Où vas-tu ?

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Où vas-tu quand tu dors,
Toi mon joli trésor,
porcelaine au dehors
respirant sans effort
sur les temples d'Angkor,
les lueurs d'une aurore
ou d'autres choses encor,
loin des alcôves en or ?

Où vas-tu quand tu rêves ?
Peut-être au-d'là des grèves
où la poussière s'élève
sans connaitre de trêve
quand le Tango soulève
tes escarpins en fièvre
à t'en mordre la lèvre,
entre secousses et braises ?

Est-ce les bandonéons
caressant tes talons
de vagues en tourbillons,
en une volée de frissons ?
Le velours d'un chaton
le long d'tes bas nylon
pour t'entraîner au front
feuler dans les bas-fonds ?

Cela te prend les hanches
comme le vent dans les branches,
Du Lundi au Dimanche
durant toutes ces nuits blanches,
sans qu'jamais ne s'étanche
dans les toutes premières manches
ou les dernières revanches,
l'envie d'un pas de danse.

Tournent et volent, virevoltent
tes froufrous en révoltent.
Tes talons comme des colts
résonnent bien désinvoltes
sur la piste des gargotes
jusqu'à l'ultime des notes
qui encor te dorlote
dans les silences qui flottent,

mais peut-être est-ce ailleurs,
loin de tous ces voyeurs,
ces pilleurs de bonheur
que tu cherches le meilleur ?
Sortir de cette chaleur
pour quelques autres moiteurs
où perlent d'autres sueurs
laissant les hommes songeurs...

Quand la Salsa est là,
les Dieux n'sont plus là-bas
et reviennent ici- bas
chauffer toutes les tumbas,
tendre la peau des congas
pour qu'encor dans tes bras
il se croit être un roi,
alors que tu es à moi.

C'est ton coeur qui le dit,
oui, toi qui sans merci
et sans aucun sursis
m'a choisi pour la vie.

Des petits riens pour un toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant