Persée

Chapitre 27

Le manoir de Carmille, le grand vampire, était un véritable chef-d'œuvre architectural, une structure majestueuse aux allures gothiques qui se dressait au sommet d'une colline surplombant une vaste étendue de terres. C'était là où Persée devait vivre maintenant. Le bâtiment était entouré de jardins soignés, de statues antiques et d'un jardin à la française impeccablement entretenu. C'était un endroit impressionnant et imposant, à l'image de la famille de vampires qui l'occupait.

La bibliothèque était une pièce immense, aux murs tapissés d'étagères en bois sombre remplies de livres rares et précieux. Les rayonnages étaient éclairés par des lampes à l'huile d'ambre, créant une atmosphère chaleureuse et feutrée. Des tapis orientaux recouvraient le sol en marbre, absorbant le bruit de chaque pas et ajoutant une touche de luxe à l'ensemble. Des fauteuils en cuir confortables étaient disposés autour de tables basses en acajou, invitant les lecteurs à se plonger dans les connaissances anciennes.

Persée, curieux, se promenait lentement entre les étagères. Ses yeux parcouraient les titres des livres, allant des traités de magie ancienne aux récits de voyages exotiques. Cependant, un livre en particulier attira son attention.

Le livre n'avait pas de titre apparent, mais son couverture en cuir noir était ornée de symboles étranges et de gravures mystérieuses. Il semblait ancien, peut-être même antique. Persée retira le livre de l'étagère avec précaution, sentant une aura de puissance émaner de lui.

Alors qu'il ouvrait le livre, les pages étaient remplies d'écritures anciennes et de dessins représentant des subvampires dans leur forme la plus primitive et terrifiante. Persée était stupéfait par ce qu'il découvrait.

— Oh, tu as trouvé la Vampiris studia.

Carmille apparut soudainement à la porte de la bibliothèque, son regard croisant celui de Persée, qui tenait toujours le livre entre ses mains.

— Qu'est ce que c'est ?

Le grand vampire s'approcha de lui avec une expression mélangeant la curiosité et la méfiance.

— C'est l'histoire d'un homme qui s'est donné pour but de savoir d'où venait les vampires. Et il a réussi.

Carmille ne pouvait pas avoir laissé ce livre dans la bibliothèque par hasard. Persée commença à comprendre que cette découverte était une invitation, un message implicite de Carmille lui-même. Le grand vampire voulait que Persée en apprenne davantage sur les subvampires.

— Pourquoi ?

— Tu n'es pas ici seulement pour marier mon fils. Tu es ici pour tes pouvoirs de subvampires.

— Non ! Je suis un chasseur.

La bibliothèque s'assombrit.

— Tu pourras tuer des millions de subvampires, t'entraîner avec les meilleurs chasseurs, tu resteras toujours un subvampire. Et tu dois t'en servir.

Carmille s'en alla. Persée s'apprêta à sortir de la pièce pour le rattraper, à lui dire qu'il n'était pas ce qu'il décrivait. Mais il se figea à mi-chemin de la porte, hésitant. Sa fierté lui soufflait de rester là, de laisser Carmille revenir vers lui.

Pendant quelques instants, il demeura immobile, luttant avec ses émotions.