Comment sortir avec son pire ennemi[Miraculous]

Chapitre 42

- Est-ce que tu veux sortir avec Luka ?

Pas vraiment, se dit Marinette, fatiguée de toujours devoir se justifier sur tout et rien. Tout allait si bien quand Papillon était en activité. Tout était devenu parfait.
Luka aurait pu prendre la place d'Adrien. Pu. Ne put pas car Marinette avait un cœur bien accroché. Bien plus tôt, il avait pourtant tenté sa chance. Tout naturellement, la jeune styliste lui avait gentiment fait comprendre que rien ne se passerait entre eux deux, mais qu'elle en restait néanmoins très flattée. Nullement courroucé par le bâche, sa position de simple ami avait changée. Il était devenu une sorte de confident pour Marinette, la personne à qui elle se confiait au sujet d'Adrien. Tout était clair et limpide, entre les deux jeunes, et sous-entendre qu'une certaine incertitude ou alchimie résidait entre eux avait le don d'énerver la jeune fille.

- Non, s'exclama-t-elle vivement en tapant du poing sur la table. Qu'est-ce que vous avez tous, avec ça ?
- La dernière fois, tu as dis que tu ne savais pas encore.
- J'ai dis ça pour être tranquille.

Alya haussa les épaules et baissa les yeux sur ses ongles nus. Elle avala sa salive, poussa un long soupir et passa une main dans sa chevelure brune.

- Tu sais, reprit-elle. Je sais que tu ne vas pas aimer parler de ça, mais il faudra bien que tu te rabiboches avec Adrien. Du moins, un minimum. Vous ne pouvez pas passer le reste de l'année en froid, pas quand on est dans le même groupe d'amis.
- Je sais ! Pourquoi est-ce que vous voulez tous me dire ce que je dois faire, s'énerva Marinette. Je sais ce que je dois régler.
- D'accord, t'énerves pas, je disais ça comme ça. Nino m'a dit qu'Adrien était triste, en ce moment.

Comme d'habitude, on parlait de la même chose. Marinette avait l'impression d'avoir entendu la même conversation des dizaines de fois tant cela tapait et se retournait dans son cerveau. Sa main vint attraper son téléphone dans son petit sac en bandoulière et, passivement, le déverrouilla avant de sélectionner un contact. Sans plus attendre, elle colla son écran à son oreille en ignorant le discours d'Alya.

Adrien décrocha vite. Presque aussitôt, en fait.

- Salut, c'est moi. affirma Marinette. Il faudrait qu'on parle, toi et moi, pour de vrai. On se retrouve ce soir à la Tour Eiffel ?

Les gros yeux d'Alya firent rouler au ciel ceux de sa meilleure amie. Son index vingt de poser sur les lèvres de la journaliste, qui se renfrogna alors, entourant ses genoux de ses bras, la tête posée dessus.

- Super, souffla enfin Marinette. A tout à l'heure, alors.

Le téléphone retrouva sa place au fond du petit sac, et la jeune super-héroïne se tourna vers Alya, un léger rictus victorieux collé aux lèvres.

- Alors, tu en penses quoi ?
- Je...

Les mots restèrent bloqués au fond de sa gorge, craignant de se faire battre une nouvelle fois. Mais Marinette laissa son sourire s'allonger. C'était ça, en fin de compte. Une vraie, bonne, et sincère discussion. À cœurs ouverts. Besoin de personne. Il fallait clore l'histoire.

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