Ce n'sont qu'des souvenirs.
Des larmes dans les soupirs.
Du charme dans nos sourires.
Ce qui reste du plaisir,
peut-être avant de partir.
Ce qui nourrit l'avenir
en attendant d'mourir.
Les laisser au zéphir...On peut avoir les mêmes.
Avoir dit des "je t'aime",
décompté en énième.
Vaincu tous les blasphèmes
jusqu'à vivre la bohème.
Eriger des totems
pour combattre des dilemmes.
Ce ne sont jamais les mêmeset ce n'est pas s'mentir,
pas même les travestir
ou encor moins trahir
que de les embellir
à nous en faire frémir,
quelques fois tréssaillir,
quelques autres défaillir
parce qu'ils nous font vieillir.Ces souvenirs qui hélas
démarquent le temps qui passe,
un amour qu'on remplace,
un ami qui s'efface,
qu'on laisse comm'des carcasses
tout au fond d'une impasse
et qui refont surface
un jour où l'on ressasse.Alors on s'les rappelle ;
Une jarretelle en dentelle
sous l'alcôve d'un motel.
S'être juré fidèle
pour une belle Isabelle
plus belle qu'Emmanuelle,
à moins qu'ce n'fut Maëlle
ou peut-être bien Gaëlle...Toi, mon meilleur copain
qui du soir au matin,
sous l'soleil ou crachin
trinquait des mêmes bons vins,
pleurait les mêmes chagrins
avec le même entrain
à en perdre notr'latin,
tous deux ne faisant qu'un.Souvenirs de gens perdus.
Jadis de ma tribu,
devenus inconnus.
Pour certains corrompus
ou simplement déchus.
Tous d'un temps révolu
pour un autre salut
déssinant notre vécu.Ils font notre mémoire,
sont tous nos fonds d'tiroirs,
renfermant notre histoire
comme dans un vieux grimoire,
les allée d'un bazar.
Ces souvenirs qu'on narre
à la tombée d'un soir,
ceux qu'on garde quelque part,qu'on transforme en secrets
parce qu'ils sont les plus laids,
qu'ils sont faits de regrets
ou de certains excès.
Ils sont le reflet
de ce qui est le plus vrai
et c'est ce tout qui fait
qu'nous sommes ou non en paix.
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Des petits riens pour un tout
PoetryAu fil du temps, la vie vient à vous... Du beau à l'innommable, nous nous confrontons à elle, puis reste ce que nous en faisons.