Persée

Chapitre 32

Alors que la foule de vampires scandait le nom de Carmille avec enthousiasme, Persée sentit une main se poser sur son épaule. Il se retourna pour voir Carmille, qui lui lança un regard grave.

— Regarde, ce ne sont pas des vampires, Persée, déclara-t-il d'une voix calme mais ferme. Ce sont des subvampires. Comme toi.

Les mots résonnèrent dans l'esprit de Persée comme un coup de tonnerre. Des subvampires ? Mais ça ne pouvait pas être vrai. Les subvampires étaient censés être des créatures monstrueuses, terrifiantes et repoussantes. Pas ces gens-là, qui semblaient tout à fait normaux. Comme moi.

Persée sentit une boule se former dans sa gorge alors qu'il tentait de digérer cette révélation. Il était choqué, dans le déni. Comment pouvait-il être l'un d'eux, sans même le savoir ? Et si c'était le cas, que cela signifiait-il pour lui ?

Il serra les dents pour retenir les larmes qui menaçaient de couler. Non, il refusait de croire que ces gens, ces subvampires, étaient comme lui. C'était impossible. Il était différent, spécial. Il ne pouvait pas être l'un d'entre eux.

Carmille posa une main rassurante sur son épaule.

—Je sais que c'est difficile à accepter, Persée, dit-il doucement. Mais personne n'est spécial en ce bas monde. Même moi.

Il se contenta de serrer la gorge, luttant contre les émotions qui menaçaient de le submerger. Après tout, il n'était peut-être pas seul, mais cela ne rendait pas les choses plus faciles pour autant.

Alors que la foule de vampires se rassemblait devant la grand-place de la Primerie, Carmille monta sur une estrade improvisée. Son discours allait être retransmis dans toutes les maisons de la Maguika française grâce aux corbeaux messagers, une tradition ancestrale qui permettait de diffuser les nouvelles importantes à travers le royaume.

Carmille prit une profonde inspiration, son regard parcourant la foule avec assurance.

"Chères concitoyennes, chers concitoyens de la Maguika française, nous avons gagné. Subvampires ou Vampire, notre race l'a emporté.

Dans les maisons de la Maguika française, les corbeaux messagers s'envolèrent, portant avec eux le message de Carmille à travers tout le royaume. La suprématie de la race vampire était désormais une réalité incontestée, et le monde serait à jamais changé par cette nouvelle ère de pouvoir et de domination.