Elle se réveille doucement...cligne des yeux....sa tête est douloureuse, elle la relève lentement.... réalise qu'elle est pendue par les poignets dans une pièce obscure. La drogue qu'on lui a injectée la rend passive, son cerveau est comme endormi....elle a froid, ce qui lui fait comprendre qu'elle est nue. Affolée, elle tire tant bien que mal sur ses bras pour se libérer mais une douleur la fait stopper...elle veut bouger ses pieds mais quelque chose l'empêche de refermer ses jambes....baissant avec précaution son regard au niveau du sol, elle s'aperçoit à la faible lueur qui passe par un petit triangle dans le mur qu'une espèce de barre métallique emprisonne ses chevilles et la force à maintenir ses membres écartés. Son coeur s'emballe. Elle se met à trembler violemment, ses dents s'entrechoquent. Elle gémit . Le froid l'envahit. Elle s'agite, espérant par là se dégager des liens qui la retiennent prisonnière. La panique l'envahit.
Mais qu'est ce qu'elle fait là ?
Son crâne lui fait mal. Ses oreilles bourdonnent. Elle a la bouche sèche, pâteuse. Elle a été droguée. Elle regarde partout autour d'elle autant qu'elle peut quand brusquement un bruit capte son attention. Elle tourne la tête vers la porte. Du monde. Des gens arrivent. Elle va pouvoir demander du secours, demander à ce qu'on la détache. Elle a tellement mal aux bras.
Son espoir tombe à l'eau quand elle voit le genre de personnes qui entre dans sa prison et se place devant elle. Elle comprend qu'elle a été naïve de penser que quelqu'un pourrait l'aider et que ce n'est pas d'elles qu'il faut qu'elle attende de l'aide. Trois hommes la regardent d'un air gourmand et vicieux. L'un d'eux s'approche d'elle, tourne autour de son corps suspendu, commence à la caresser tranquillement sous le regard pervers de ses deux compagnons. On aurait pu le croire dans un magasin en train d'évaluer une marchandise. Il s'amuse à soupeser ses seins comme si c'était des fruits, il tâte, palpe, semble satisfait du poids. Elle gigote du mieux qu'elle peut pour échapper à ses caresses lubriques. Il se poste derrière elle, passe sa main sur son dos puis suit d'un doigt le dessin de sa colonne vertébrale, surprise elle ne peut s'empêcher de crier et de s'écarter vivement. D'une main sur son buste il la coince contre son torse et commence à titiller ses seins en tordant méchamment ses tétons, elle hurle en tentant de se dégager, ce qui ne fait qu'exciter davantage son tortionnaire et rire ses complices.
"Doucement mec tu sais qu'il ne faut pas l'abimer, contente toi de regarder".
Un cauchemar....pas possible elle est en train de vivre un cauchemar.
Elle va se réveiller. Elle se rend compte que des larmes coulent sur ses joues.
Comment est elle arrivée là ?...
"Bah, on peut toucher non ? "
"Si tu veux mais je ne veux pas de marques compris cela ferait descendre l'intérêt qui lui est porté".
"Ok pas de soucis mais je peux passer mes doigts sur son petit bourgeon, écarter ses lèvres, fouiller son sexe, ça ne laisse pas de traces si je la fais jouir, aller, ne me dis pas que tu ne vas pas te lécher les lèvres de la voir couler... non, putain elle ne mouille même pas, elle est aussi sèche qu'un bout de bois dans le désert".
"Quel crétin tu fais, une femme mouille quand elle est excitée, pour le moment elle émerge donc tu vas la bâillonner je ne veux pas l'entendre hurler et met lui aussi un bandeau sur les yeux".
Avant qu'elle n'ait eue le temps de réaliser, une main la force à desserrer les lèvres en faisant pression sur ses joues et un chiffon à l'odeur écoeurante est introduit dans sa bouche. Elle ferme les yeux pour calmer le haut le coeur qui remonte dans sa gorge. L'affolement la submerge quand le décor de la cellule disparait. Le tissu bien serré sur le haut de son visage ne laisse rien filtrer. La peur lui donne mal au ventre. Elle ne les voit plus rien, ne peut plus savoir ce qu'ils vont faire. Elle est seule avec cette horrible angoisse comme compagne. Bâillonnée, aveuglée elle a l'impression d'étouffer. Ses bras la font souffrir, les muscles de ses épaules la brulent et son cou est endolori. Elle cherche dans ses souvenirs à quel moment son monde a basculé. Au travers du brouillard qui obscurcit son esprit, elle se rappelle la soirée où trois motards ont fait irruption dans le bar éveillant la curiosité des quelques clients qui se trouvaient là. Elle se rappelle le diner avec Ange, celui qui apparemment commandait, moment très agréable, sa déception quand elle a su qu'ils repartaient le lendemain....Nick l'avait distraite une partie de la soirée en lui parlant de tout et de rien, elle l'avait aidé, puis lui avait souhaité une bonne nuit et l'avait quitté pour rentrer chez elle.
Elle se rappela la voiture. Oui elle en était certaine il y avait une voiture mais elle ne s'en était pas souciée. Elle avait continuée son chemin sans se retourner ce qu'elle regrettait amèrement maintenant, peut être aurait elle pu courir demander de l'aide, elle n'était pas trop éloignée du bar mais une main s'était plaquée sur son visage pressant quelque chose de mouillé sur son nez, elle avait bien tentée de se débattre mais l'obscurité l'avait engloutie et elle était tombée dans un grand trou noir.
L'angoisse la frappa d'un coup....Et si on ne la retrouvait jamais....Si elle disparaissait de la surface de la terre...Est ce qu'on allait la tuer.
Qu'allaient ils faire d'elle et pour qui avait elle de l'intérêt.
Les trois motards avaient ils quelque chose à voir dans tout ça....Elle priait pour que ce ne soit pas le cas car sinon sa bêtise était grande de lui avoir accorder sa confiance mais en repensant à Ange et son regard elle se dit que ce n'était pas possible et elle se mit à l'appeler de toute son âme pour qu'il la retrouve.
VOUS LISEZ
La pianiste
Actionelle joue du piano dans le bar de Nick son beau père jusqu'au jour où..... Il arrive sur sa moto.....et où elle disparait....