La pianiste 49

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Leurs pas les menèrent au milieu d'une salle immense voutée aux dimensions impressionnantes. Comment un tel espace pouvait il se trouver sous terre. Ange fronça des sourcils. Etait il possible qu'il y ai de telles constructions enterrées, cachées à la vue de tous. Il sortit son portable mais malgré le haut potentiel de celui-ci il ne capta aucun signal.

Nick se rapprocha...

"J'essaie de joindre Tornade pour qu'il fasse des recherches sur cet endroit, le connaissant tel que je le connais il a dû monter tout un dossier sur toute la région, ses environs et son histoire, donc il se pourrait qu'il détienne des informations qui pourraient nous servir".

Nick hocha la tête....

"C'est quoi cet endroit, ça donne la chair de poule, putain jamais vu un truc pareil".

le rayon lumineux des torches éclairait une clé de voute magnifique qui se déployait en toile d'araignée.

"Putain mais on est où là".

Les mots s'élançaient dans l'espace et explosaient dans une cacophonie que les murs leur renvoyaient.

"Fermez vos gueules putain, ou parlez à voix basse, on va finir par se faire repérer si ce n'est pas déjà fait".

"Qui va nous entendre Prez, il n'y a personne ici à part les rats et les chauves souris, marmonna Brindille en donnant un coup de pied dans quelque chose qui couina.

Ils devaient se rendre à l'évidence. L'endroit n'avait pas dû accueillir de visiteurs depuis pas mal de décennies. Mais  où était passé le maire. Le type avait bien dû atterrir quelque part, on ne disparaissait pas comme cela.

"Déployez vous et trouvez moi une autre issue"

Le biker commençait à bouillir sérieusement et cela devenait dangereux pour celui qu'il recherchait, toute cette affaire prenait des proportions de plus en plus énormes. Un  mois. Un mois qu'il n'avait pas remis les pieds à son Club, jamais il ne s'était absenté aussi longtemps même dans les cas les plus graves. Un mois si ce n'était plus qu'il avait des réunions avec son vice-président en visuel,  rien ne valait le face à face, la présence, mais il avait remis tous les pouvoirs entre les mains de Killer en qui il avait toute confiance. Celui ci n'avait pas intérêt à le trahir, il savait comment finirait sa vie, Ange n'était pas un tendre quand il s'agissait de ses hommes, ils savaient tous ce qui  leur en couterait au moindre faux pas, ils en avaient eus des aperçus. Les punitions finissaient toujours en bain de sang et par la mort du renégat et celui ci devait s'estimer heureux quand il lui tirait une balle dans la tête pour abréger les souffrances.

Killer savait très bien qu'il paierait cher, très cher si jamais il lui venait à l'idée de le doubler durant son absence. Son statut d'ami de longue date ne vaudrait plus rien devant la colère de celui avec qui il avait partagé tant de choses, les femmes y compris, il finirait comme les autres. Cadavre brulé, enterré dans un coin, blanchit à la chaux, méconnaissable, oublié de tous.

Ange avait donc une entière confiance en lui mais malgré cela il ne pouvait s'empêcher de ressentir quelques inquiétudes. Pour le moment son absence n'avait pas eue de répercussions mais si cela durait d'autres clubs pouvaient en avoir vent et leur tomber dessus profitant de l'absence du président qui affaiblissait les rangs mais son inquiétude pour Albane cette petite pianiste qu'il n'avait côtoyé qu'un soir était plus grande. Il s'étonnait lui même de cette préoccupation. Il  ne l'avait même pas baisée alors pourquoi ressentait il de l'angoisse pour une femme qu'il connaissait à peine. Sa plus grande peur et là le mot était énorme pour lui, car oui il avait peur, était de se dire qu'il était possible qu'elle ne soit jamais retrouvée ou que son corps soit découvert sans vie. Au stade où en étaient les recherches, impossible de revenir en arrière et d'annoncer à Nick qu'il abandonnait, il se serait mis en position de lâche, de moins que rien ne tenant pas sa parole et ça il n'en était pas question. Même s'il devait renvoyer ses hommes et rester seul avec le père d'Albane, il continuerait à chercher. Il avait compris que Nick, lui, n'abandonnerait jamais.



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