Chapitre 7

134 5 0
                                    

J'étais dans de sales draps , c'était inévitable. Comment aurais-je pu imaginer un seul instant qu'il puisse être le fils de mon boss?

Moi: C'est pas vrai !!!

J'ai fait l'effort de me concentrer sur la réunion en me rendant toute petite. Je pensais qu'il allait être troublé quand il me verrait mais au contraire cela n'a produit aucun effet sur lui. Il était impassible et a poursuivi son discours comme si de rien était.

La réunion m'a semblé interminable et lorsqu'elle prit fin, j'ai vite fait de me faufiler à l'extérieur de la salle car j'avais l'impression de suffoquer. Arrivé dans mon bureau, j'ai inspiré un grand coup en essayant de me calmer.

Moi: Que va t'il se passer maintenant ? Et s'il me renvoie? Pfffff !!!!

(Je n'avais vraiment pas de chance....)

Pendant que je cogitais sur ma situation, la porte s'est ouverte sur Blessing . Elle avait l'air toute excitée et s'apprêtait à me raconter une nouvelle croustillante.

Blessing : Ernaaaaa!!!! Tu as du voir la tête du petit boss vu que tu étais à la réunion. Est-ce vrai ce qu'on raconte sur lui?!

Moi: Qu'est-ce qu'on dit de lui?

Blessing : Qu'il est grand, viril et a une belle carrure ! Moi qui  pensais qu'il était moche !!!!

Moi: Ahhh je n'en sais rien, je n'ai pas prêté attention à son visage.

Blessing : Menteuse !!!! Regarde comment tu mens de manière éhontée.

Moi: Je dis la vérité maintenant tu peux me laisser j'ai du travail .

Elle a ouvert grand les yeux quand je lui ai dit cela.

Blessing : Okay la grande travailleuse, je m'en vais mais cette conversation n'est pas terminée. Tu me caches des choses j'en suis certaine.

Moi: Ciao !!!

Elle est sortie en boudant et son attitude m'a fait rire.

"Elle est vraiment drôle mais surtout très perspicace !" Dis-je

Je n'avais pas voulu lui en parler car je trouvais la situation suffisamment embarrassante comme ça.

Après son départ, je me suis mise au travail mais ce fut de courte durée car juste après on est venu m'informer que le DG voulait me voir dans son bureau.

Moi: Voilà, j'ai dis !!!

Me suis-je exclamée à voix basse.

Juste après, je me suis rendue dans son bureau en faisant ma prière. Je n'avais pas envie de me créer davantage de problèmes. Dès que je me suis retrouvée face devant sa porte , j'ai inspiré profondément avant de signaler ma présence. Ça n'a pas tardé et la seconde qui suit, il m'a intimé l'ordre d'entrer.

Moi: Bonjour Monsieur.

Il m'a ignoré et a poursuivi son travail. J'avais l'air ridicule en me tenant ainsi devant lui. Ça a duré une dizaine de minutes et n'en pouvant plus de cette situation, j'ai préféré prendre les devants.

Moi: Si vous m'avez appelé pour me faire payer mon attitude de ce matin dites-le clairement mais sachez que je ne compte pas vous présenter les excuses.

Il s'est arrêté directement quand je me suis exprimée et m'a fixé durant quelques secondes avant de me répondre.

Clive: Erna Ngangue, 26 ans assistante administrative, célibataire et sans enfant.  Quatre ans d'ancienneté dans cette structure et une demande d'explication pour retard excessif et manque de précision dans le travail. Voici ce qui vous défini, votre profil est médiocre et sachez que si voulez rester au sein de cette structure vous devez vous surpasser car il ya des personnes bien plus compétentes qui attendent juste qu'on leur donne une simple opportunité. Ce que vous avez mais qui vous semble banal vu que vous avez cette facilité à vous exprimer sans réfléchir. Que les choses soient bien claires à compter de ce jour, je suis votre supérieur peu importe ce qui a pu se passer entre vous et moi c'est zéro. Je pense....

Je l'ai interrompu.

Moi: Vous n'avez pas besoin de..

Clive: Vous êtes une malotrue et sachez que ce comportement que vous avez ne marchera pas avec moi. Quand je vous parle vous vous taisez , c'est ainsi qu'on exprime son respect à son interlocuteur !!!

"Comme si j'avais envie de vous respecter !" Dis-je intérieurement.

Il était entrain de me taper sur les nerfs, j'avais en horreur les personnes qui usaient de leurs pouvoirs pour piétiner les autres. Mais au stade je j'en étais je ne pouvais rien faire d'autre que d'encaisser sans broncher.

Moi: Veuillez m'excuser Monsieur !

Je l'ai dis malgré que le fait que le coeur n'y était pas.

Clive: C'est mieux, j'espère que cela ne se reproduira plus à l'avenir.

Moi: C'est compris, veuillez m'excuser.

Je m'apprêtais à prendre la poudre d'escampette quand il m'a stoppé.

Clive: Un instant !

Dit-il en prenant quelque chose dans l'un des tiroirs de son bureau.

Clive: Tenez !

Dit-il en me remettant les deux billets de dix mil que je lui avais donné quelques heures plutôt en le traitant de gigolo. Quand j'ai vu cela, j'ai écarquillé les yeux de stupeur.

Moi: Ce n'est pas nécessaire, vous avez effectué un travail c'est votre salaire !!!

Je l'ai dit dans réfléchir car je me suis laissé guider par mes émotions mais lorsque les mots sont sortis de ma bouche , j'ai pris peur.

Clive: Vous êtes incorrigible !!!

Dit-il en se levant pour se diriger vers moi. Je l'avais contrarié c'était évident, car son visage exprimait la fureur.

Moi: Ce n'est pas ce que je voulais dire.

Clive: Mais vous l'avez quand même fait !!!

Dit-il en soutenant mon regard.

"Qu'est-ce que je fais??"

Me suis-je demandée.

Moi: Écoutez Monsieur, j'ai commis une erreur ça peut arriver à n'importe qui ne m'en tenez pas rigueur.

Dès que j'ai dit cela, il a affiché un sourire glacial et m'a regardé d'un air sinistre.

Clive: Je n'ai jamais vu une femme aussi têtue et irrespectueuse que vous. Mais ne vous en faites pas ce n'est que partie remise.

Me dit-il en insérant les billets de banque dans ma main.

Juste après, il a regagné son siège et m'a demandé de retourner à mon poste de travail. Je l'ai fait immédiatement même si mes jambes ne voulaient pas coopérer. J'étais tellement stressée que j'avais du mal à marcher.

Un Coeur À Prendre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant