Chapitre 7

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— Des mois et des mois ! C'est pas juste, je n'ai même pas le droit de sortir avec Vane et Nola !

— Tu exagères, ça ne fait qu'un mois ! Souffle Lucrèce, très concentré dans son entreprise.

Le mois de septembre defila rapidement à Tengentiel. Persée était toujours obligé de tisser des tapis, et bien qu'il soit doué, ça ne l'intéressait pas. Quant à Lucrèce, elle assemblait, découpait et créait les bijoux comme personne dans ce village. Des roses et des bleus principalement.

Le chasseur en herbe continuait de s'entraîner. Ses progrès étaient visibles, et il commençait à maîtriser des techniques de chasse et de combat. Il sentait à chaque saut, et à chaque coup, et chaque vibration que son rêve était proche. Et peu importe ce qu'en disent ses parents ou Lucrèce. Ils étaient encore inquiets pour lui. Il ne pouvait sortir que pour faire des courses.

Une ombre se présenta devant leur étal, qui se trouvait devant chez eux.

— Pause dej, on est fermé. Gogna Persée sans même lever la tête.

— Même si c'est de la part de Lament ?

Lucrèce fronça les sourcils, mais Persée exalta quand il reconnut enfin l'homme devant lui. C'était Berd, mais la dernière fois, il était accompagné d'un autre gars qui arrêtait pas de l'appeler petit con. Heureusement qu'il n'est pas venu.

— Oui, désolé, on est ouvert, totalement ouvert ! Qu'est ce que le vieux, je veux dire Lament, a dit ?

— Il veut te revoir à la Primerie.

Persée hocha la tête, mélange de gratitude et d'anticipation. Il avait travaillé dur pour devenir un chasseur digne de ce nom, et il était prêt à prouver sa valeur.

— Il en est hors de question, Persée. Invectiva sa mère, s'étant precipité hors de la maison. Tu es devenu fou ? La dernière fois, tu as failli revenir en miette.

— Vous êtes sa mère, je suppose ? demanda Berd. Je vous assure que votre fils sera en sécurité avec nous. Lament veut juste...

— Tatata, je ne veux...

Mais Ilos lui, reconnut le nom Lament. Un ministre avec une immense place et de très grands revenues. Il aimait son têtu du fils mais peut-être que l'affaire leur sera profitable. Il s'approche et bouscula presque sa femme.

— Monsieur, vous pouvez l'emmenez. Vous êtes un agent de la Primerie, et au service de Monsieur Lament alors il n'y a pas de soucis. Dites à monsieur que s'il désire des tapis pour sa grande demeure, il peut venir nous voir.

Lucrèce fit tomber les pierres du collier qu'elle fabriqué, Elara devint rouge tomate et Persée n'attendit pas. Il grimpa sur le balai du chasseur expérimenté.

— Étrange ces artisans... murmura Berd en enfourchant son balai.

Berd le mena à dos de balai volant jusqu'à la Primerie, où Lament l'attendait. Cette fois, la réception fut différente. Lament sembla moins réprobateur, mais un peu plus fatigué.

— C'est quoi votre motivation fiston, pourquoi vous voulez tant devenir un chasseur ?

Parce qu'il ne voulait pas être chasser, alors autant être le chasseur. Mais cet avis, il le cachait toujours sous des couches et des couches de passion et de dévotions.

— Je suis née pour ça je le sais !

— La niaque ne suffit pas. Vous pourriez perdre un bras, une jambe, ou votre vie.

— Pas si vous m'entraînez.

Lament sourit, semblant satisfait de cette réponse.

A Scil, Persée aurait pu faire la connaissance d'autres chasseurs de la Primerie, s'il n'avait pas reçu de si mauvais regards sur son chemins. Certains étaient moqueurs, d'autres plus enragé, mais tous partageaient un dédain similaire.

Pourtant, malgré son engagement envers la chasse, Persée ne pouvait s'empêcher de penser à Ambre. Si les gens apprenaient qu'ils avaient "copiné", avec un vampire, il le réexpédierait dans sa campagne paumé ! Surtout Lament.

Un sol et des murs en béton bleu, dans une petite pièce carré, voilà l'endroit claustrophobique où Lament avait emmené Persée. Alors qu'il chuta encore lors de l'entraînement, c'est bien, ce n'était que la centième fois, le vieil homme sembla remarquer son énervement.

— Quelque chose ne va pas ? Vous abandonnez ?

Persée hocha la tête.

— Je vais vous botter le cul, papi !

Lament acquiesça pour ne pas rire jusqu'aux larmes.

Persée pensait que sa super agilité et sa super vitesse le rendaient presque invincible et ce même après les raclés. Mais il ne fallait qu'un bras de Lament pour le terrasser, un seul.

— Vous vous relevez plus, gamin ?

— Si, si.

Ses jambes ne souhaitaient juste pas s'exécuter tout de suite mais bien sûr qu'il allait se lever. Quand il n'aurait plus mal à la mâchoire et que sa tête ne tournera plus.

— Bon arrêtons là.

Il se retrouva là à observer le ciel qu'on ne voyait presque pas à cause des grands buildings aux formes bizarres. Un corbeau vola au-dessus de lui et de sa patte, un message arriva. Il vola jusqu'au nez rond de Persée C'était un petit parchemin mystérieux avec une écriture élégante. Persée déplia le parchemin, et son cœur bondit à la lecture du nom écrit en lettres dorées : Ambre.

"Retrouvons-nous au Clair de Lune, dans trois jours. J'ai besoin de ton aide."

PerséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant