Chapitre 17

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As salamou aleykoum !

Bonne lecture mes champignons.

Ces deux semaines écoulées depuis leur union ont été comme un rêve éveillé pour Mariam et Alassane Fall. Enfin libérés des entraves qui bridaient leur amour, ils ont retrouvé cette félicité qui leur avait été subtilisée sous prétexte de préserver le bien-être de Mariam.

Il est parfois déconcertant de voir ses propres parents s'immiscer dans notre destinée. Certes, leur intention est noble, guidée par un désir sincère de nous voir prospérer. Pourtant, en tentant de façonner notre vie selon leurs aspirations, ils prennent parfois des chemins semés d'embûches, détournant ainsi notre propre bonheur.

Mariam et Alassane se sont épris l'un de l'autre dès leur plus tendre enfance, cultivant leur amour dans le secret le plus absolu. Seuls quelques initiés, tels qu'Aïcha, Moustapha et Lamine, étaient au courant de leur idylle. Malheureusement, les desseins jaloux de Lamine ont assombri leur histoire. Animé par une jalousie maladive, il a manœuvré en demandant à son père d'aller quérir la main de Mariam pour lui-même, alors même qu'il n'éprouvait aucun amour pour elle.

Aujourd'hui, le foyer de Mariam et d'Alassane est empli de joie et de bonheur retrouvés. Ils savourent chaque instant, conscients de la valeur de leur amour forgé au fil des années. Quoi de plus précieux pour un couple que de partager une histoire qui a commencé dès l'enfance ? Réunis dans le salon, ils forment un tableau de famille sénégalaise unie, plongés dans leur série télévisée favorite, échangeant des sourires complices et des commentaires amusés.

Moustapha: Chams et Mansour quand comptez-vous reprendre le boulot, ça fait 1 mois que vous avez arrêté de travailler.

Chams: tonton, mon congé n'a pas encore pris fin s'il te plaît suivons cette série en toute tranquillité, je t'en supplie.

Mansour: tonton, il a raison s'il te plaît, arrête de parler de boulot.

Moustapha : Si vous croyez pouvoir rester ici à flâner et à courtiser toutes les filles du quartier à votre guise, vous vous trompez lourdement. Il est hors de question qu'Alassane et moi travaillions pour vous nourrir alors que vous êtes des hommes adultes et forts.

Alassane : Il a tout à fait raison, et vous devriez sérieusement envisager le mariage, peut-être dans un avenir proche. On ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve, alors il est préférable de sécuriser votre avenir financier. Préparez-vous, car dès lundi, vous commencez à travailler.

Mansour: Quoi ? Écoute, papa, j'ai un congé de trois mois, et je n'ai pas l'intention de reprendre le travail tant que mon congé n'est pas épuisé. Il me reste encore 17 jours, et je compte bien en profiter. Donc, à moins que Chams ne prenne ma place, je reste en congé.

Moustapha: d'accord je te l'accorde, c'est vrai que tu travailles toute l'année.

Mansour: voilà, on se comprends.

Moustapha: mais toi Chams, ton congé est épuisé depuis bien longtemps.

Chams: c'est à moi que tu d'adresse ? Écoute tonton, il me reste 6 jours.

Moustapha: six ou pas, tu retourne travailler le lundi sinon tu seras virer.

Fatima: Papa, en parlant de ça, puisque je n'ai pas encore trouvé d'hôpital adapté pour mon internat, est-ce que je pourrais travailler à l'entreprise avec toi en attendant.

Mariages consanguinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant