le Magisteril et les anneaux de feu

CHAPITRE 7 : E.Carter

- T'as de la chance d'avoir de si beaux cheveux... soupira Kyliane en tressant mes longs cheveux roux.

Je grimaçai alors qu'elle tirait sur mes racines les plus sensibles. "de beaux cheveux" ? Laissez-moi rire - personne ne souhaite avoir des cheveux orange carotte. 

- Voila ! s'exclama fièrement Kyliane en m'autorisant à ouvrir les yeux.

Je faisais face à mon reflet, ébahie par le travail minutieux de la rouquine. Elle avait tissé une longue natte décorée de perles nacrées et de feuilles d'or. Prendre soin de mes cheveux n'avait jamais été mon fort, les dissimuler en revanche -

Je souris néanmoins face à cette nouvelle moi, qui d'un coup de peigne paraissait beaucoup plus radieuse. Je pourrais même dire belle. 

- Wow, tu es époustouflante, Eden ! souffla Maude en rentrant dans la salle de bain.

- Guette le talent ! renchérit Kyliane, fière de son chef d'œuvre.

Je me contentai de sourire timidement.

- Il est bientôt 7 heures et demi, les garçons nous attendent depuis presque dix minutes, on devrait se dépêcher, nous informa Maude en nous tirant par les manches.

- Oh la gente masculine, ça ne sait pas patienter de toute façon... grommela Kyx. 

- Ça ne sait pas faire grand-chose, renchéris-je entre les rires, tandis que nous quittions la pièce. 

                                                        - - - - - - - - - - -

Nous rentrâmes dans le réfectoire, tous les quatre, Maude, Kyliane, Solal et moi. Benjamin était partie quelques minutes plus tôt saluer d'autres amis, en nous faisant signe de continuer sans lui.

L'aménagement du réfectoire n'était plus le même que la veille. Il n'y avait plus une fil d'étudiants devant des lianes magiques, ni même de sofas et coussins cozy. 

Le petit-déjeuner était déjà disposé sur des tables, tables qui avaient, quant à elles, également été changées ; aujourd'hui, elles étaient en bois et de forme circulaire.

- Les satyres doivent cruellement s'emmerder pour aménager le réfectoire chaque jour ... remarqua Solal en haussant des épaules. 

Je gloussai.

Les satyres ici, êtres hybrides : mi-homme, mi-bouc, représentaient le personnels d'entretien de l'école. 

Nous nous installâmes sur une table vide. Il y en avait près d'une centaine dans le même genre, combien étaient-ils dans cette école ?  Une liane apparu mystérieusement derrière moi et vint nous servir divers boisson chaude avant de disparaitre tout aussi discrètement. 

J'avais encore du mal à me faire à l'idée que des lianes pouvaient bouger, que des hommes à moitié bouc existaient, et que les adolescents aux cotés de qui je partageais mon petit déjeuner avaient des pouvoirs magiques. Que faisais-je ici ? 

Je me servis une salade de fruit, en chassant ces angoisses de mon esprit. Cela n'allait m'avancer en rien. 

Je restai silencieuse tout le repas, écoutant l'emploi du temps chargé de Kyliane et les blagues foireuses de Solal. Ils étaient tous pensionnaires et cohabitaient ensemble.

- D'ailleurs, tu es de quel élément ? me demanda Solal entre deux bouchées de pudding.

 J'arquai d'un sourcil.