CHAPITRE VINGT-SIX : COMA

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Quelques temps s'écoulèrent depuis la babyshower qui avait été un grand fiasco et très tôt dans la matinée du 15 octobre, le téléphone de Jane sonna. Les yeux encore endormis, elle le prit, appuya sur le bouton vert de celui-ci puis répondit.

— Allô, marmonna-t-elle doucement pour ne pas réveiller Jefferson.
— Madame Pink ? demanda l'interlocuteur.
— C'est bien moi, confirma Jane. Puis-je savoir qui est à l'appareil ?
Ici le docteur Davis. Pouvez-vous venir rapidement à l'hôpital, sollicita le médecin. Il s'agit de votre mère, ajouta-t-il gravement.
— Très bien ! Je me dépêche. À tout de suite, conclut-elle en raccrochant.

Y avait-il quelque chose de grave ? Pourquoi ne voulait-il pas le dire par téléphone, pensa Jane.

Après cet échange téléphonique avec le docteur Davis, dix milles scénarios loin d'être réjouissants apparurent dans son cerveau.
Tout en s'imaginant le pire, elle réveilla brusquement son compagnon.

— Hmmm... Qu'est-ce qu'il y a ? Grommela Jefferson.
— On doit aller à l'hôpital, dit-elle en guise de réponse.

***

En entendant cela, Jefferson Gold se réveillait rapidement, ensuite, il se redressa et se dirigea vers son armoire pour prendre des vêtements pendant que sa bien-aimée marchait en direction de la salle de bain. Ils devaient se précipiter car ils ne pouvaient prendre leur temps.

Tandis que Jane sortait de la salle de bain, vêtue d'un peignoir blanc, Jefferson l'a dévorait littéralement du regard avec un profond désir. Il aurait aimé le lui retirer et embrasser chaque parcelles de son corps afin de s'y perdre, hélas, l'homme ne réalisa pas son fantasme.

— Tu peux y aller, dit-elle en le sortant de ses pensées.

Trente minutes plus tard, à son tour, il sortait de la salle de bain, habillé d'une tenue décontractée.

Enfin, ils descendaient les escaliers pour boire un café et prendre un léger petit déjeuner dans la cuisine.

L'heure sur l'horloge indiquait 5h50 du matin.
Le ciel obscur était toujours là, le soleil dormait encore.

Son petit déjeuner avalé, Jefferson quittait la cuisine en direction du jardin. Assis sur un banc, il alluma sa cigarette et tira dessus. La fumée lui procurait de la chaleur dans toute l'échine.

Dans la cuisine, Jane débarrassait le plan de travail. Ensuite, elle inspira profondément.

Ça va aller, tu n'as pas à t'en faire Jane, songea l'hôtesse d'accueil.

***

En sortant de la maison, elle ferma doucement la porte afin d'éviter de réveiller tout le monde. Dehors, il faisait un peu frais alors Jane avait sur le dos une veste.

Quand la femme apparaissait devant lui, prête à décoller, Jefferson terminait sa cigarette et jetait ses mégots dans le cendrier.

— On y va ? Demanda-t-elle, impatiente.
— C'est parti, souffla-t-il.

Ils marchèrent jusqu'à la voiture de Jefferson et y montèrent. Le contact allumée, la radio également, il roula en direction de l'hôpital de San Francisco. Jane était nerveuse et paniquait face à l'annonce éventuelle du médecin.

Durant le trajet vers San Francisco, Jane avait les poings serrés, ses ongles s'enfonçaient dans sa chair tandis que ses yeux restaient clos.
Elle pensait à sa mère. Malgré elle, des larmes silencieuses perlèrent sur son visage.

— Mon amour ? On est arrivé, prononça Jefferson en coupant le moteur.

D'un revers de la main, Jane séchait son visage humide et ouvrit la portière. Main dans la main, ils pénétrèrent à l'intérieur de l'établissement.

JEFFERSON GOLD (1ER jet) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant