepta. Sa paire de baskets aux pieds, elle ouvrit la fenêtre et se prépara à fuir cette enfer pour le paradis.Au moins, là-bas, il n'y a pas de cris et j'aurais la paix, pensa-t-elle.
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JEFFERSON GOLD (1ER jet)
Mystery / ThrillerJefferson Gold, âgé de vingt-cinq ans est placé à la demande de ses parents dans un foyer pour mineur suite à son comportement et à des incidents isolés. Cependant, depuis qu'il est sorti de l'université, il souhaite se venger coûte que coûte de to...