Combien de temps est elle encore restée inconsciente ? .....elle n'aurait pas su dire. Elle émerge doucement de ce sommeil artificiel où elle a été plongée. Elle lève les yeux au plafond, s'aperçoit qu'elle n'a pas de bandeau. Sa bouche est pâteuse. Lentement elle tourne la tête, peut être lui ont ils laissé de l'eau. Non pas d'eau. elle tente de déglutir mais sa bouche est aussi sèche qu'un désert un jour de grand soleil....
Fait il nuit, fait il jour. Quand cela va t il finir. Attendre indéfiniment dans la crainte et le dénuement n'est vraiment pas bon pour le moral et là son moral n'est même plus dans les chaussettes qu'elle n'a pas. Elle parvient à refouler les sanglots qui montent...
."soit forte, ne craque pas"
Elle se répète cette phrase en boucle. se laisser aller au désespoir ne lui servira à rien, il faut qu'elle garde toute son attention, qu'elle soit vigilante afin de saisir la première occasion pour leur échapper.
Elle se soulève légèrement en prenant appui sur son avant bras et regarde tout autour d'elle. Contrairement à la situation précédente, cette pièce est éclairée, l'endroit est moins insalubre que l'autre, ce doit être une cave un peu plus entretenue. Elle ne perçoit aucun bruit. Elle est allongée sur un matelas posé à même le sol, une couverture pliée à ses pieds, le tout à l'air d'être propre, c'est déjà une avancée, ils n'ont pas l'intention de la laisser mourir dans un coin. Doucement elle se lève, son cou lui fait mal, elle a encore été droguée. Elle ressent comme une gêne entre les jambes, un froid s'abat sur elle. Aurait elle été violée pendant qu'elle était inconsciente. Elle passe une main à l'intérieur de ses cuisses , aucune trace de sperme mais peut être ont ils nettoyé leur méfait. elle chasse cette idée de sa tête, essaie de ne plus y penser, elle ne peut pas revenir en arrière. Elle n'avancera pas si elle n'a pas la volonté de s'en sortir. Pleurer sur son sort ne servira à rien. Elle repère des toilettes dans un coin, se soulage, constate que cela ne la brule pas quand elle urine, ce qui la rassure un petit peu, s'ils avaient profité d'elle, elle en aurait surement ressentit un inconfort de ce côté, mais alors pourquoi a t elle l'impression d'avoir été touchée à cet endroit. Son corps a imprimé instinctivement le passage des doigts inquisiteurs dans son intimité.....
Elle prend ce qui semble être un grand plaid pour se couvrir entièrement. La chaleur qui commence à l'envelopper met un peu de baume sur sa captivité...Enveloppée dans ce semblant de bien être elle se recroqueville en chien de fusil sur le matelas et attend. Quelques heures ou quelques minutes plus tard, elle n'aurait su le dire, son esprit vacillant entre demi sommeil et réalité floue, le bruit d'une clé que l'on introduit dans la serrure la tire de son coma ouateux. Dormir lui fait oublier ce cauchemar. L'homme qui entre tient un plateau entre ses mains et le dépose à terre devant elle.
"Mange".
Son ton peu amène ne lui donne pas envie d'obéir.
"Je n'ai pas faim"
Elle meurt de faim mais jamais ne le reconnaitra. La nourriture est elle saine. Peut être ont ils encore mis des sédatifs pour la faire dormir et s'amuser avec son corps.
"Mange, je ne te le répèterais pas, s'il le faut je te ferais avaler tout de force".
Vu la douceur avec laquelle il s'adresse à elle mieux vaut manger que de se retrouver gavée comme une oie.
"Très bien je vais manger" lui répond elle avec lassitude et en lorgnant sur la porte qui est restée ouverte.
"Ne pense même pas à courir vers elle, la punition serait terrible"
A ces mots elle détourne le regard sur le plateau et se dit qu'il y aura bien un moment où elle pourra essayer de se sauver, le plus important étant de garder des forces et de se mentaliser pour ne pas sombrer.
La nouvelle de l'enlèvement d'Albane à suscitée pas mal d'émotions et perturbée la tranquillité des habitants du village où elle réside et l'arrivée de tous ces bikers rameutés par leur Président pour la retrouver n'a rien arrangé. Les motos vrombissent à longueur de journées sous l'oeil intéressé des jeunes femmes en quête de mâles bien durs, mais aussi sous celui moins tolérant de cette partie de la population qui trouve toujours à redire.
Nick a fermé son café aux autochtones pas du tout content de voir qu'il n'y a que les motards qui ont le droit de se rincer le gosier mais ils ont des stratégies à mettre en place, moins les détails circuleront, plus grande sera peut être la chance de la retrouver. Les enfants eux passent leur temps à tourner autour de leurs machines, admiratifs. Les hommes d'Ange vadrouillent dans la région en se relayant pour que jamais la surveillance des environs ne se relâche, à la recherche du moindre indice qui pourrait les amener sur une piste pour retrouver la petite pianiste.
Et pendant tout ce temps, ce temps que personne n'a continue de s'écouler sans que l'on ne l'ai retrouvée.
Le désespoir de Nick va grandissant.
Son bar est devenu le quartier général ou chacun vient faire le bilan de ses recherches et signaler la région qu'il a inspecté. Mais tous rentrent bredouilles ce qui inquiète Ange. Ils n'allaient pas pouvoir rester là éternellement.Les chances de la retrouver vivante s'amenuisaient d'heures en heures, de minutes en minutes et il avait son Club à faire tourner. Il décida qu'il était temps de contacter certaines personnes. Si il n'y avait aucune demande de rançon c'est que ce n'était pas un enlèvement pour l'argent. Son corps n'ayant pas été retrouvé, pas une vengeance non plus. Restait le trafic d'êtres humains. Mais quelle coïncidence que ce rapt et leur venue dans cette partie du pays somme toute assez isolée. Plus il réfléchissait plus l'affaire lui semblait bizarre.
De plus il n'avait toujours pas réussit à faire cracher le morceau à Nick....
Qui était il vraiment ?
Mais pour le moment le plus important était Albane.
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La pianiste
Actionelle joue du piano dans le bar de Nick son beau père jusqu'au jour où..... Il arrive sur sa moto.....et où elle disparait....