CHAPITRE VINGT-ET-UN : LES ADIEUX SONT SOUVENT DIFFICILES À PRONONCER

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Aujourd'hui, dans la matinée du mercredi 3 avril, vers neuf heures du matin, Jefferson enlevait les affaires personnelles d'Ethan de sa chambre. Pourtant, c'était très difficile pour lui car il ne le voulait pas. En effet, pendant environ quatre mois, Jefferson a considéré cet enfant comme le sien.

Hélas, Jefferson n'était pas son père, il ne faisait guère partie de sa famille. Ethan Peterson était l'enfant de sa première victime, Michelle. Cette femme qu'il a tué et qui depuis ce jour, le hante nuit et jour.

Jefferson mettait le contenu dans un sac de voyage et ensuite, il lui prépara un couffin avec une chaude couverture à l'intérieur, d'ailleurs sur celle-ci, il décidait d'y ajouter l'odeur de son parfum.

— Comme ça, tu ne m'oublieras jamais, chuchota-t-il à Ethan qui dormait encore dans ses bras.

L'enfant récupéré, Jefferson le plaçait à l'intérieur du couffin puis sortir de la pièce, les yeux emplis de tristesse pour aller dans le salon où sa mère les attendait.

Je ne veux pas, je ne peux pas l'abandonner mais je n'ai pas le choix, qui est-il vraiment pour moi? Ce n'est qu'un simple étranger auquel je me suis attaché, se dit-il.
Pauvre Jefferson, il va te beaucoup te manquer Ethan, observa sa conscience.

***

Au salon, Jefferson remarquait que sa mère ressentait sans doute la même douleur que lui.
Après tout, Hanna s'en était attachée et ce petit ange laisserait un grand vide en partant.

La femme se rendait auprès de son fils aîné, regarda l'enfant toujours endormi dans le couffin et l'embrassa tendrement sur le front.

— Oh, mon petit ange ! Cette famille va s'ennuyer de toi, tu nous as apporté tellement de bonheur, soupira-t-elle. Jefferson, sois prudent sur la route et rentre rapidement à la maison. Compris, commanda Hanna à son fils.

Jefferson ne répondait pas mais acquiesça positivement avant de sortir.

Dehors, le ciel gris remplaçait le soleil et il faisait un peu frais ce matin là, dans la ville de Los Angeles. Jefferson Gold montait dans sa voiture, allumait le GPS et entra l'adresse des grands-parents d'Ethan.

Au bout d'une longue journée, il arrivait à Miami puis parcourut cette jolie ville jusqu'à la résidence de la famille Peterson.

— Wow, siffla-t-il en arrivant devant leur maison de rêve.

Monsieur et madame Peterson résidaient dans une somptueuse maison avec dans leur jardin, une immense piscine creusée.

Pendant quelques secondes, il ne bougeait pas de la voiture et regardait par la fenêtre cette splendide demeure dans lequel vivrait désormais Ethan Peterson.

***

Jefferson descendait de la voiture en compagnie du bébé et marcha vers le grillage noir de celle-ci.

À côté, se trouvait un interphone sur lequel il sonna puis attendit que quelqu'un réponde.

Oui ? Qui est-ce, demanda soudainement une voix féminine à travers l'appareil.

Surpris, il ne répondait pas, laissait les affaires du petit Ethan et l'enfant sur le seuil puis s'enfuit rapidement, comme un voleur.

Jefferson, surtout ne te retournes pas, lui conseilla sa voix intérieure.

Contrairement à l'avis de celle-ci, assis sur le siège conducteur, il jeta un dernier regard sur cette scène et aussitôt, une vieille dame qui ressemblait trait pour trait à Michelle prenait Ethan dans ses bras.

JEFFERSON GOLD (1ER jet) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant