Chapitre 39

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Je ne sais combien temps j'ai mis dans cette position où l'on corps se trouvait dans un état léthargique partagé entre la douleur et le remord. Il n'ya rien de plus douloureux que la perte d'un enfant, qu'il soit d'une semaine ou plus la tristesse restera toujours la même. Je n'avais jamais pensé expérimenter ce genre de cas dans ma vie et je me suis mise à réfléchir sérieusement sur ma relation avec Clive. Car il est bien vrai qu'il m'avait apporté beaucoup de bonheur mais les douleurs qui sont venues avec ses présents sont profondes et destructrices.

Moi: Ça ne va pas se passer comme ça, cette femme m'a pris ce que j'avais de plus cher pourtant je ne lui avais rien fait.

Rien que le fait d'y penser m'a fait fulminer de colère, je crois qu'à cet instant précis si je l'avais entre en face de moi je lui aurais donné une dose adulte qu'elle aurait mis du temps à oublier.

Pendant que je me penchais sur mon sort d'un air pathétique, j'ai suivi la sonnerie de mon portable résonner. J'ai pris appui sur le bord de la table de mon bureau pour me relever et j'ai deverouillé la porte de mon bureau. L'instant d'après, j'ai décroché sans vérifier l'identité de la personne.

Moi: Allô?

"Erna, je suis ravi d'entendre ta voix !"

C'était une voix d'homme et la seconde qui suit j'ai vérifié le numéro mais il m'était inconnu.

Moi: Qui est-ce s'il-vous-plaît ?

"C'est Wilfried, tu m'as oublié !"

Moi: Ahhhh oui, comment tu vas?

J'étais embarassée de ne pas m'être souvenue de lui.

"Tu n'avais pas enregistré mon numéro apparemment, pas grave. J'étais hors du pays et je suis rentré récemment, est-ce qu'on peut se voir ce soir après le boulot ?!"

Dit-il d'un air hésitant.

Moi: Écoute Wilfried, je...

Il m'a interrompu

"Je sais, je sais, tu es en couple et tu ne veux pas me voir mais je voudrais juste que les choses redeviennent comme au départ. Qu'on puisse se voir sans se prendre la tête sur les sentiments et autre ."

Moi: Je te comprends mais je traverse une mauvaise passe actuellement, je ne pense pas être d'une excellente compagnie.

Dis-je d'un air dépité.

"Peu importe ce que tu as comme situation, le fait d'en parler peut te faire du bien. Bref, c'était juste une proposition. Sans vouloir te mettre la pression tu vois ..."

Moi: J'ai compris, je vais enregistrer ton numéro et je te ferais signe un de ces jours.

"Cool, bon tu passes une bonne journée"

Dit-il d'une voix enjouée.

Moi: Merci, meilleure à toi.

J'ai raccroché juste après et je me suis assise en arrangeant mon maquillage qui avait coulé après avoir pleuré. Quelques instants après, Clive est entré dans mon bureau. Lorsque nos regards se sont croisés, j'ai lu de la tristesse dans son regard.

Il a contourné mon bureau et s'est rapproché de moi.

Clive: Mon coeur, je sais que les mots ne pourront pas effacer ta douleur car tout ceci est arrivé par ma faute. Je te demande pardon et j'espère...

Je l'ai interrompu.

Moi: Ce n'est pas ce que je veux entendre Clive, si tu ne veux pas t'occuper de cette femme va t'en !!!

Dis-je en haussant le ton.

Clive: C'est beaucoup plus compliqué que ça, il est bien vrai que ma soeur a les preuves concernant ce qu'elle a fait aujourd'hui mais pour notre bébé il faudra qu'on ouvre une enquête pour récolter suffisamment de preuves.

Quand il a dit ça j'ai eu l'impression qu'il venait de me poignarder en plein coeur. Je me suis levée d'un bond et je l'ai fixé longuement avant de lui répondre.

Moi: Tu sais très bien ce qu'elle a fait, ta sœur est témoin puisqu'elles l'a affirmé cela. Qu'est-ce que ça coûte de l'arrêter ?!!

Clive: Je veux la même chose que toi mais ça ne se passe pas comme ça. Il fait réunir des preuves tangibles, on ne peut pas juste ....

Moi: Va t'en !!! Sors .

Il a essayé de me calmer mais je l'ai repoussé.

Clive: Ce n'est pas ainsi qu'on pourra avancer, tu fais comme si cette situation ne me touche pas aussi. Il s'agissait aussi de mon bébé je te rappelle !

Moi: Tant que tu n'as pas mis cette femme en prison évite moi et je suis très sérieuse. Tu me parles aujourd'hui de temps, d'enquêtes pourtant tu peux très bien t'occuper d'elle. En plus de cela je viens de me souvenir qu'elle est l'égérie de vos entreprises, ça sera toujours le cas ?

Clive: Mon père va en débattre avec le sien mais je te promets...

Moi: Woww, ça c'est la meilleure. Tu te fous de moi......mais je rêve ou quoi ?! Si cette femme continue de bosser pour vous je démissionne !

Clive: Pardon?!

Moi: Tu m'as très bien entendu, si elle continue je démissionne !

Clive: Essaie de te calmer, ce n'est pas ainsi qu'on résoud un problème mon coeur.

Moi: Je pense qu'on s'est tout dit!

Dis-je en m'asseyant et en l'ignorant par la suite.

Il m'a fixé durant quelques secondes avant de s'en aller. Lorsqu'il a refermé la porte, les larmes ont recommencé à couler. J'étais très abattu et déçu de la tournure des évènements.

Moi: Essaie d'être forte Erna, tu dois être forte. Ne te laisse pas abattre, ne donne pas satisfaction à cette femme de te voir souffrir !

J'essayais ainsi de me remonter le moral malgré le fait que cela n'ait pas eu un grand effet.

À l'heure de la pause déjeuner, Blessing m'a retrouvé dans mon bureau.

"Comment tu vas ma grande ?"

Moi: Pas bien du tout !

"Si c'est à cause de tous ces articles sur toi et le boss ne t'en fait pas , je connais comment ces choses fonctionnent après un certain temps ça sera aux oubliettes !"

J'ai souri faiblement.

Moi: Tu crois? Quand on me traite de sorcière et briseuse de couple ? D'aguicheuse et d'arriviste ?

"Je sais que c'est dur mais essaies de ne plus penser à ça, oublie tout ça je t'en prie car ça va te détruire !"

Moi: Je suis déjà brisée, qu'est-ce qu'on pourra encore détruire en moi?!

Dis-je en laissant échapper quelques larmes.

Voyant cela, elle s'est levée et m'a enlacé pour me réconforter.

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