Que j'aime te voir dormir
à l'abri du zéphir
dans le chaud d'un cachemir,
bercée par tes soupirs
qui m'amènent à sourire
tant ta vue me chavire ;
Ne plus faire aucun bruit,
laisser passer la nuit...Je te sens si fragile
dans les volutes graciles
de certains rêves fébriles.
Une proie d'allure facile
oubliant le péril
des campagnes et des villes,
aussi, je veille sur toi,
t'empêchant d'avoir froid.Je te regarde en secret
comme on épie d'un guet,
mets au temps des guillemets,
qu'il t'accorde ce retrait
et qu'il se tienne fin prêt
à te garder en paix ;
Une pavane pour tes songes
qui s'étire et s'allonge.Là, cette veine qui tressaille
au cou de ton chandail,
te cajole dans ses mailles
pour qu'au loin des batailles,
la vie s'écoule sans faille,
comme l'eau dans la rocaille.
Souffle d'un Dieu grisé
sur un train d'alizés.Que j'aime cet abandon,
confiance d'une fleur dajonc
broussaillant sur des monts.
Caravelle sans fleuron
se moquant du démon
des océans bretons.
Rien ne m'apporte plus
que ta mise en foetus.Je sais alors des mots
libres des carcans clos
fuyant la cire des sceaux,
capables de grands culots
sans ne jamais être gros
mais plutôt "de facto".
S'affranchir des pudeurs
et parler du bonheur.T'effleurer de ces mots,
ceux qui portent mes flambeaux
comme on offre un joyau.
Ceux qui volent sur les flots
comme on foule un tango.
Ces mots dis à huis-clos,
tu les connais déjà
mais j'en ai tant pour toi.Ma plume à bras le corps,
bras le coeur sans effort,
quand au soir tout s'endort,
du soir aux fraîches aurores,
enfante mes métaphores
à la sergent-major.
Prends-les ! Elles sont à toi,
toi qui me rends à moi.
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Des petits riens pour un tout
PoetryAu fil du temps, la vie vient à vous... Du beau à l'innommable, nous nous confrontons à elle, puis reste ce que nous en faisons.