Chapitre 4

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As salamou aleykoum.

Bonne lecture 📖.







Comme d'habitude, à fajr tous les membres de la famille se rencontrent dans la sale de prière afin d'effectuer la première obligation de la journée, dirigée par le chef de famille, Moustapha fall.

Ce moment partagé, est un moment de paix intérieur. Un moment rempli de bienfait pour l'âme, le corps mais aussi pour l'esprit. La prière du fajr préserve l'être humain du souffle des hypocrites alors quoi de mieux que son accomplissement, dans ce monde plein de vices, un monde où les plus forts terrassent les plus faibles.

Un monde où les faibles n'ont pas leur place. Un monde où méchanceté, calomnie, hypocrisie, jalousie et trahison sont au sommet de la pyramide. Quoi de mieux pour s'en protéger, si ce n'est se réfugier dans la prière et mettre sa confiance en Dieu pour ce qu'il en est de son destin. Dans toute religion, la prière est une chose sacrée qui nous rattache directement à Dieu.

Après la prière, s'en suivent les salutations matinales. Comme à leurs habitudes, chacun prend sa dose matinale que ça soit du thé ou du café puis rejoint leur chambre. Certains continuent leur sommeil pendant que d'autres s'occupent de faire autre chose.

Quant à Fatima, elle a repensé pendant toute la nuit à ce qui s'est passé, prenant la responsabilité sur elle car se disant que, si elle avait continué à l'ignorer comme toujours, peut-être qu'ils n'en seraient pas arrivés à ce stade, ce stade où elle oserait lever la main sur lui. Elle se sent vraiment coupable de la tournure des choses mais promet de faire de son mieux pour se faire pardonner.

Tandis que Chams lui, rancunier qu'il est, a pensé durant toute la nuit, comment rendre la vie de fafa invivable. Il était prêt à tout pour se venger de cette humiliation que fafa lui a fait subir, en plus, devant tout le monde. Dans sa tête, il se disait que tous les coups sont permis et que c'était l'occasion parfaite pour faire payer à fafa, la souffrance qu'elle lui a affligé lorsqu'ils étaient adolescents.

Au même moment, aicha et Mariam se sont assises dans le jardin savourant ce moment que fourni l'aube, chacune avec sa tasse de thé à la main. Puis débute aicha en disant;

Aicha: tu as repensé à ce dont nous avons parlé Mariam?

Mariam: oui bien sûr. La situation des enfants me préoccupe autant que toi Aicha, mais ne penses-tu pas qu'il serait préférable de les laisser gérer ça eux mêmes, ils sont adultes tu sais.

Aicha: mariama, cette tension dure depuis des années maintenant. Trouves-tu normale que nos enfants se comportent comme des ennemis depuis 8ans? Ce qui s'est passé hier montre vraiment que si nous n'intervenons pas, les choses se dégraderont.

Mariam: qu'est-ce que tu proposes alors car si c'est parler tout simplement, tu te fatigue. À chaque fois que je leur en parle, l'un me dit qu'il ne s'est rien passé et l'autre me répond qu'elle n'a rien fait ou qu'elle ne sait pas.

Aicha: quoiqu'il en soit, ils doivent se réconcilier. Je ne veux pas que les enfants s'éloignent de nous. Regarde comment ils vont bien ensemble, je ne veux pas d'autres hommes dans la vie de mes filles, leurs cousins les suffiront et elles seront entre de bonnes mains car je sais que les garçons ne feront jamais de mal à leurs cousines.

Mariam n'est pas du tout d'accord, parce qu'elle est une femme ouverte d'esprit. Elle ne veut prendre aucune décision à la place des enfants. Elle sait ce que c'est, de ne pas avoir le choix, d'être forcé à vivre une vie qui ne nous correspond pas, une vie remplie de regrets et d'incertitudes et elle ne veut pas ces choses là pour ses nièces.

Mariages consanguinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant