THE PRETTY LIES

34 - Ecchymose

TRIGGER WARNING VIOLENCE/CONSOMMATION DE DROGUE - Ce chapitre contient des passages qui pourraient heurter la sensibilités de certaines personnes, faîtes attention à vous.

PDV NYX

Allongé sous la couverture, j'écoute les reproches de mon meilleur ami. Il hurle, cogne contre les murs, m'insulte.

S'il essaie de me frapper, je ne l'en empêcherai pas.

- Putain Nyx, regarde-moi quand je te parle ! – Hurle-t-il. Je peux savoir ce qui t'a pris ?

Mais je ne réponds pas. Je n'ai rien à répondre.

- Je te reconnais plus mon pote, je croyais que tu l'aimais bien cette fille – Murmure-t-il.

Je ne réponds pas, je n'en ai pas envie.

- Lex ferme-là, il a du mal à se concentrer là– S'écrie une voix féminine.

Il fronce les sourcils, et remarque la bosse sous la couverture.

- Non mais putain... Ne me dis pas que t'es en train de te faire sucer pendant que je te parle ? – Hurle-t-il à nouveau, en massant ses tempes.

Si. Lana soulève la couverture, et lui tend son majeur. Il fait demi-tour et claque la porte derrière lui, nous laissant enfin de l'intimité. Mais aujourd'hui, je n'ai envie de rien. Pas même de sexe. J'invite la blonde à se redresser, et hausse les épaules.

- Tu n'as pas l'air en forme mon chéri... - Murmure-t-elle, en caressant mes cheveux.

- Non, je veux que tu t'en ailles.  

Son visage se crispe, mais elle ne bouge pas.

- T'es sûr ? Je peux peut-être-

- Casse-toi Lana, maintenant – Réponds-je, fermement.

Lentement, elle s'extirpe du lit et remet ses sous-vêtements avant de sortir en claquant la porte. Elle aussi. Comme si tout s'effondrait, j'ai l'impression d'avoir constamment un poids qui comprime ma poitrine. M'empêchant de réfléchir, de me lever, de faire quoi que ce soit. Je suis bloqué. J'attrape mon téléphone, scrolle sur les différents réseaux, et tombe sur une photo d'elle. Fais chier. Je regarde mes messages, et relis le dernier que je lui ai envoyé. 

Merde. 

J'use de toute ma force pour me lever, et m'assieds face au piano. Mes doigts frôlent les touches, sans jamais appuyer dessus. Aucun son ne sort, mais je me souviens du dernier que j'ai joué. 

Pour elle. 

Bordel...

** 

- Alvaro, donne-moi n'importe quoi – Râlé-je, en nettoyant mon flingue.

- C'est calme en ce moment, et je ne vais pas m'en plaindre – M'explique-t-il. Tu peux toujours aller devant chez-

- Ne prononce pas un mot de plus – Lancé-je, d'un ton mauvais.

Il lève les yeux au ciel, et s'assied en se servant un verre de whisky.

- Mets m'en un – Demandé-je.

Il me le tend, et je le bois d'une traite. En arquant un sourcil, il m'en sert un autre. 

- Tu veux en parler ? – Demande-t-il, calmement.

- Inutile de faire ça Alvaro, met moi une tape dans le dos ça ira – Réponds-je, sèchement.

- Tu sais gamin – Commence-t-il, en s'asseyant. Tu n'as pas à te montrer fort en toutes circonstances, et de toute façon, tu caches très mal tes émotions. Ce n'est pas parce que ton paternel est incapable de ressentir quoi que ce soit que tu dois être pareil, d'ailleurs c'est ce qui vous différencie.