Ils traversent les vents
au bon gré des chalands,
prenant le tout-venant
pour de l'argent comptant,
cest tout petits marchands
allant comme des mendiants,
s'accrochant au caban
des forbans sans sextant,des girouettes en transit
picorant sans limite
à s'en faire de l'arthrite,
des promesses en orbite,
des "peut-être" tacites
qu'ils obtiennent au mérite,
en passant du licite
aux manières plus confites.Et ça nous fait la roue,
agitant les frou-frous
d'leur égo un peu flou,
roucoulant des youyous
comme on prie un gourou,
un grand maître vaudou
ou encore un Sâdhu
pour les grâces d'un marlou.Ces tous petits faiseurs
faisant dans le déshonneur.
Ces divas sans valeur
se bradant sans pudeur
pour être dans la lueur,
savourer ce quart-d'heure
qu'Andy le pop ' arteur
donnait sans heurt.Les voici pour un temps
à la proue du moment.
Fi des amis d'antan.
Défaits tous les serments,
rayés les frères de sang
qui partageaient vos bancs,
pourvu qu'au bout du rang,
on les découvre plus grands.Ces lécheurs de vitrines,
renifleurs de latrines
ayant pour discipline,
le lustrage de feutrine
ou le taillage de mine.
La fierté sous morphine,
ils suintent de leurs racines
des effluves de vaseline.Ces orgueuilleus d' quatre sous
dont l'envie les rend fous.
L'envie qui les dissout
au-dessus, au-dessous,
laissant des arrière-goûts
d'immondices et de boue,
leur laissant en surcoût,
des rides et des bajoues.Ces repus d'jalousie
les rendant cramoisis
au fond d'leur coeur moisi,
les privant de réquisit,
eux qui s'voudraient choisis
par l'élite ou quasi.
Ces âmes déjà transies
comme prises de pleurésie.J'en fréquente quelques uns,
d'ces petits opportuns
dont je ne suis que l'emprunt
tant qu'je suis dans le bien
mais demain... Oui, demain
quand je ne serai plus rien ?
Je n'aurai que dédain.
Personne sur mon chemin.C'est ainsi, je le sais
et je vous reconnais.
Je m'en amuse, c'est vrai
parce qu'en vrai, je vous hais.
Je vous hais d'être si laids,
si laids et si mauvais ;
Mes amis au rabais,
ceux qui vous r'gardent de biais...
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Des petits riens pour un tout
PoetryAu fil du temps, la vie vient à vous... Du beau à l'innommable, nous nous confrontons à elle, puis reste ce que nous en faisons.