Chapitre 3

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La lueur de la lune, voilée par les nuages ​​bas, jetait des ombres lugubres à travers les fenêtres brisées de l'immeuble délabré. Persée s'était caché dans un autre bâtiment habité pour ne pas que les chasseurs le trouvent. S'ils découvraient la supercherie, il n'aurait plus du tout à s'inquiéter des subvampires. Il sera déjà six pieds sous terre. Mais il se retrouva piégé au milieu de ce cauchemar urbain. Les subvampires encerclaient le bâtiment. Ces cafards étaient partout ! Leurs griffes et leurs crocs affûtés crissaient dans l'obscurité.

— C'était une si bonne idée, une si bonne idée Persée !

Il ouvrit une fenêtre du hall, et jetta un vélo au loin. Pour lui, cela ne pesait pas plus lourd qu'une pièce d'un centime. La peste, les créatures fonçèrent vers l'est, s'aggroupant comme des nuisibles. Comme une ombre, il esquiva les attaques de quelques subvampires car, quand ils sont seuls, ils ne sont plus rien. Il détestait cet endroit "Villiers sur Seine", un labyrinthe d'obscur, de béton et d'immeubles immenses. Les humains ne pourront plus inventer pire !

Dans un coin, près d'un arbre, personne. Que des bruits lointains, des cries, quoique des cries de plus en plus fort. Il aurait voulu être assez courageux pour reconnaître sa faiblesse et sauver sa peau. Ou plutôt boiter jusqu'à ce qu'il ne puisse plus. Mais il se retourna et aperçut une silhouette : il avait une ora de vampire, et pas n'importe lequel, un vampire qui n'a rien à faire ici. Les subvampires l'entouraient. Malgré son manque d'expérience, Persée ne pouvait pas rester les bras croisés. Si, il pouvait mais après tout, c'était le héros.

Boiteux, épuisé, il se lança dans la mêlée. Ses mouvements étaient fluides et rapides, ses attaques précises. Il déploya toute la puissance qui lui restait, c'est-à -dire un fond de bouteille le lendemain d'une cuite. Des vibrations sortirent de lui, les forçant à reculer. Ses muscles brûlaient, il ne pourra pas faire plus. Persée décida de se montrer raisonnable. Pour une fois, s'il avait eu un peu de temps, il l'aurait gaspillé en pesant le pour et le contre. Il entoura le vampire et bondit au-dessus de la foule.

Persée retomba près de l'arbre, unique arbre de cette foutue ville. Il se tourna vers le vampire qu'il avait sauvé. Le jeune homme avait des joues hamsters très rouges, avec des cheveux d'un blond pâle et des yeux injectés de sang. Il puait l'alcool. Son visage était sculpté dans un marbre parfait, et son expression dénotait de mépris.

— T'es qui toi, putain ?

— Derrien, princesse. Je m'appelle Persée, et je pouvais pas te laisser crever. En fait si, j'aurais pu. Hey, on t'a jamais dit que l'alcool, c'était pas bon pour les petits vamps comme toi ?

Persée se redressa, ignorant la douleur qui pulsait dans son corps meurtri. Une gifle le fit s'écraser contre le sol. Il resta là, à regarder le ciel, hébété.

PerséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant