Ne me laisse pas 1

Chapitre 37 : Alba

-Je comprend mieux maintenant.

Oh non ! C'est Al. Gabriel et moi on se redresse.

-C'est pas ce que tu crois ?

-Ah oui, tu n'es pas en train d'embrasser Gabriel peut-être ?

-Si, si mais tu sais pas pourquoi.

-J'ai rien contre les gays, mais je sais pourquoi vous vous kiffez ! Gabriel, ça crevait les yeux ! Mais alors toi, Andrew ! C'est une surprise ! Ne viens pas jouer à celui qui est à fond sur moi après.

-De toute façon tu l'as dit toi-même. Il faut que je passe à autre chose.

Elle lève les yeux au ciel, et claque la porte, je sursaute et me retourne vers Gabriel, qui pleure.

-Putain, pardon mec, c'est de ma faute !

-Eh Gabriel, ce n'est pas ta faute.

-Si, c'est moi qui t'ai embrassé.

-Oui, mais elle, elle ne sait pas pourquoi.

-Ça se voyait que j'étais sur toi ?

-Personnellement non, j'avais pas remarqué que tu étais amoureux de moi.

-Vas vite arranger les choses.

-Gabriel ?

-Oui.

-C'était la première et la dernière, on est d'accord ?

-Oui.

Je lui souris et sors de la chambre en courant. Alba est sur son lit, ses jambes rabattues contre sa poitrine, et ses mains entourent ses jambes, j'ai nommé sa position "protection".

-Pourquoi tu es en mode protection ?

-Lâche moi.

-Laisse-moi au moins t'expliquer !

-J'ai pas besoin, c'est ta vie amoureuse pas la mienne.

-Je ne suis pas amoureux de Gabriel !

-Donc, tu l'embrasses, mais tu n'es pas amoureux ?

-Non, non, non.

-Mais tu es illogique putain.

-Pourquoi tu te braques ? Tu ne m'aimes pas.

-Mais même ! Tu sais ce qu'il m'a fait ?

-Oui, je sais. Mais rappelle-toi qu'il t'a sauvé de Carl lui aussi.

-Pourquoi tu l'as embrassé alors ?

-C'est compliqué

Mon téléphone vibre, c'est Gabriel.

Gabriel : A l'instant : 1h00

Tu peux lui dire que je suis gay. Sauve ton amitié. Sauve ton crush.

Je ne peux pas lui faire ça

-Qu'est ce qui est compliqué ?

-Je sais pas, c'est venu comme ça, on s'est embrassé sans aucune raison.

-Donc, tu l'aimes pas ? Et vous n'êtes pas gay ?

-Non.

-Ok.

Je sais qu'elle ne me croit pas.

-Maintenant pourquoi as-tu réagi comme ça ? demandé-je

-Parce que.

-Parce que n'est pas une réponse.

Elle porte encore mes vêtements. Elle fourre sa tête à l'intérieur.

-Al ?

-J'en sais rien. Je sais pas. Vous avoir vu, c'était trop bizarre.

-Mmmh.

Je viens m'asseoir en face d'elle. Si près que je peux sentir son parfum et son souffle chaud. Elle redresse sa tête et me regarde.

-Je ne veux plus que tu t'imagines des choses. Tu sais très bien que j'aimerai personne d'autre que toi. lui dis-je

-C'est bien ça le problème.

-Pourquoi ?

-Tu ne passeras jamais à autre chose.

-Mais peut-être parce que je ne veux pas.

-Mais pourquoi ?

-Putain ! Quand comprendras-tu que mes pensées sont tournées uniquement vers ton putain de visage !

-Je....

-On dit souvent qu'on trouve toujours une étoile qui brille plus que les autres. Et mon étoile, c'est toi.

-Andrew !

-J'ai pas fini. Tu sais aussi que le cerveau a toujours besoin d'être en fonctionnement, qui faut le faire travailler et moi je le fais travailler en pensant à ton putain de visage d'ange !

-Laisse-moi parler !

-J'ai fini.

-Tu penses vraiment tout ce que tu viens de me dire ?

-Oui.

Elle met ses mains sur son visage. Des larmes coulent sur mes joues.

-Ne pleure pas Andrew.

Elle fourre ses mains dans ses cheveux. Puis s'approche de moi en essuyant mes larmes. Je redresse ma tête et nos visages sont si proches, a quelques centimètres l'un de l'autre, mes yeux se posent sur ses lèvres puis remontent jusqu'à ses yeux. Elle me regarde dans les yeux, son souffle s'accélère, elle sent si bon. C'est dingue comme elle m'hypnotise ! Ses lèvres trembles.

-Je t'aime Al.

Elle soupire, lève ses yeux et les pose sur moi.

-Et puis merde !

Elle m'embrasse, je me laisse faire. Je la regarde et pleure. Elle me sourit, pose sa main sur ma joue et essuie mes larmes.

-Je t'aime aussi Andrew.

Je lui souris. Et l'embrasse de nouveau en posant mes mains sur son visage. Je la regarde longuement, je n'arrive pas à croire que je sorte avec Al, moi qui l'ai tant voulu !