I Trust You (t/p X Matthéo Riddle/Jedusor)

● Chapitre 7 - pdv t/p ●

     Il claque violemment la porte et disparait dans un aura de colère et d'amertume. Je reste assise sur mon lit, figée. Je ne sais pas ce qu'il vient de se passer, je n'ai pas compris, mon corps n'a pas compris, mon coeur et mon cerveau non plus. Tout me semble irréel. Il est venu dans ma chambre pour je ne sais quelle raison. Il s'est assis devant moi. Il m'a parlé. Tout cela m'aurait semblé tout bonnement impossible quelques heures auparavant mais pourtant, c'est bien la réalité. Matthéo veut des explications et moi aussi...

      Dumbledore semble calme et désabusé. Il reste planté là devant ma porte, attendant sûrement que je sorte de mon espèce de transe. Je finis par baisser ma baguette réalisant l'absurdité de mon attitude envers Matthéo.

J'ai levé mon arme vers lui non pas pour me protéger d'une éventuelle attaque de sa part, je sais qu'il ne me ferais rien, mais pour me rassurer, pour paraitre sur de moi et surtout pour garder cette façade si durement construite durant les quatre dernières années. Cette apparence de jeune fille indépendante, confiante, forte et capable de tout pour ses convictions. Je refuse de laisser tomber, de m'affaiblir, de craquer, de perdre, pour lui.

Je l'aime, je le sais, mais mes convictions doivent passer avant lui. Nous ne sommes pas du même camp, je ne suis pas comme lui. Je ne peux pas passer ma vie à faire le mal, à détruire des familles et des vies et faire comme si de rien n'était.

Je ne suis pas une mangemort.

Et bien que ce soit vain, une partie de moi continue à espérer que lui non plus.

Je finis par parler la première, étant donné que Dumbledore ne semble pas disposé à le faire.

- Quoi ? Je lui demande d'un ton bien plus agressif que voulu.

Il ne sourcille pas et prend un certain temps à répondre. Son calme apparent commençant à m'énerver.

- Slughorn m'a prévenu que tu n'étais pas en cours. Il m'a également informer qu'un certain élève s'était porter volontaire pour aller te chercher. Je me suis donc dit que j'allais venir vous voir histoire d'être sur que tout allait bien. C'était apparement une bonne idée.

- Oui une très bonne idée... je suis désolée je n'ai pas vu l'heure, j'ai oublié d'aller en cours. Les horaires sont différents de Beauxbatons je n'ai plus l'habitude. Je vous jure que cela ne se reproduira pas, toutes mes excuses, je lui répond espérant mettre un terme à cet échange le plus vite possible.

- Ce n'est rien ne t'en fait pas, ça arrive à tout le monde. Quand tu auras un peu de temps pourrait tu venir me voir dans mon bureau ? Il me faut t'entretenir de deux trois choses assez importantes.

- Bien sur professeur. J'ai du temps libre ce soir je passerai à ce moment là.

- Très bien, à ce soir dans ce cas.

Et il part lui aussi de ma chambre, sans se presser.

Je rassemble mes affaires et me rends rapidement en cour de botanique dans la serre numéro 2.

La journée se passe plutôt normalement mis à part les regards noir du groupes des garçons et leurs ricanements incessants à chacun des mes passages près d'eux. Nous sommes tous réunis dans la salle du professeur Lupin pour le cour de défense contre les forces du mal, alors que la leçon du jour est fini, il donne les instructions pour le cour prochain :

- Soyez bien reposé pour le prochain cour et ne prenez que votre baguette, ce sera un cour pratique !

Je sors de la salle dans les premiers et me rend comme convenu au bureau du directeur. J'attend dans le couloir après avoir toqué, sans réponse. Il va sûrement arriver d'une minute à l'autre, me dis-je en m'asseyant sur le sol de pierre froid. Le temps passe mais personne en vue. Je sort un petit carnet de mon sac et entreprend d'y dessiner le visage de Matthéo. Ce carnet me sert en quelque sorte de journal intime, ainsi j'y inscrit également tout ce qui me trotte dans la tête et finis par le ranger.

Je me relève en entendant des bruits de pas dans le couloir. Dumbledore arrive avec près d'une heure de retard, accompagné des professeurs Lupin, McGonagall et Slughorn.

Je les salue gauchement et rentre à leur suite dans le bureau, intimidée par tant de grands sorciers réunis pour moi. Je m'assoie sur le siège indiqué par le directeur et attend sagement leur explications sur la raison de ma présence :

- t/p , connais-tu l'existence de « l'ordre du phœnix » ? M'interroge Lupin sans préambules.

Sa question me surprends mais j'y répond tout de même, leur disant ce qu'ils veulent entendre...

- J'en ai vaguement entendu parler oui, ce serait une sorte d'organisation secrète censée combattre Voldemort et ses mangemorts.

- Exactement, cette organisation est bien réelle, c'est moi qui l'ai créée, m'informe Dumbledore. Si nous te parlons de cela c'est parce que nous voudrions que tu l'intègres. Les années que tu as passé au côté de "tu sais qui" et des Malfoy pourraient nous être très utiles. De plus tu as maintes fois démontré ton courage et nous pensons pouvoir te faire confiance.

Je reste bouche bée. Je connaissais l'existence de l'ordre, évidemment, tout mangemort en connait l'existence;  mais que l'on me propose de m'y joindre, d'agir activement contre Voldemort, d'être protagoniste de la lutte contre les forces du mal... c'est irréel. Je suis tentée d'accepter sur le champs ; j'en ai tellement rêver pendant les quatre derniers années, rester à Beauxbatons sans rien faire alors que j'étais la mieux placée pour agir grâce à mon expérience me rendait folle; mais une idée m'en empêche. Je suis en possession d'un grand nombre d'informations stratégiques que je n'aurais aucun scrupule à partager seulement... je ne veux pas trahir les garçons, pas à nouveaux, pas quand je sais qu'ils veulent des explications tout autant que moi, je ne peux pas leur planter un couteau dans le dos alors qu'ils me faisaient confiance et que c'est peut être toujours un peu le cas. 

Je n'ai pas le temps de tergiverser, ils attendent une réponse, maintenant, j'aurais le temps de penser aux conséquences de mes actes plus tard : 

- Très bien, je me joins à vous. 

Les quatre se mettent à sourire, ravie de compter dans leur rend la meilleure informatrice possible. Ils se mettent alors à m'expliquer tout un tas de choses, mais je ne les écoutent qu'à moitié, mon esprit n'est occupé que par une seule idée : finir ma conversation avec Matthéo, enfin m'expliquer avec lui, comprendre.

Il a dit que je ne lui avait donner aucune nouvelle, c'est faux. Je lui ai écrit tous les jours pendant les quatre dernières années. Tous. Les. Jours. Il a aussi dit que je ne lui avait jamais répondu mais je n'ai reçu aucune lettre de sa part, rien, pas une seule... 

Et si il essayait de me faire culpabiliser ? Et si il mentait ? Si il voulait m'humilier ? Non il en est incapable... Ou peut être que si... Je n'en sait rien après tout... En quatre ans les gens changent, il est peut être devenu le digne fils de son père pendant que moi je devenais "gentille" ?