37 - Jolis mensonges

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TRIGGER WARNING VIOLENCE/LANGAGE GROSSIER - Ce chapitre contient des passages qui pourraient heurter la sensibilités de certaines personnes, faîtes attention à vous.

- Voilà Kyle, tu sais tout – Murmuré-je, en m'enfonçant dans mon lit.

- Wow, Adrian m'avait fait un résumé mais c'est pire que ce que je croyais...

Il enroule ses bras autour de moi, et m'enlace avec tendresse. Soulagée, je réponds à son étreinte et verse une larme sur son épaule. Je ne l'avais pas revu depuis des lustres, et mon ami m'a manqué.

- Est-ce que tu m'en veux ?

- Non Raph – Répond-il, en souriant. Toute cette histoire est dingue et franchement, je suis content que tu sois bien entourée. Adrian a fait son choix en entrant délibérément dans le cercle, il m'a même expliqué que Nyx a essayé de l'en dissuader.

- Pardon ? – Demandé-je, ahuri.

- Oui, ils se sont rencontrés en soirée d'où la photo que je t'ai montrée la dernière fois. Mais ce n'est pas lui qui l'a invité à rejoindre le cercle, il lui a dit de ne pas le faire.

Je fronce les sourcils en me rappelant les mots de Nyx le jour où je suis allé le voir à ce sujet, il m'a menti.

Pourquoi il cherche toujours à auto-saboter tout ce qui l'entoure ?

- Écoute, je vais devoir te laisser. Mais je suis heureux de t'avoir vu Raph, tu m'as manqué.

- Toi aussi – Réponds-je, en lui faisant un dernier sourire.

Je m'allonge à nouveau dans le lit, le cerveau bouillonnant. Il m'a dit qu'il ne lui avait pas laissé le choix, que c'était de sa faute. Mais de toute évidence, il n'y est pour rien. Je suis épuisée d'essayer de le comprendre, à chaque fois que je pense avoir découvert quelque chose, il me claque la porte au visage. S'il croit que je vais baisser les bras, il me connaît mal. Il n'arrivera pas à m'atteindre cette fois-ci, ni en parlant de Jace, ni en parlant de mes parents. Il ne pourra pas détourner la conversation, je m'en fais la promesse.

**

En route pour le travail, je manque de tomber en marchant sur une flaque. Le printemps se fait attendre, je n'en peux plus du mauvais temps. Presque aussi translucide qu'une méduse, ma peau a besoin de soleil. Mon téléphone vibre dans ma poche, et je m'empresse d'ouvrir le message.

«De Inconnu, reçu à 22h05

Tu peux te briser la cheville ma jolie, il y a tellement d'autres os à casser »

Un frisson parcourt mon corps, je manque de lâcher mon téléphone. Paniquée, je regarde tout autour de moi. Mais les rues sont bondées, un vendredi soir, tout le monde est dehors. Des centaines de téléphones défilent devant moi, il est impossible de savoir qui a écris ce message. Je le range et poursuis ma route en essayant d'être normale. Malgré tout, mon cœur bat à tout rompre. Je commence à en avoir marre de ces messages menaçants. Arrivée au Crystal, je file me changer et met la tenue imposée. Une fois mes cheveux attachés en une queue de cheval, je m'empresse de rejoindre mon collègue au bar.

- J'ai besoin d'un truc – Hurlé-je, à travers la musique.

Il me tend une bière, et je lui tends mon majeur.

- Un truc fort.

Il m'en fait un à son tour, et dépose des shots sur le comptoir. Je le remercie et attrape un plateau, avant de me mettre au boulot.

En plein milieu de la nuit, la fatigue me submerge. Mes pieds me font un mal de chien, et j'ai terriblement envie de faire une sieste. Mes paupières deviennent lourdes, tout comme mon corps. Il faut que je fasse un tour dehors, peut-être que ça me réveillera. J'en informe mon collègue, attrape mon paquet de cigarette avant d'emprunter le couloir réservé au personnel et sort à l'extérieur. J'en attrape une et la glisse entre mes lèvres, en tapotant mes poches je me mets à jurer.

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