Comment sortir avec son pire ennemi[Miraculous]

Chapitre 24

Finalement, ils ne pourraient pas se marier, avoir une maison, un chat, un hamster, et trois enfants.

Adrien poussa un cri de rage étouffé dans son oreiller.

Non, non et non ! Qu'est-ce que c'était que cette question stupide ? Non, Plagg, il n'était PAS content de finalement savoir qui se trouvait sous le masque de Ladybug. À vrai dire, c'était même plutôt l'inverse.

- Pourquoi il fallait que ça tombe sur moi, se lamenta le jeune garçon. J'en reviens pas. Je fais quoi, maintenant ?
- Tu n'as qu'à faire comme si de rien n'était, comme avant, répliqua Plagg, debout sur un fromage, l'œil écrasé contre la croûte.
- Mais je vais pas sortir avec Marinette !
- Pourquoi pas, tu es sorti avec elle pendant deux mois sans rien comprendre.
- Et toi, tu... Tu le savais, et tu ne m'as rien dis !

Plagg se redressa et envoya un regard ennuyé à son porteur.

- Je le sais depuis le Hibou Noir. C'est interdit, de révéler le nom des porteurs des autres.

Adrien se remit à râler et marmonner contre son kwami, affalé sur son lit, mâchant rageusement un morceau de son oreiller. Puis il attrapa son téléphone, et ouvrit en même temps ses messages avec sa petite-amie.
Il soupira.

Tout avait été trop beau.

- Je dis quoi à Marinette, moi ?
- À Marinette, répéta Plagg sans réelle volonté de comprendre.
- Je peux pas rester avec elle.
- C'est pas avec Marinette que tu sors, c'est avec Ladybug.
- C'est la même chose. Elle sait que je sais, en plus, puisque je lui ai demandé de purifier son akuma.

Le kwami poussa un profond soupir.

- Écoute, Adrien, c'est de ta faute. Il ne fallait pas tomber amoureux de Ladybug.

Le regard noir qu'il reçut en échange servit à lui faire sortir les crocs tant il s'en sentait menacé.

- Si tu ne veux pas m'aider, tant pis, s'exclama rageusement Adrien. Non, en fait, aide-moi, s'il-te-plaît. Peut-être que tu pourrais aller la voir pour moi.
- Et puis quoi, encore ? Tu sais ce que tu as à faire, ce n'est pas à moi de gérer tes problèmes.

Adrien soupira, le visage enfoui dans son oreiller, et ne se leva que lorsque son téléphone se mit à vibrer. Il lut la notification d'un message de Ladybug qui disait « Chat Noir il faut qu'on discute », n'eut pas la motivation d'ouvrir la discussion et laissa son téléphone retomber mollement sur le matelas de son lit.

On dirait bien que c'était la fin de son histoire d'amour idyllique.

Il finit par reprendre son portable et son courage en mains et souffla un grand coup pour se donner de la force. Allez.
Il tapa à toute vitesse sur son clavier.

« Tu as raison, il faut qu'on discute. On se retrouve à la Tour Eiffel dans une heure ? Parce que je crois que la suite risque d'être bien compliquée »

Il envoya dans la foulée et jeta son téléphone le plus loin possible. Qu'est-ce qu'il fabriquait ? Quelque chose de censé. Au-delà du fait qu'il ne voulait surtout pas être le petit-ami de Marinette Dupain-Cheng, il fallait aussi comprendre que continuer avec une Ladybug à visage découvert était du suicide. Papillon au courant ou pas, les Parisiens finiraient bien par vite comprendre. Chat Noir ne pouvait pas se risquer à dévoiler son identité à l'autre protectrice de Paris, amoureux ou pas.

La sonnerie qui résonna ensuite lui donna un frisson et condamna sa décision.

Tant pis. Tant pis pour tout.