Chapitre 16 : Ma mère!

39 4 2
                                    

Déjà un mois. Un mois que ma mère est dans le coma. Au bout d'un certain temps, Al a deviné que je ne mangeais plus : j'avais perdu beaucoup de poids. Elle s'est inquiétée et a mangé avec moi à chaque repas, elle m'a fait mon plats préférés : des pâtes à la carbonara, elle m'a même ramené mon fast food préféré une fois. Je ne pourrais jamais assez la remercier pour son soutien chaque jour, je l'aime cette fille, et je l'aimerais jusqu'à ma mort. Ma mère ne s'est toujours pas réveillée, je m'inquiète toujours autant, mais je commence à me faire à l'idée quelle ne se réveillera peut-être pas. Al me soutient toujours, elle ne ma jamais lâché.

Aujourdhui, elle est en retard pour notre déjeuner.

Andrew : 13h00

Al, tu es où ? Tout va bien ?

Elle me répond aussitôt.

Alba : A linstant 13h02

Tout va bien, mais il y a un truc bizarre devant chez toi, viens voir.

Je sors péniblement de mon lit et ouvre la porte, je tombe à terre et pleure dans mes mains. Ma mère, putain, elle est là à côté d'Al qui sourit.

Ma mère s'accroupit et me prend dans ses bras.

-Pourquoi tu pleures Andrew ?

-Un mois que tu es partie

-Je sais, pardonne moi.

-C'est pas ta faute.

-Si.

-J'ai cru ne jamais te revoir !

-Et moi donc.

Je fais signe à Al et elle se joint à notre câlin, ma mère nous sert tous les deux dans ses bras. Cette fois, la présence d'Al près de moi me donne des frissons. Je revis, ma mère était mon coeur et sans elle je ne vivais plus mais maintenant c'est du passé. Je revis. Je retrouve le sourire, le goût de vivre. On se relève et Al brandit un sac de nems, de samoussas et de riz cantonné.

On se met à table et je raconte absolument tout à ma mère sauf le passage avec Al.

-Et bien Al, si ta mère fait quelque chose, tu me le dis.

-Oui, madame.

-Maman ? Tu as entendu ce que je te disais à l'hôpital ?

-Absolument. Je suis désolée que tu aies dépensé ton argent.

Je suis ébahie, alors c'est vrai, elle pouvait m'entendre !

-Bon, moi je vous laisse entre vous. Nous dit Al.

-Non, non, allez ! Moi je dois aller bosser de toute façon.

Ma mère se lève et quitte la maison.

-Tu le savais !

-J'ai voulu te faire la surprise, tu l'as mérité.

-Tu es la meilleure.

-Mais qu'est ce que cest ?

-De quoi ?

-Sur tes lèvres ?

-J'ai de la sauce ?

-Non c'est un sourire !

Je souris.

-Tu es chiante.

-Oh merci, ça me touche !

-Hahaha !

Elle me donne une tape en haut de mon torse.

-Je suis contente de te voir sourire !

-C'est grâce à toi.

Elle sourit.

-On fait quoi ? me demande-t-elle

-Je sais pas.

-On va manger une glace.

-Non, là vraiment pas. J'ai trop mangé de nems !

-J'avoue, moi je peux plus rien avaler.

-On va surfer ?

-C'est marée haute ?

-Oui.

On rigole un moment avant de se lever de la table, je me dirige vers ma chambre plongée dans la pénombre, je décide d'ouvrir ma fenêtre pour aérer la pièce qui sent franchement la mort. J'enfile mon maillot et ressort quelques minutes plus tard. Al m'attend devant la porte.

-Il faut passer chez toi ?

-Juste pour prendre ma planche.

-Ok.

On sort donc de ma maison, et on se dirige chez Al. On passe par son jardin à l'arrière, elle attrape sa planche et on se dirige vers la plage pour y passer la fin de l'après-midi. Il y a quelques amis et la plage des poufs est remplie.

Dans l'eau il y a trois surfeurs, je remarque que c'est Gabriel et ses deux amis sous influence et imbéciles.

-Je te jure, s'ils viennent

-Ne t'en fait pas, s'ils me parlent, je saurais me défendre.

-Mais quand même.

-Allez viens, on va surfer.

Ne me laisse pas 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant