● Chapitre 6 - pdv Matthéo ●

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Le réveil est dur. Je n'ai pas dormi de la nuit, trop occupé à penser à t/p et à mes sentiments.

Avouer à voix haute que je l'aime, hier soir, m'a fait prendre conscience de la réalité de ce que je ressent. Je refusais de l'admettre mais c'est la vérité. Je l'aime, je l'ai toujours aimée et je ne compte pas arrêter.

Je réveil Drago, toujours enroulé dans ses couvertures, qui grogne, et commence à m'habiller. Les tenus à Poudlard ne sont pas très variées c'est pourquoi je me retrouve avec une chemise blanche que je ne ferme qu'à moitié, une cravate que je ne prend même pas la peine de serrer et un pantalon beaucoup trop moulant à mon gout. Par dessus j'enfile le blazer des serpentards et m'empare de mon sac dans lequel sont entassés mes livres, mes potions, ma baguettes et bien d'autres choses.

Drago n'est toujours pas prêt. J'ai donc le temps de m'assoir à mon bureau et d'écrire une lettre, destinée à mon père. Lorsque les mangemorts ont appris le retour de t/p à Poudlard, Drago et moi avons évidemment été missionnés pour les tenir informer des moindres détails. J'aurais du écrire cette lettre et l'envoyer hier soir mais je n'en ai pas eu le courage, je n'étais pas en état de mentir ouvertement à mon père. Lorsque ma lettre est entièrement rédigées je la remet entre les serre de ma magnifique chouette noire, qui s'envole sur le champs pour le manoir des Malfoy, où mon père réside depuis un certain temps déjà.

Les cours vont bientôt commencer. Je rejoins Blaise, Pansy et les autres et on se dirige vers le donjon pour assister au cour de potions du professeur Slughorn. Sur le chemin nous marchons aux cotés des gryffondors et de beaucoup de serpentards. J'observe discrètement chaque personne que l'on croise mais je n'aperçois pas t/p. Le sentiment qui m'envahi me rappelle un très mauvais souvenir. Celui du soir où Drago et moi sommes rentrés de Gringotts et avons été chercher t/p dans sa chambre mais qu'elle n'y était pas. Ce soir là nous l'avions cherchée partout avant que les parents de Drago ne nous apprennent ce qu'elle avait fait et par la même occasion son départ. Ce sentiment de vide et de solitude que j'ai ressentit ce soir là, bien que j'étais entouré de nombreuses personnes, me reviens soudainement.

Nous sommes tous assis en classe mais t/p n'est pas là. Je suppose, j'espère, qu'elle va arriver en retard, qu'elle ne se souviens plus des horaires ou qu'elle a simplement oublié de se réveiller mais cela ne semble pas être le cas. Au bout d'une quinzaines de minutes de cours, le professeur semble remarquer son absence :

- Quelqu'un aurait-il l'extrême amabilité d'aller chercher t/p dans sa chambre ? La pauvre a sûrement perdu les habitudes de Poudlard.

Je lève ma main bien avant la fin de sa phrase sous les regards interrogateurs du groupe. Je fait un sourire en coin à mes amis pour leur faire comprendre que je n'ai pas simplement l'intention d'aller la chercher ce qui est évidemment un mensonge que seul Drago peut déchiffrer. Fort heureusement Slughorn ne voit pas mon visage caché dans l'ombre et me demande donc d'y aller en me remerciant de me dévouer ainsi.

Je marche rapidement dans les couloirs pensant à ce que je suis en train de faire. Pourquoi j'ai ce besoin d'aller la chercher ? Pourquoi je ne me sens pas bien à l'idée de ne pas savoir où elle est et ce qu'elle fait ? Bien sûr, la réponse je l'ai, mais tout cela est tellement nouveau pour moi que je ne comprend pas bien tout ce qu'implique l'amour. J'ai toujours crue qu'un Jedusor était incapable d'aimer, de ressentir quoique ce soit d'autre que la haine. Mais maintenant que je sais que c'est faux, que je ne suis pas comme mon père, je ne sais plus quoi penser.

Les escaliers semblent ligués contre moi et ne cessent de tourner dans le sens opposé à ma destination comme s'ils voulaient m'empêcher d'arriver jusque'à t/p. Je ne vais pas laisser de vulgaires escaliers m'arrêter ; je m'empare de ma baguette et au prix d'un effort considérable dû à mon jeune âge je réussi a transplaner jusqu'à la salle commune des serpentards. Le transplanage est normalement interdit dans l'enceinte du château mais grâce à un très habile enchantement de Narcissa, Drago et moi sommes dispensés de cette règle ce qui n'est pas pour mon déplaisir.

Je prend les escaliers, non magiques, en colimaçons, qui mènent aux dortoirs des filles et m'arrête devant la porte fermée de la chambre de t/p. J'entends du bruit de l'autre côté de la planche de bois qui nous sépare, elle est donc à l'intérieur. Je réfléchis pendant bien trop longtemps à ce que je devrais faire ou dire si bien que je finis par ne pas prendre de décision. Comme s'ils ne m'obéissaient plus, mes membres se mettent à bouger sans mon réel accord. Je fais quelques pas en avant et tends la main pour tourner la poignée. La porte s'ouvre et ce que je vois me brise un coeur que je ne savais pas avoir jusqu'alors.

T/p est allongée sur son lit, les yeux fermés et le corps secoué de sanglots. Sa peau, d''ordinaire si pâle, est rougie aux joues. Ses mains serties de bagues argentées sont posées sur sa poitrine, au niveau de son coeur. Autour d'elle sont éparpillées des photos que je n'arrive pas à voir à cause de la distance.

En m'entendant ouvrir la porte elle rouvre ses paupières subtilement maquillées et se redresse subitement, s'emparant de sa baguette posées parmi les photos et la pointant vers moi. Nos yeux se croisent, se bloquent. Ni elle ni moi ne bougeons, ne parlons. J'observe ses yeux d'un vert reptilien, bouffi par les pleurs. Elle est sur ses gardes, elle ne baisse pas sa baguette et m'observe elle aussi, me jauge. De quoi me pense-t-elle capable ? Crois-t-elle vraiment que je serai prêt à lui faire du mal ?

Je m'avance doucement vers elle, en silence, les main légèrement levées devant moi en signe de paix. Je réussi à rejoindre le lit et m'assois au bout tandis qu'elle est assise en plein milieu, en tailleur. Sa baguette a suivi mes moindres faits et gestes, prête à parer une éventuelle attaque de ma part. Après quelques secondes de silence, elle prend la parole pour la premier fois à mon intention depuis plus de quatre années :

- Donne-moi ta baguette.

C'est un ordre. Sa voix n'a pas tremblée, douce, calme et posée comme dans mon souvenir. Je ne conteste pas et dépose mon précieux outil entre ses longs doigts fins. Elle baisse enfin sa baguette et dépose les deux bouts de bois à ses cotés sur le lit, hors d'atteinte pour moi.

Un nouveau silence s'installe, mais pas un silence de gène cette fois, c'est un silence de calme, de confort. Nous sommes réuni, ce silence en est le témoin privilégié. Je ne veux pas briser cet instant si doux mais milles questions me trottent dans la tête, une en particulier me brûle les lèvres mais il est trop tôt pour la poser, sa réponse ne serait pas sincère. Ainsi je décide de lui poser une simple question, courte mais si importante :

- Pourquoi ?

Elle frissonne, baisse les yeux jusqu'alors fixés sur moi et commence à se gratter le pouce, signe de son malaise, évident quand on la connait un petit peu, elle et ses tics. Elle fini par répondre dans un murmure en évitant soigneusement mon regard :

- Je n'avais pas le choix, je ne suis pas comme toi.

- Je sais que tu n'est pas comme nous, je l'ai toujours su mais pourquoi ? Pourquoi tu ne nous as rien dit ? Pourquoi tu es partie ? Pourquoi tu ne nous as jamais donné de nouvelles ? Pourquoi tu n'as pas répondu à mes lettres ? Pourquoi tu ne nous a pas prévenu ? Pourquoi ? Pourquoi putain ?

La colère m'emporte, je me lève et commence à crier toutes ces questions restées si longtemps sans réponses. Elle a peur, elle recule au plus profond du lit et s'empare de nouveau de sa baguette qu'elle pointe vers moi. La voir ainsi, terrorisée par moi et ma colère me fait reprendre mes esprits. Je voudrais m'excuser, lui parler calmement, qu'on s'explique enfin et qu'on se réconcilie mais je n'en ai pas le temps. Le professeur Dumbledore fait irruption derrière moi et m'ordonne de sortir. J'obéis sans broncher, mais m'approche tout de même du lit où se recroqueville t/p pour m'emparer de ma baguette. Au passage je glisse une des photos posée sur la couverture dans ma poche. je sors enfin en claquant la porte pour signifier ma colère, non pas à t/p mais à Dumbledore pour nous avoir interrompu. Les explications seront pour un autre fois...


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Voilà le nouveau chapitre :) Je suis vraiment désolée pour l'attente mais je n'ai pas eu le temps d'écrire avant...

Merci beaucoup de lire cette histoire :))) n'oubliez pas de voter ou de commenter c'est toujours super motivant !!!

I Trust You (t/p X Matthéo Riddle/Jedusor)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant