CHAPITRE VINGT-SEPT : LE DERNIER REVEILLON DE NOËL

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Au mois de décembre, l'hiver remplaçait les feuilles tombantes de l'automne par les flocons de neige. Dans les rues de la ville de Los Angeles et aux alentours de celle-ci, les habitants étaient couverts de vêtements chauds pour combattre la venue du manteau blanc.
Dehors, de nombreux enfants jouaient dans la neige, fabriquaient des bonhommes de neige ou encore dessinaient des anges sur le sol glacé avec leur doudounes et leur bottes fourrés.

La magie de Noël prenait place dans les maisons. Les extérieurs étaient décorés soit de guirlandes électriques colorées, de traîneaux soit de lutins. Sur la plupart des portes d'entrée, il y avait une branche de gui accrochée.

Aujourd'hui, nous étions le 24 donc il s'agissait du réveillon de Noël. Chez la famille Gold, Hanna inspectait une dernière fois le grand sapin orné de guirlandes lumineuses, de boules blanches, dorées et rouges. En haut de celui-ci se trouvait une grande étoile brillante.
Henri souhaitait ses vœux de fin d'année à qui voulait l'entendre, Luna proposait à sa copine par message de venir passer chez elle cette soirée et Jefferson semblait de mauvaise humeur.

En fin d'après-midi, Jefferson qui était dans le salon avec sa famille décida de monter dans sa chambre pour prendre des nouvelles de Jane.

Depuis qu'ils avaient appris par le médecin de l'hôpital de San Francisco que Billie était dans le coma, sa copine restait de son côté à Olidale et lorsqu'elle ne travaillait pas ou n'allait pas rendre visite à sa mère, versait des torrents de larmes la plupart de ses journées.

Il composa le numéro de téléphone de Jane et au bout de la deuxième sonnerie, elle lui répondit. Les amoureux échangèrent des mots doux et des banalités, puis Jefferson lui proposa d'aller la voir.

***

Pourvu qu'elle accepte, je ne veux pas rester ici, se dit-il.

— Mon cœur, tu devrais le passer avec ta famille, nous nous verrons sans doute demain, prétendit Jane.

Sa réponse le décevait mais il insista quand même et après avoir hésité, elle acceptait sa proposition. Néanmoins, Jane voulait rendre visite à sa mère alors elle lui demanda s'il était d'accord.

— Bien sûr ! Tout ce que tu voudras, sourit-il. Dans une heure maximum je serai là, affirma Jefferson.
— Ça marche ! À toute à l'heure, je t'aime, conclut-elle en raccrochant.

Désormais, Jefferson semblait être joyeux, cela se voyait grâce à son visage épanoui.
L'humeur fracassante qu'il avait en lui pendant toute la journée ne l'était plus.

À Olidale, Jane Pink cherchait une tenue à mettre dans son armoire pour l'occasion. Elle souhaitait faire chavirer le cœur de son amant et impressionner sa belle famille.

Même si Jane n'était pas particulièrement heureuse en cette période car sa mère était toujours enfermée dans sa chambre d'hôpital, elle gardait la tête froide.

Après avoir trouvé la tenue idéale, la femme commença à se préparer.

***

Habillée d'une jupe mi-longue de couleur rouge et d'un pull blanc, elle arborait les couleurs de Noël. Sur la tête, elle portait un chignon plaqué, seules deux mèches étaient tombées devant. Parfumée et maquillée, il ne manquait plus que son prince charmant vienne la rejoindre dans son appartement.

Quelques minutes plus tard, sa sonnette retentissait, elle savait qu'il était derrière la porte et qu'il l'attendait patiemment.

Ses talons rouges aux pieds, Jane ouvrait celle-ci, un grand sourire aux lèvres.

JEFFERSON GOLD (1ER jet) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant