La pianiste 27

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L'une des jeunes femmes lui retira son collier, l'autre lui délia les mains. Elles l'aidèrent à enjamber le bord et la rejoignirent dans l'eau chaude et parfumée. Elle apprécia le contact avec sa peau, elle qui n'avait eue droit depuis son enfermement qu'à des douches froides et à la va vite. La brunette aux cheveux courts se coula derrière elle, l'attrapa par la taille et la cala contre sa poitrine tandis que la rouquine aux cheveux mi longs s'installait entre ses jambes. Albane n'osait rien dire, de toute façon qu'aurait elle pu dire à ces jeunes femmes privées de langage. Elle était hypnotisée par ces boules noires d'où ressortaient de petites pointes métalliques.

QuI était le cerveau malade capable de créer de tels instruments et de les coller dans la bouche d'un être humain ? 

Dans quel bordel sadique était elle retenue prisonnière et que comptait on faire d'elle ?

Que venait elle faire au milieu de tout ça. A ce qu'elle sache elle n'avait jamais exprimée la moindre envie de se mettre au SM ou d'avoir des relations bizarres avec des femmes vouées au mutisme. Elle avait beau être jeune elle n'était pas pour autant stupide. En voyant ces deux là elle avait tout de suite compris qu'elle n'était pas dans un lieu dit saint.

Mais pourquoi l'avait on enlevée ? 

Allait elle être sacrifiée sur l'autel du sadisme et de la douleur. A  cette pensée sa peau se hérissa et elle ne put retenir un petit tremblement, elle n'avait plus qu'une envie sortir de cette baignoire, s'enfuir en courant, retrouver le monde normal. Serait elle assez rapide pour repousser ces deux filles et sortir. Y avait il un garde devant la porte ? fort possible. Aurait elle assez de force pour parvenir à la porte de sortie en espérant la trouver rapidement ? peu probable, elle sentait que ses jambes ne la tiendrait pas longtemps, rien que le chemin de sa cellule à la salle de bain l'avait fatiguée.

Toutes ces questions défilaient dans sa tête à la vitesse d'un éclair. Pendant ce temps les mains de ses deux gardiennes se promenaient sur son corps.

Pas un son ne sortait de leurs bouches prisonnières de ce carcan de métal qui entravait leur liberté de paroles, pas un gémissement ne venait lui faire penser qu'elles souffraient. Rien, pas même un soupir, elles agissaient comme si tout était normal. Mais que voulait dire normal dans leur situation. Etait ce normal pour elles d'avoir la bouche obstruée par cet objet. Apparemment oui....

Coincée contre la poitrine de la jolie brunette qui lui avait emprisonnée les seins, elle se laissait faire baignant dans une demi torpeur que la chaleur de l'eau accentuait, elle se laissait manipulée comme un jouet la tête en arrière, retombant sur l'épaule de la jeune femme. Elle avait honte de se laisser tripoter ainsi mais dans l'état actuel des choses elle ne pouvait et ne voulait pas bouger, sa volonté avait foutue le camps, son désir de fuir s'était noyé dans l'eau mousseuse du bain, son envie de se rebeller s'était faite la malle emportant avec elle toutes ces pulsions de meurtres qu'elle avait eue envers ces hommes qu'elle ne connaissait pas mais qui lui voulaient du mal. Cette eau plus que chaude sur son corps en manque de tendresse, ces mains qui la caressaient charnellement sans oublier ne serait ce qu'une petite partie de son épiderme la faisait couler dans un bien être incroyable, un état qu'elle pensait ne plus jamais connaitre. Les yeux fermés, elle laissait sa peau absorber la douceur de ces mains sur elle, elle s'autorisait à prendre ce plaisir qui coulait dans ses veines tandis que la petite rouquine le regard fixé sur celui de sa compagne la masturbait délicatement en ayant enfoncé deux doigts entre ses lèvres...Brunette remonta délicatement sur son cou et introduisit trois des siens dans sa bouche tandis qu'elle serrait doucement son cou lui enlevant la possibilité de respirer normalement et plus elle cherchait sa respiration plus les va et vient s'accéléraient. Elle ne se défendait pas...ne se débattait pas....elle laissait faire.....son cerveau en manque d'oxygène ne paniquait pas.....pourquoi ? parce que tout était fait en douceur, elle sentait qu'elles n'étaient pas là pour lui faire du mal. Ce manque d'air dans sa poitrine était comme une drogue qui faisait monter le plaisir et ce qui se réveillait entre ses cuisses était trop bon pour arrêter. Elle avait atteint cette limite où elle ne pouvait  revenir en arrière.  Pas possible, non ce serait trop cruel qu'elles arrêtent à ce moment et pourtant..... c'est ce qui se passa....tout s'arrêta net....pas d'un coup non, doucement.. tout doucement au moment où son orgasme arrivait. Les doigts se retirèrent lentement glissant sur l'eau et ses jus qui s'échappaient d'elle, sa jouissance retomba lui laissant un vide horrible au creux de son ventre. Une dernière caresse et les mains finirent de la laver en lui frictionnant le cuir chevelu pour débarrasser ses cheveux de la moindre saleté. Elle en aurait pleuré.

Rouquette sortit la première, Brunette fit couler la douche pour la rincer et une fois qu'elle fut débarrasser de toute la mousse l'aida à enjamber le bord. Elle agissait comme une automate. Que venait il de se passer, elle avait l'entrejambe en feu, envie de se caresser, sans s'en rendre compte sa main se dirigea vers son sexe mais fut rattrapée au vol et coincée dans son dos avec l'autre pendant qu'elle était séchée, tout son corps n'était qu'ébullition, elle serrait les cuisses, elle se tortillait sous l'oeil impassible des deux filles qui continuaient de s'occuper d'elle comme si rien ne s'était passé. Pourtant elles l'avaient excitée à mort avant de stopper tous leurs gestes. Pourquoi ?

"Elle n'a pas jouit ? "

La voix derrière son dos la fit sursauter. Elle essaya de se retourner mais en fut empêchée. Les deux esclaves secouèrent la tête en signe de négation.

"Très bien, ce n'est qu'une répétition mais il faut qu'elle soit chauffée à fond et qu'elle mouille beaucoup".

Qu'est ce qu'il racontait celui là, répétition, chauffer, mouiller,que voulait il  dire, son cerveau avait du mal à suivre. Elle avait l'impression d'avoir de la brume devant elle.  L'avait on encore droguée. Se pouvait il que dans le bain il y ai eu plus que de la mousse, l'odeur qu'elle avait sentie était pourtant agréable, douce, suave. Elle s'aperçut qu'elle ne reconnaissait pas ce parfum.

L'homme dans son dos restait hors de sa vue. De toute façon à part en se retournant, elle ne pouvait pas le voir. Il n'y avait pas de miroir.

"J'espère que vous avez fait attention en la masturbant, que vous n'avez pas été trop loin, sinon vous en subirez les conséquences".

Rouquette acquiesça, passa sa main sur la fente humide de plaisir et montra ses doigts luisant de sa cyprine. Ce simple geste avait excité son corps? ce qui n'était pas passé inaperçu aux yeux de l'homme qui la surveillait, il avait bien vu le mouvement de son bassin pour aller au devant de cette main fouineuse.

Elle était prête pour sa première répétition.


La pianisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant