Les meutes

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On ne sait quand ça commence.
Le pourquoi des offenses.
Cette violence dans l'silence
de la non-assistance
aux personnes en souffrance,
face à cette délinquance
trouvant sa flamboyance
chez les êtres en carence.

Ceux privés d'empathie
ou lâches et dans l'déni,
à l'assurance ternie
par des doutes infinis.
Ceux-là qui par dépit
et par bêtise aussi,
préfèrent les faux amis
aux miroirs de leur vie

qui refléteraient alors,
tout l'envers d'un décor
qu'ils n'assument pas à tort
comme étant leur sort.
Jouer et paraitre fort.
Hauts les coeurs, hauts les corps !
Ne pas rester au bord
des oubliés du port.

Mieux vaut être le chasseur
à la suite des veneurs
qu'la proie de ces hâbleurs
à l'hallali rageur.
Malheur aux souffre-douleurs
qui n'leur f'raient pas l'honneur
de quelques larmes et pleurs .
Glorifiez les vainqueurs !

Humiliez les piailleurs !
Qu'ils soient d'ici, d'ailleurs ;
Gorgez-vous des rumeurs
pour tromper vos aigreurs.
Détournez les rancoeurs
d'la moindre de vos noirceurs
à vous croire supérieur
comme tous bons prédateurs.

De loup, vous serez hyènes,
égrainant avec haine
le chapelet de vos gênes,
en unissant vos peines
pour semer la gangrènes
d'une immondice certaine,
sur toutes vos prises prochaines
qui blâmeront leur déveine,

et c'est en meute de lâches
ignorant tout panache
qu'en véritables bravaches,
vous irez jusqu'au clash,
vous défendant d'être trash.
Peut-être un peu potaches.
Rien d'avantage qu'on n'sache.
En tous cas, pas plus vaches.

De blagues en quolibets
on s'ouvre sur le rejet,
les insultes sans arrêts,
quelques coups en retraits
qui marqueront à jamais
ceux qu'vous prenez pour jouets,
et laisserez sans regrets
panser blessures et plaies,

pendant qu'innocemment
vous vivrez tranquillement,
puisque tous les jugements
à charge ou plus cléments,
reconnaissent bien mollement
au civil, pénalement,
les méfaits d'ces tourments
qu'on appelle harcèlement.

Il faut bien du courage
à ces âmes de tous âges
pour oser faire barrage
aux élans de ces sauvages,
se libérer d'ces cages
quand l'ampleur du ravage
n'les berce pas au cordage
des pendus qui dérangent.

Il leur faut bien des transes
pour s'mettre en résilience,
braver l'manque de confiance,
déchirer leur silence,
et bien d'l'intelligeance
pour qu'toutes ces maltraitances
ne soient plus une créance
mais deviennent renaissance.

Des petits riens pour un toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant