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chapitre 33

•7 mars 2019

Mathieu

Je tire une taffe de ma clope.
La porte fenêtre s'ouvre, laissant apparaître Lesram.
Il sort lui aussi une cigarette et l'allume.

-Faut monter plein de meubles...Soupire-t-il.

Je soupire aussi.
Aujourd'hui on doit aider Emmy à monter des meubles, et l'aider à ranger son nouvel appartement.
Elle a déménagé, un peu plus près de chez Flav' étant donner que c'est comme sa deuxième maison maintenant. Sa m'arrange aussi qu'elle déménage, maintenant elle habite plus près de chez moi aussi.

-D'ailleurs ça va mieux avec elle non ?

J'hausse les épaules.

-T'as arrêter d'l'insulter en tour cas.

-Ouais, elle s'est excuser. Mais j'lui ai dit c'que j'pensais et elle s'est casser. J'sais pas c'qu'elle veut au final.

-Tu sais pas c'que tu veux non plus gros. Tu t'plains qu'elle te manque quand t'es bourré puis là elle s'excuse alors que c'est même pas à elle de l'faire et t'arrive encore à la faire fuire.

J'serre la mâchoire.

-J'lui ai rien dit d'mal.

-T'es sûr de ça ?

-J'te jure.

Il soupire.

-Tu sais pas arrêter d'faire le gamin et te comporter comme quelqu'un d'mature ? Juste le temps que sa s'arrange entre vous deux.

-Si j'sais rien lui dire c'est pas d'ma faute.

-Eh vous foutez quoi les deux clochards ?! On vous attend ! Crie Adrien depuis le balcon.

-C'est bon on arrive ! Répond Lesram.

On écrase note clope.

-T'es chiant Polak. Me dit Lesram avant de se diriger vesrs la porte de l'immeuble.

On monte alors jusqu'au troisième étage avec Lesram. Ils étaient déjà tous entrain ranger les cartons, monter les meubles et tout.
Je vois Emmy entrain de galérer à en monter un d'ailleurs. C'est vrai que depuis l'café j'regrette un peu d'avoir rejeter ces excuses. C'est vrais que c'est moi qui est merder. Elle, elle a été trahis, c'est plus moi qui l'est lâcher. Ormaz et Flav' m'ont bien pris la tête quand je leurs ai expliquer.
J'devrai peut-être essayer d'm'excuser non ?
Je desside de me diriger vers elle.

-Tu veux d'l'aide ? Lui demandis-je.

Elle relève la tête vers moi.

-Non merci.

J'soupire. Mais reste quand même là, à la regarder. J'sais que ça va l'énerver si elle y arrive pas.
Elle prend la notice et finit par la lâcher ainsi que le pied en bois qu'elle avait en main. Sa doit sûrement être une table un truc dans l'genre qu'elle monte.

Je peux pas m'empêcher de sourire en la voyant s'énerver toute seule.

-Tu veux toujours pas d'l'aide ? Lui demandis-je.

-Ad' tu peux m'aider s'il te plaît ? Je comprends rien.

Putain elle s'fout d'ma gueule ? Qu'elle salope. Déjà qu'elle veut pas d'mon aide. Mais en plus de ça, elle m'ignore totalement. J'serre la mâchoire. Je part alors dans la cuisine me servir à boire. C'est une vraie peste cette meuf. Elle m'soûle trop c'est abuser.
Mon regard se tourne sur un carton qui était là, poser sur la cuisine. Il était ouvert. Ma curiosité me force à regarder un peu à l'intérieur. J'y retrouve le cadre que j'lui avais offert à Noël. Le jour où on s'était mis ensemble.
Putain elle l'a encore ? J'aurai jurer qu'elle l'aurait plus. Qu'elle l'aurait jeter.
Je le prend en main et le regarde. J'peux m'empêcher de sourire. Putain on était vraiment comme un vieux couple de 40 piges. Toujours à se câliner, à s'embrasser et tout. Et maintenant, elle fuit tout contact physique avec moi. Comme si j'étais devenu dégueulasse. Enfin, elle a voulu s'excuser et tout recommencer, mais j'ai fais le con et j'l'ai rejeter. Alors que putain, j'voulais juste ça moi.

Elle entre dans la cuisine. Elle s'arrête en me voyant. Je repose le cadre et fait semblant de rien.

-Ça va je te dérange pas à fouiller dans mes affaires ? Me dit-elle avec une mine d'ironie.

-C'est chelou d'garder une photo d'un gars qu't'aime pas.

Elle regarde le cadre à son tour.
Elle le prend et me le tend.

-J'avais oublier de te le rendre. Me dit-elle.

Je fronce les sourcils.
Alors là elle rêve.

-J'vais pas l'reprendre ce cadre.

-J'en veux plus.

-J'm'enfous. Tu l'gardes.

Elle soupire. Elle le remet dans le carton.
Elle se sert à son tour à boire. Et encore une fois, elle m'ignore.

-Tu m'soûles à m'ignorer tout le temps.

Elle hausse les épaules.
Je soupire. Je regarde de nouveau le cadre. Putain sa m'manque quand même tout ça. On était tellement bien ensemble.

-Tu t'souviens la fois où ton daron nous avait engueuler parcequ'on lui avait lancer un ballon sur la gueule en jouant au foot ?

Elle sourit.

-Putain j'te jure il m'avait fait trop peur ce jour là.

Elle finit par ricaner.

-Même moi il m'avais fait peur. J'ai vraiment cru qu'il allait nous tuer.

-J'pense y a plein de fois où il a rêver de l'faire. Faut avouer qu'on était vraiment casse couille.

-A la fin mes parents disaient plus rien, ils nous laissaient. Dit-elle en rigolant.

J'rigole à mon tour.
Elle s'appuie contre la cuisine.

-La fois le plus drôle c'était quand même quand tu t'étais habiller en fille.

-Me rappelle pas ça s'teuplé.

-En plus après mon père t'avais vu comme ça.

Elle éclate carrément de rire. Je peux m'empêcher de rire à mon tour. Elle es trop conne cette fille.

-Avec ton rire bizarre là. Dit-elle soudainement en rigolant de plus belle.

-J't'emmerde. Lui dis-je.

-Il a toujours été bizarre ton rire.

-Mais tu m'kiffais quand même.

J'sais pas ce qu'il m'a pris à dire ça. A tout moment elle me recale pour se venger de la dernière fois. Sa m'étonne qu'elle ne l'ai pas encore fait d'ailleurs.
Elle baisse la tête et souris.

-C'est vrai..

Elle avoue ?
Elle relève la tête vers moi.

-Tu me manques Mathieu.

-J'vais encore faire que de la merde Emmy.

-Essayons ?

Je ne lui répond pas. J'sais pas.
J'ai peur en fait. On s'est trop éloigner ces 5 dernières années, elle pourra vite m'oublier de nouveau.

-Fais moi confiance s'il te plaît. Je veux juste qu'on recommence tout. Qu'on arrête de s'insulter et se faire la guerre. Qu'on redevienne ami ?

J'finis par soupirer. J'sais pas comment lui dire que j'veux bien, alors j'la prend juste dans mes bras.
J'serre son petit corps contre le miens et putain, sa m'fait du bien. Depuis l'temps que j'attend ça.

Je finis par la lâcher. Elle sourit de toute ces dents, c'qui me fait sourire aussi.

J'espère que tout ira bien maintenant que tout recommence à zéro.