Chapitre 8

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Dès que j'ai rejoint mon bureau, j'étais déboussolée. Je me posais une ribambelle de questions concernant mon avenir au sein de la société.

Plutard, quand j'ai pu me calmer j'ai repris mon boulot. Toute la journée, je n'ai pas mis mon pied à l'extérieur car je ne voulais pas le croiser. Lorsque vint l'heure du départ, je suis partie vite fait car je devais me rendre à l'hôpital pour passer la nuit avec ma grand-mère.

J'ai fait un saut à mon appartement question de me changer avant de poursuivre mon chemin. Quand je suis arrivée une heure plutard, il faisait déjà nuit. J'ai trouvé ma mère assise sur une chaise pleine somnolence. Je l'ai secoué légèrement pour la réveiller et lorsqu'elle y est parvenue elle m'a regardé et a souri .

Maman: Tu es déjà là ?!

Moi: Oui maman, désolé du retard.

Maman: Ne t'en fais pas ça peut arriver, tu bosses dur et tu n'as pas le temps pour toi.

Moi: Ça ne me dérange pas de veiller sur vous , vous êtes tout ce que j'ai de plus précieux.

Maman: Et Louis alors??, il ne compte plus pour toi ou vous vous êtes encore disputés ?!

Moi: Louis et moi c'est terminé !

Dis-je d'un ai mélancolique.

Elle n'a pas semblé surprise par mes propos et m'a fait asseoir juste après.

Maman: Je suis contente que tu ais mis fin à cette relation, j'ai toujours trouvé que cette homme ne te convenait pas mais je ne savais pas comment aborder le sujet avec toi. Tu avais l'air amoureuse et tu sais mieux que moi qu'on ne peut conseiller une femme qui est amoureuse. Mais ne soit pas triste ma chérie, tu trouveras mieux d'ailleurs je vais demander à mes contacts de te trouver un homme bien qui saura te convenir.

Moi: Maman, comment tu peux penser à faire un truc pareil ? Je ne suis pas désespérée tout de même ?!!?

Maman: Je sais que tu ne l'es pas mais je le ferai tout de même que tu le veuilles ou non. Je dois trouver quelqu'un qui sera en mesure de dompter ton côté sauvage.

Moi: Mamannnn !!! Tu m'insultes là .

Dis-je en d'un air offusqué.

Maman: Tu as besoin d'une personne avec un tempérament fort car toi là tu n'es pas facile et tant qu'on y est apprend à t'habiller comme un femme c'est quoi ces pantalons que tu portes tous les jours?!!!

Dit-elle d'un air perplexe.

Moi : Qu'est-ce que vous avez tous à critiquer mon habillement ?!

Dis-je en étant contrarié.

Maman: Tu vois que je ne suis pas là seule, fais l'effort d'être plus féminine. Ce n'est pas en restant ainsi que tu vas trouver un homme je te le dis.

Moi: Hummmm

Maman: En tout cas, je t'ai déjà donné mon conseil si tu veux tu m'écoutes sinon fais comme d'habitude. Entêtée que tu es !!!

Dit-elle en se levant pour arranger ses affaires.

Moi: Tu t'en vas déjà ?

Maman: Oui pourquoi ?!

Moi: Comment va t'elle ?! Les médecins t'ont donné des nouvelles ?

Maman: Son état est toujours le même, rien a changé. Si elle parvient à se réveiller ça sera une bonne chose même comme j'en doute.

Moi: Mince, il faut qu'elle guérisse !!! Je ne suis pas prête à la perdre. J'ai déjà dû faire mes adieux à papa, si elle s'en va ça va me faire mal.

Maman: La mort c'est un chemin inévitable, tout le monde est appelé à passer par là nous deux y compris. Il faut juste qu'on la porte dans nos prières et qu'on soit prête à toute éventualité.

Moi: D'accord c'est compris !

Maman: Bon ,je m'en vais. Je t'ai gardé un plat de nourriture, passe une bonne nuit.

Moi: Merci beaucoup maman, tu es là meilleure !

Dis-je en lui faisant un câlin.

Après cela, elle est partie et je me suis retrouvée seule avec ma grand-mère. Je me suis assise près d'elle et j'ai tenu sa main toute frêle et froide. Mon coeur s'est resserré et je me suis retenue de couler des larmes. Son état de santé s'était détérioré rapidement et ce malgré les soins qu'on lui administrait chaque jour. Je l'ai regardé durant plusieurs minutes en me perdant dans mes pensées.

La plupart des gens me trouvait froide, grossière et assez singulière mais c'était juste une carapace. Une barrière que je m'étais créé pour me protéger car j'ai perdu mon père très jeune et j'ai du vite grandir pour pouvoir être en mesure d'épauler ma mère. Lorsque j'avais rencontré Louis j'avais cru bêtement que c'était l'homme idéal pour moi , il a certes été mon premier mais la douleur de sa trahison restera toujours gravée en moi. Certaines personnes ont une facilité à blesser les autres, à les condamner à remettre leurs d'autres sur les autres sans vraiment regarder à leurs manquements. Je sais que j'ai eu ma part de responsabilité dans l'échec de cette relation mais est-ce ainsi qu'on est supposé traiter une personne avec qui on va se marier et partager sa vie pour le restant de ses jours?!!

Moi: Pfff, comme s'il m'avait aimé !!!

J'ai du admettre cette lourde vérité et faire face. Pour ne plus reproduire les mêmes erreurs à l'avenir.

Ma nuit de garde fut longue et difficile, j'ai du accepter la douleur sans avoir besoin de passer par une méthode inhabituelle comme je l'ai fait la veille.

..........

Au petit matin, ma mère était déjà revenue et j'ai fait la passation avant de me rendre à mon domicile pour m'apprêter pour le boulot.

Une heure plutard quand je suis arrivée, je me suis dirigée dans mon bureau et je m'apprêtais à entamer mon travail lorsque mon collègue m'a signalé que le DG voulait me voir dans son bureau de toute urgence.

"Qu'est-ce-que j'ai encore fait cette fois-ci??" Dis-je au dedans de moi.

Moi: Merci bien , j'y vais tout de suite.

Juste après, je me suis dirigée dans son bureau et lorsque je suis entrée je l'ai trouvé de mauvaise humeur.

"Qu'est-ce qui a pu se passer?!" Me suis-je demandée.

Clive a relevé la tête quand il m'a vu et m'a demandé de m'asseoir d'un ton sec.

Moi: Vous avez demandé à me voir?!

Clive: Regardez ceci !

Dit-il en déposant un dossier sous mes yeux.

C'était le document que j'avais rédigé la semaine dernière pour une offre d'appel.

Moi: Un souci Monsieur ?!

Clive: J'ai relu votre document et il est incomplet, vous avez omis de mentionner des éléments clés qui auraient pu être à notre avantage.

Moi: Oh, je vois.....je suis vraiment désolée. Je vais le reprendre tout de suite.

Clive: La session ça se dérouler demain à 10h, vous pensez que vous serez en mesure de le reprendre à zéro ?!

C'était quasiment impossible mais je n'avais pas le choix, à ce stade c'était ça ou un renvoi.

Moi: Je vais le faire Monsieur !

Clive : D'accord, mais si vous échouez ça sera un renvoi immédiat.

Moi: C'est compris.

Dis-je en prenant le document.

L'instant d'après, j'ai quitté son bureau pour me mettre directement au travail car il ne me restait plus beaucoup de temps.

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