I Trust You (t/p X Matthéo Riddle/Jedusor)

● Chapitre 4 - pdv Drago●

On est de retour dans notre dortoir, Matthéo et moi, et il règne un silence de mort. On se croirait à un enterrement c'est déprimant.

Je sais que Matthéo, bien qu'il ne laisse rien paraitre, est tourmenté et je sais aussi que si je ne le pousse pas à parler, il ne dira rien.

Je ne veut pas trop le brusqué donc je lui laisse le temps de se mettre en pyjama et de s'installer dans son lit pendant que je fais de même avant de lui poser une première question, cruciale :

- Est-ce que tu l'aimes toujours ?

Il relève brusquement la tête, jusqu'alors baissée et me fusille de son fameux regard noir qui aurait fait mourir de peur n'importe qui le craignant un minimum.

Je dois avouer que ce n'est pas la meilleure idée que j'ai eu de lui poser cette question mais il est temps qu'on en parle. Avant les événements des quatre dernières années, Matthéo et t/p était très proche et il m'avait déjà confier ses sentiments envers elle.

Après qu'elle nous ait trahis il ne m'en a jamais reparler mais il était évident qu'il était dévasté par ce qu'elle avait fait et que son absence le détruisait à feu doux. Maintenant qu'elle est de retour je dois savoir. Je dois savoir si, comme moi, ses sentiments sont restés inchangés malgré tout ce que t/p a fait ou si au contraire, il l'a détesté autant qu'il essaye de le faire paraître.

Matthéo se lève, prend une cigarette du paquet caché dans son armoire et l'allume. Il la fume calmement, les yeux perdu dans le vide. Après un long silence lourd de sens il ne murmure qu'un seul mot :

- Oui.

J'en était sûr. Je savais que leur lien était trop fort pour être brisé si facilement. Je suis soulagé par sa réponse. Au moins je ne suis pas le seul à trahir mes principes et ma famille à cause de t/p.

Je la considère comme ma soeur, on a grandit et était élevé ensemble. Après que Voldemort ait tué sa famille, ma mère, Narcissa, a insisté pour l'accueillir et l'élevé comme sa propre fille. T/p n'avait que trois ans et elle est passé du coté des « méchants » sans vraiment avoir le choix. Durant toute notre enfance elle faisait ce qui lui était demandé sans broncher mais je savais très bien, et Matthéo aussi, ce qu'elle ressentait vraiment, elle n'était pas à sa place avec les mangemorts.

Le jour où on a appris que t/p avait désobéit à des ordres et c'était enfuie sans prévenir personne, nous n'étions pas entonnés, mais triste, et en colère. Elle ne nous avait jamais rien caché, elle nous faisait confiance, du moins c'est ce qu'on croyais. Mais là, elle avait décidé d'agir seule, de ne pas nous prévenir, de ne pas nous demander de l'aide et surtout, de ne pas nous dire au revoir, de ne pas nous donner de nouvelles ni d'explications. Et c'est pour ça, je pense, que Matthéo et moi lui en voulons. Nous lui en voulons de ne pas nous avoir fait suffisamment confiance pour nous parler de ce qu'elle allait faire.

Je suis toujours perdu dans mes pensées quand Matthéo reprend la parole, d'une voix grave et cassée, par la fatigue et sa cigarette déjà finie :

- Elle porte toujours notre collier.

Je le regarde étonné. Je ne pensais pas qu'elle l'avait toujours. C'était un cadeau, pour ces 10 ans. Matthéo et moi avions rassemblé tout notre argent et avions passer toute une après midi au chemin de traverse à chercher le cadeau parfait pour elle. On avait finalement jeté notre dévolu sur un magnifique collier en argent avec un anneau orné d'une petite boule comme pendentif. Elle l'avait adoré et passé plusieurs semaine à nous remercier sans arrêt.

J'avais oublié l'existence du collier avant que Matthéo ne m'en parle.

- Et ?

- Elle n'a peut être pas autant changer qu'elle veut qu'on le croit.

Je sens une note d'espoir dans sa voix. Je sais que tout deux nous avons cet espoir inavoué que son départ était un mensonge, qu'elle a été forcée de partir, qu'on nous cache quelque chose... Et même si cet espoir est vain, on s'y accroche dur comme fer, il nous faut tenir le coup.

- Et maintenant ? Qu'est ce qu'on fait ? J'interroge Matthéo.

- On attend, on observe. On fait comme si de rien était, on suit les idées des autres et surtout, on ne laisse rien paraitre. A nos yeux elle est censée être une ennemie, une traitresse.

Censée... censée...

Mais qu'est-elle vraiment ?