Persée

Chapitre 35

— Carmille t'a bien amoché. Ricana Ambre en pansant ses plaies.

— Si tu n'étais pas venu, j'aurais pu l'avoir !

Ambre ricana, et lui attrapa la mâchoire, en serrant bien là où ça fait mal.

— Si je n'étais pas vu, Carmille t'aurait tué, ni plus ni moins. Au lieu de gueuler sur ce que tu aurais pu faire, tu devrais le remercier.

Persée laisse tomber sa détermination pour une minute, et s'affala sur Ambre.

— Je trahis tous mes amis en étant là. Berd, Dante, ma famille et maintenant Lament. J'ai si honte !

Ambre lui caressa les cheveux, il ne lui avouera jamais, mais il était attendri.

— Tu ne les as pas trahis. Tu es un subvampire, et toi tu te ranges du côté de ceux qui chassent les subvampires et abhorre les vampires ! Le choix le plus logique que tu aies fait jusqu'à maintenant, c'est nous rejoindre !

Ambre sentait que Persée hésitait encore, alors même qu'il se trouvait dans ses bras, dans ce qui sera leur future chambre, douce et luxueuse.

— Imagine nous, dominer toute la Maguika française, plus personne ne te posera à cacher ce que tu es, plus personne ne te traitera d'abominations !

— Et Carmille ?

— Il ira répandre ce souffle de liberté partout dans la Maguika française, pour que nous puissions être libre, pour que nous ne soyons plus jamais esclave. Si Lament avait su que tu étais un subvampire, il t'aurait réduit en pièce ! C'est mieux qu'il soit mort.

Persée saignait, rien que d'imaginer dire à ses amis ce qu'il était. Il n'était même pas sûr que sa propre soeur le sache. Il se souvenait du jour où ses parents l'avaient enfermé dans la cave quand il était enfant car le subvampire n'arrivait pas à se contrôler.

Il ne s'était jamais senti aussi seul que ce jour là.

— Je ne veux plus jamais être enfermé dans une cave. Plus jamais.

Ambre embrassa Persée, et Persée lui sauta dessus, comme s'il était la dernière personne sur qu'il pouvait compter. Il plaqua Ambre au sol, frola ses lèvres, se frotta contre lui, comme un chat.

— Qu'est ce que tu fais ? Soupira Ambre, la chaleur de son désir irradiant en lui.

— Je suis sur que tu peux devenir. Lui sussura Persée à l'oreille.

Ils ne quittèrent plus leur chambre de la journée.