● Chapitre 30 - pdv t/p ●

1K 42 34
                                    

Mes pleures cessent.

Mes cris aussi.

Je lève des yeux noires et humides vers Voldemort, qui tient dans une main sa baguette et dans l'autre la mienne.

Narcissa retient Drago contre elle. Il se débat, hurle. Je le regarde quelques secondes, m'imprégnant de sa douleur, de sa rage. Puis je dépose délicatement le corps de Matthéo sur le sol, lui embrasse le front et murmure :

« Je te vengerais, fais moi confiance. »

Je me relève.

Mes mains ne tremblent plus.

Mon coeur ne résonne plus dans ma tête.

Je suis calme.

Prête.

Je vais tuer Voldemort. Même si je dois y rester.

Voldemort est dos à moi. Une terrible erreur.

Autrefois, j'aurais peut-être attendu qu'il se retourne, par acquit de conscience. Mais mon sens moral est mort avec Matthéo.

Je n'ai pas de baguette. Et pas la force d'utiliser la magie de toute façon. Il faut de la conviction pour jeter un sort. Je ne crois plus être capable de la moindre émotion.

Cachée dans ma manche, attachée à mon avant bras, le Dague des Malfoys est ma dernière arme. Mon dernier recours.

Ce sera un combat au corps à corps.

Je dégaine la Dague. La lame se met à briller de son étrange lueur noirâtre au contact de ma main. Et je me met à courir vers ma cible.

Bellatrix pousse un cri, alertant son maitre qui se retourne juste à temps pour esquiver mon premier coup. Voldemort me frappe au visage du revers de la main et je tombe au sol. Mais je me relève immédiatement, évitant un premier sorts puis un second. Je me jette en avant sur la droite de Voldemort et change de trajectoire à la dernière seconde. La lame de ma Dague tranche la peau de sa jambe.

Je me recule quelques secondes, Voldemort rie de nouveau, pointant déjà sa baguette sur sa blessure pour se guérir mais la plaie ne se referme pas. Au contact de sa magie, elle se met même à saigner plus abondamment. Sa peau grisâtre devient rouge.

La lame est ensorcelée. Ses blessures ne peuvent être guéries.

C'est brillant. Maléfique.

Du pur Malfoy.

Voldemort ne rie plus. Bien au contraire. De rage il me lance un Avada Kedavra qui m'arrive droit dessus. Je lève la Dague face à mon visage dans un geste réflexe de protection et le sortilège est comme absorbé par la lame qui se met alors à briller d'une lumière rouge.

Narcissa crie quelque part depuis la foule rassemblée autour de nous :

« La lame absorbe les sortilège et peux les renvoyer ! »

Je donne un coup sec dans la vide et l'Avada Kedavra quitte la Dague pour s'écraser aux pieds de Voldemort.

Je me remet à courir vers mon ennemi, incapable de marcher à cause de sa blessure à la jambe. Au lieu de tenter de m'esquiver, il invoque un sortilège de protection qui m'envoie valser dans les airs.

Je suis à bout de souffle, épuisée, vide.

Mais enragée.

Je me remet à courir et cette fois, au lieu de foncer tête la première dans son bouclier, je passe ma lame à travers. Le sortilège de protection est aspiré dans la Dague et Voldemort est à nouveau vulnérable.

I Trust You (t/p X Matthéo Riddle/Jedusor)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant