Rêve érotique

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Qu'est ce qui t'arrives Prez, un problème ? "

"Problème non, pourquoi ? ".

"Chais pas tu t'es raidi, et t'as serré les poings comme si t'avais vu un fantôme, t'as vu quekque chose qui t'plaisait pas ?"

Et Brindille de scruter la salle s'attendant à voir surgir une horde d'ennemis armés.

"Tiens toi tranquille, il n'y a rien du tout".

Sans s'en apercevoir, son corps avait réagit au quart de tour dans  un élan de jalousie envers tous ces merdeux qui pensaient ne serait ce qu'un instant pouvoir aller regarder ce qui se passait sous le tissu léger de sa robe et qui s'imaginaient peut être la mettre dans leur lit.

"Ça va, ça va, je pensais juste qu'il n'y avait pas intérêt à ce que l'autre nous tende un piège".

Au regard que lui lancèrent les deux lascars en face de lui, il douta de sa réponse.

"Avoue plutôt que t'as pas envie que quelqu'un passe avant toi, je te comprend je n'aime pas moi aussi être le second".

"Ecoutez moi ça, vaut mieux être sourd que de t'entendre dire des conneries mon pote, avec les "sauterelles"tu n'es plus le second, ni le troisième, ni le quatrième vu tous ceux qui les ont sautées avant toi".

"Oh mec c'est différent, ne compare pas une "sauterelle"à une femme comme celle là, une "sauterelle" est faite pour satisfaire le guerrier après une dure journée, une "sauterelle" est un puits sans fond fait pour nous accueillir, nuances".

Les "sauterelles" étaient les filles qui au sein du Club sautaient sur tout ce qui bougeait à partir du moment où il y avait une bonne tige à déguster, qui consolaient les gars, les réconfortaient après une journée mouvementée, réconfort qui bien sûr n'arrivait pas à grand coup de petits gâteaux et de chocolat chaud mais de petites chattes mouillées et gonflées, de sillons juteux où ils pouvaient se désaltérer à s'en étouffer car c'était de grands soiffards.

Il ne fallait pas leur en promette, il fallait juste qu'ils la mette dans un fourreau tout chaud qui venait d'être abandonné pour un autre lieu plus mystérieux, c'était leur vie, c'était leur vice.

La dernière miette fut avalée avec regrets, vraiment Nick ne s'était pas moqué d'eux, leur repas avait été délicieux. Ange se leva. Se dirigea vers le piano sous l'oeil amusé de ses compagnons. Tranquillement il s'accouda.

Il resta à la regarder sans dire un mot.

Elle ne releva pas la tête.

Savait elle qu'il était là à l'admirer. Rien dans son attitude ne le montra, rien ne se manifesta et quand ses yeux se posèrent sur lui, il vit qu'elle ne le voyait pas, son esprit était parti se balader accompagné de sa musique, elle le fixait mais ne tenait aucun compte de sa présence, elle voyageait vers des contrées qu'elle seule connaissait, elle vagabondait au milieu de paysages sauvages qu'elle n'apprivoiserait sans doute jamais et cela dura jusqu'à ce que ses doigts s'engourdissent sur les touches du clavier, la musique ralentit, elle secoua la tête, ferma les yeux un instant et le vit.

"Vous aimez le piano? ". Sa voix n'était que sourire.

"Pas spécialement mais à partir de maintenant j'avoue que je vais l'écouter d'une oreille différente."

Elle sourit.

Ange pensa que cette nana ne devait jamais avoir de mauvaise pensée sinon elle se serait détournée de lui au plus vite.

"Vous avez dit repartir demain"?

"Oui demain à la première heure"

"C'est vrai que jamais personne ne s'attarde dans cette contrée, trop loin de tout, trop calme, trop de préjugés".

La pianisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant