La pianiste 37

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Revenons voulez vous à cet Ordre qui vient de massacrer la vie d'une jeune femme qui ne demandait qu'à rêver en faisant vivre les touches de son piano.

Cet Ordre," l'Ordre de Sade" si bien nommé en référence à cet homme à l'esprit si torturé créé quelques décennies auparavant, avait été un défouloir pour pas mal d'individus en quête de plaisirs déviants et à l'imagination fertile. Malgré cela il avait toujours réussi à rester secret. Personne n'avait jamais prononcé son nom à voix haute.

Mais cette dernière décennie l'Ordre avait changé, il s'endormait sur de vieilles pratiques, n'avait pas renouvelé ses adhérents et vieillissait chaque année un peu plus. L'Ordre s'endormait sur de vieilles fondations qui s'effritaient doucement.

Après beaucoup d'hésitation le Grand Prêtre précédent fut destitué...c'était un homme d'un âge mûr qui gérait  cette institution du plaisir comme on gère un magasin de meubles anciens, bref il était temps d'avoir du sang neuf. Il  fut remplacé par un hommes aux idées novatrices et plus, dirons nous, sadiques, vicieuses, cruelles tenant entièrement dans la soumission féminine. Des techniques furent réévaluées, étudiés, de nouveaux  rites furent élaborés, des nouveautés furent mises en place afin de tirer le plus de plaisir possible pour les yeux comme pour la chair....ce nouvel arrivant  garda tout l'ancien matériel, en rénova une partie et compléta l'autre moitié avec de nouveaux accessoires pour attirer quelques adeptes de plus. Pour  agrandir son cheptel d'hommes prêt à payer pour assouvir leurs pulsions, il ajouta quelques distractions en prime lors du paiement de la coquette petite somme qu'ils déposaient chez lui pour avoir le privilège de pénétrer dans cet antre du vice, il alla plus loin encore. Pour allécher ces soiffards du sexe, il  instaura une nouvelle "loi" qui décrétait  que chaque année aux pleines lunes serait sacrifiée une jeune vierge..ho par sacrifice il n'entendait pas sacrifice de sang non, mais jusqu'où était il capable d'aller pour rester au sommet de son Ordre. Ce qu'il voulait était bien précis. Être humain, femelle, cheveux longs couleur chocolat, pas une brunette quelconque, pas marron commun, non, couleur chocolat, agrémenté de reflets dorés avec une petite touche d'acajou. Sinon trop facile. Yeux bleu translucide, clairs, très clairs. La taille elle même était précisée ainsi que celle  des seins. De beaux seins arrondis, bien galbés qui tenaient bien leur place,  de longues jambes bien dessinées, ce qui rendait toute cette  recherche plus intéressante car des brunes aux yeux bleus très clair cela ne couraient pas les rues. Ils  en avaient trouvés mais jamais comme il voulait lui et avant toute chose  elle devait être vierge et  ça c'était le point le plus difficile à vérifier. Allez savoir si la demoiselle l'était vraiment. Voilà le portrait parfait qu'il se faisait de sa future victime et qu'il avait donné à ses hommes. C'était carrément un avis de recherche qui avait été distribué.

 Voilà pourquoi Albane un soir fut enlevée à sa vie. Elle  avait seulement  eu le malheur de correspondre à la description sur tous les points. La  question virginité ne se posait pas non plus puisque son ancien petit ami faisant  également parti de cet Ordre  avait put le constater, donc tout était parfait dans le meilleur des mondes mais pas pour notre petite pianiste.

Cela faisait combien de temps maintenant qu'elle était confinée dans cette prison aux murs lugubres.....assez longtemps pour que son corps change suite au régime particulier sans sucres sans graisses mais à la texture  sans gout qu'elle devait ingurgiter tous les jours.

Son corps s'était amincie, il faut dire que si la nourriture ne sortait pas du palace d'à côté il y en avait toujours suffisamment pour qu'elle ne meurt pas de faim. Avant son enlèvement elle avait des formes harmonieuses mais plus prononcées sans défaut mais maintenant son corps était plus svelte, ses jambes plus galbées, plus fortes avec des muscles se dessinant sous la peau, peut être dû au fait d'être restée des heures entières  accroupie un carcan sur les épaules qui emprisonnait sa tête et ses mains, des heures à sentir ses muscles se déchirer où elle pleurait des larmes de sang a cause de la douleur occasionnée. Ses fesses étaient plus rebondies plus fermes. Ses seins plus ronds qu'ils ne l'étaient prenaient place sur un buste au ventre plat comme elle n'en avait jamais eue. Elle était belle mais elle l'était encore plus à la suite de ces séances de musculation hors du commun.  Chaque jour deux hommes pénétraient dans sa cellule, l'écartelaient pour passer sur son entrejambe cet onguent démoniaque qui réchauffait son corps, Ils étiraient ses cuisses au maximum pour ouvrir son sexe et la pénétrer de leurs doigts rugueux afin de masser ses muqueuses, mais n'allaient jamais plus loin que l'ouverture de son vagin,  ils en profitaient à chaque fois pour la caresser, l'amenant au bord de l'orgasme, triturant ses tétons sans considération, allant jusqu'à fouiller son anus qu'ils enduisaient aussi de cette crème infernale et chaque fois ils terminaient en claquant son sexe alors qu'elle était sur je point de jouir.

"Bonne petite chienne, ton cul et ta chatte vont être bientôt prêt à nous recevoir".

Combien de fois l'avaient ils excitée ainsi au point de rêver la nuit qu'elle s'enfilait tout et n'importe quoi pour assouvir ce plaisir qu'elle n'arrivait jamais à combler, ses mains étant liées.

Elle dormait les mains attachées devant elle, emprisonnées dans des mitaines  de cuir qui enveloppaient tous ses doigts  jusqu'au poignet quand elle n'était pas enchainée au mur. Elle n'était jamais libre de ses mouvements pour éviter qu'elle en arrive à se masturber? ce qui aurait ralenti tout ce qu'ils mettaient en place. Le pire était pour sa toilette, ses bras étaient collés le long de son corps, cadenassés à une épaisse ceinture qu'ils lui avaient passée autour de la taille, elle était amenée à la salle de bain carrelée de blanc et là était lavée par un des hommes de l'Ordre, jamais elle n'avait revue une femme, pour ses besoins intimes elle était surveillée ayant toujours une personne à ses côtés pour s'assurer que ses gestes n'allaient pas trop loin puis était de nouveau attachée, elle avait vue un docteur qui lui avait prescrit un médicament pour stopper ses règles rapidement. Elle était devenue manipulable, avait déconnectée de la réalité.  Elle était droguée en permanence et de ce fait ne se rebellait plus, elle avait tenu longtemps, longtemps espérée qu'un ange vienne la chercher, avait finit par oublier son visage. Elle obéissait comme une jeune femme bien sage à tout ce qu'on lui ordonnait.


La pianisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant