Comment sortir avec son pire ennemi[Miraculous]

Chapitre 2

Ladybug fronça les sourcils lorsqu'elle se tourna afin de frapper son poing contre celui de son partenaire.

Mais qu'est-ce qu'il fabriquait ?

Chat Noir se battait avec l'une des poches de son costume et en sortit difficilement un sachet, qu'il tendit à deux mains vers la jeune héroïne, un grand sourire collé au visage.

— Ta-dam, annonça-t-il fièrement.

Ladybug éclata de rire. C'était donc ça, cette mystérieuse forme étrange qu'elle avait directement remarqué sur son costume ?

Il ne fallut au duo qu'une dizaine de secondes pour se poster sur un toit, à l'ombre du soleil tapant et des regards indiscrets. Chat Noir s'assît, Ladybug contre lui, et il tendit un large cookie à la jeune fille.

— C'est au chocolat au lait, déclara le chat. Je sais que tu aimes ça.

Un doux sourire plana sur le visage de la coccinelle. Oh, qu'il était mignon, ce fichu chat...

— Et toi ?
— Moi ? Enfin, moi, il baisa son biceps, je suis quelqu'un de goût. Chocolat noir ! Rassure-moi, tu n'as pas utilisé ton Lucky Charm, si ?
— Si tu avais vraiment du goût, mon chaton, tu aurais pris la même chose que moi, railla la jeune fille. C'était trop facile, aujourd'hui. Pas de super pouvoirs, pas de dé-transformation.
— Merveilleux, ronronna Chat Noir en passant son bras sous celui de sa Lady pour le serrer contre lui.

Ladybug se pressa un peu plus contre le héros et ferma légèrement les yeux lorsque son odeur atteignit son nez. Il ne sentait rien de bien particulier, il sentait l'humain, le jeune garçon. Peut-être une touche de déodorant également, et aussi de restes d'eau de toilette que la transformation avait l'air de vouloir éradiquer. Mais pour Ladybug, qui n'avait d'yeux que pour son coéquipier, il sentait bon.

Chat Noir déposa doucement un baiser sur la pommette de Ladybug, qui ne réagit même pas tant la situation était normale pour eux. Elle mordit dans son goûter sans attendre, et son coéquipier en fit rapidement de même.

— Ça a fondu. Tu sais, entama la jeune fille, j'ai parlé de toi à ma meilleure amie. Brièvement. Enfin, je lui ai juste dis que j'avais un copain. Elle n'arrête pas de me harceler, j'ai dû lui faire jurer de ne pas mener d'enquête.
— C'est vrai ? Moi, je ne l'ai dis à personne. Mon père me tuerait si il savait, et ça me poserait trop de problèmes. Enfin, non pas que je n'en ai pas envie, évidemment.
— Je comprends, sourit Ladybug. Ne t'en fais pas. Tu m'as déjà dis que ton père était du genre strict, je suis sûre qu'il se mettrait à fouiller. Et si il ne trouve rien, il trouvera bien au bout d'un moment que tu es Chat Noir. Catastrophe assurée.

Chat Noir haussa la tête de haut en bas en soupirant. Quel dommage, que Gabriel Agreste soit autant à cheval sur son fils unique. Il n'avait jamais trop aimé être ainsi couvé, et connaissant son père, il risquait de mal prendre une nouvelle aussi importante sans préparation au préalable, et effectivement, de fouiner. Oh, qui lui avait collé un père aussi sévère...

— Et ta mère, s'enquit Ladybug. Tu penses qu'elle dirait quelque chose ?

Il ne lui fallut qu'une seconde pour réaliser qu'elle avait dit quelque chose de mal. Chat Noir perdit son sourire, se décolla de la jeune héroïne pour s'asseoir en tailleur, les mains sur ses genoux. La jeune fille le suivit en se mordant la lèvre, appréhendant la réaction de son petit-ami. Ah, quelle satanée bêtise avait-elle dit...

— Ma mère est... Elle a disparu un peu avant le début de l'année scolaire.
— Oh, laissa échapper Ladybug. Je suis désolée, mon chaton, je ne savais pas. Oublie ce que j'ai dit.
— Non, c'est pas de ta faute, tu pouvais pas savoir. Mais pour répondre à ta question, non, elle n'aurait rien dit, elle aurait été contente pour moi.

Oups. Oh, la boulette, elle avait gâché l'ambiance. Tout avait bien commencé, pourtant ! Mais non, elle avait dit la seule phrase qu'elle n'aurait pas dû dire. Au moins, maintenant qu'elle savait, elle ne risquait pas de recommencer de sitôt.

— Je suis vraiment désolée, Chat Noir. Je n'aurais pas dû parler de ta mère.
— C'est pas grave, je te dis. Vraiment. Tu n'allais pas le deviner !

Chat Noir récupéra son sourire et entoura les épaules de Ladybug avec son bras, qu'il pressa gentiment avec sa main. Il la ramena contre lui, embrassa délicatement sa joue et ne rajouta rien.

Sa mère, ça faisait mal. Très mal. Mais Ladybug à elle seule servait à le rassurer ainsi. Si elle le lui demandait, il serait prêt à lui parler d'Émilie pendant des heures.

Ladybug était parfaite.