Chapitre 34

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Dans le calme feutré du manoir, Persée se dirige droit vers le bureau de Carmille, une lueur de fureur dans les yeux. Sans attendre, il pénètre dans la pièce, claquant la porte derrière lui.

— Carmille, commence-t-il d'une voix tendue, connard de merde ! Comment as-tu pu tuer Lament !

Carmille, assis derrière son bureau, arborait un regard impassible, ses yeux sombres fixés sur Persée.

— Pourquoi cela te préoccupe-t-il tant ? réplique-t-il d'une voix calme mais glaciale.

Persée fronce les sourcils, incapable de contenir sa colère.

— Parce qu’il était mon mentor. Tu dois bien être taré pour tuer ton amant !

Un sourire ironique se dessine sur les lèvres de Carmille.

— Mon amant ? Ce n'est pas mon amant. L'amour est une faiblesse, Persée. La suprématie de la race vampire en valait largement le coup.

Persée serre les poings, luttant pour garder son calme.

— Connard ! Jamais je n'aurais fait ça à quelqu'un que j’aime ! Jamais !

Carmille se lève lentement de son siège, sa stature imposante remplissant la pièce.

— Tu es naïf, Persée. Tu ne comprends pas encore les enjeux qui se jouent ici. Mais ne t'en fais pas, tu apprendras rapidement.

Persée retient un soupir de frustration. Il sait qu'il ne peut pas raisonner avec Carmille, mais il refuse de céder à ses machinations sans se battre.

— Je ne te laisserai pas détruire tout ce en quoi je crois, déclare-t-il avec détermination.

Carmille lui lance un regard méprisant.

— À quoi penses tu que ce mariage sert ? Tu n'as pas le choix, Persée. La suprématie des vampires est inévitable. Il est temps que tu apprennes ta place dans ce nouveau monde. Tu vas marier Ambre et ensemble vous deviendrez les rois de la Primerie et instaurerez une dynastie.

Persée et le maître vampire se font face, prêt à s’affronter. Persée se lance avec fureur sur Carmille, déterminé à venger la mort de Lament. Ses poings s'abattent avec force, mais chaque coup est repoussé avec une facilité déconcertante par le vampire.

— Tu paieras pour ce que tu as fait, Carmille ! crie Persée, sa voix empreinte de colère et de frustration.

Carmille esquive habilement les attaques de Persée, un sourire moqueur aux lèvres.

— Tu es bien présomptueux de penser pouvoir me vaincre, Persée. Tu n’es qu'une larve.

Persée redouble d'efforts, mais ses mouvements sont prévisibles pour Carmille. Dans un mouvement fluide, le vampire attrape le bras de Persée et le projette violemment contre le mur, le faisant tomber au sol avec un grognement de douleur. Il se met à califourchon et le tabasse.

— Tu es trop faible, Persée, déclare Carmille avec dédain. Tu ne peux pas rivaliser avec moi.

Alors que Persée essaie de se relever, Ambre surgit soudainement dans la pièce, son expression empreinte d'inquiétude.

— Arrêtez ! crie-t-il, se précipitant vers eux. Carmille !

Carmille se tourne vers Ambre, l'air surpris.

— Ambre, que fais-tu ici ?

Ambre regarde Persée, le visage ensanglanté, puis Carmille, le visage intacte.

— Cela suffit, Carmille. Tu as déjà fait assez de dégâts, déclare-t-il d'une voix ferme.

Carmille fronce les sourcils, mais il semble hésiter.

— Je faisais juste comprendre à Persée sa place, rien de plus. Ce petit m’a manqué de respect.

Persée se redresse lentement, jetant un regard foudroyant à Ambre. Ce dernier lui adresse un sourire léger avant de se tourner vers Carmille.

— Laisse Persée tranquille, il ne pourra rien faire s’il est amoché.

Carmille observe Ambre pendant un moment, puis acquiesce finalement.

PerséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant